LE SILENCE AVANT LE TRIOMPHE

 

LE SILENCE AVANT LE TRIOMPHE

 

          Trois heures de l'après-midi. Jésus vient de rendre l'esprit dans les ténèbres du Golgotha. Tout est accompli. Dieu a donné son Fils, l'Agneau qui ôte le péché du monde, la victime innocente qui nous délivre du joug de Satan.

          Un peu plus bas, Jérusalem s'illumine pour la célébration du sabbat et de la Pâque. Les prêtres, les pharisiens, les anciens, et une multitude de pèlerins se groupent autour d'un animal, l'agneau pascal immolé le matin. Ils commémorent leur libération du joug égyptien. C'est que leur obscurcissement les a empêchés de passer de l'Ancienne à la Nouvelle Alliance. Ils sont en retard sur Dieu, pour leur perte. Au lieu de mépriser les richesses de la patience de Dieu et de sa longanimité, ils auraient dû reconnaître que la bonté de Dieu les poussait à la repentance.

 

          Un homme sort de l'ombre, Joseph d'Arimathée, disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs. Mieux vaut tard que jamais. Il ose se rendre vers Pilate, pour demander le corps de Jésus.

          Il paie de sa personne.

          Les soldats descendent Jésus de la croix. Après avoir reçu son corps, Joseph d'Arimathée l'enroule dans un beau linceul immaculé, et le place dans un sépulcre tout neuf, qu'il s'est fait tailler dans le roc.

          Il paie de ses biens.

          Il est surprenant de constater tout ce dont nous sommes capables lorsque nous décidons d'ensevelir notre pitoyable lâcheté dans le tombeau de Christ !

 

          La lourde pierre est roulée à l'entrée du sépulcre. Comment en serait-il autrement ? Ne viennent-ils pas de rouler la pierre angulaire du Royaume éternel, Jésus, la pierre vivante, choisie et précieuse devant Dieu ? Ne l'ont-ils pas roulé à l'entrée de leurs cœurs, plus froids que les tombeaux ?

          Le soleil se couche maintenant sur une Jérusalem festive et sur des consciences en ruine.

          A l'intérieur de la tombe, règne un profond silence; un silence décevant, accablant, presque assourdissant. C'est l'espoir de tout un peuple, la foi d'une multitude de disciples, que l'on vient d'ensevelir là. Le ciel se tait. Dieu aurait-il perdu ? Cette Bonne Nouvelle n'était-elle qu'un feu de paille, allumé par un charlatan à l'égo boursouflé ? Non, c'est le silence avant le triomphe. Dieu n'a pas dit son dernier mot. Jamais.

 

          En attendant, « la pierre revient sur celui qui la roule », dit la Bible (Proverbes 26.27); surtout lorsqu'il s'agit de Christ la pierre rejetée par les hommes.

          Un événement dramatique s'est produit. Avant même que Jésus meure, Judas le traître, s'est pendu de désespoir.

          Les drames futurs nous feront réfléchir. En effet, l'année suivante, Caïphe, le grand prêtre, fut déposé de ses fonctions.

          Le roi Hérode, quant à lui, détrôné par César, mourut dans l'exil et l'infamie.

          Pilate, peu de temps après la mort de Jésus, fut destitué comme procurateur romain et banni de son pays natal.

          La maison d'Anne (le beau-père du grand prêtre) fut pillée par une foule de Juifs. Son fils fut traîné dans les rues, et frappé cruellement jusqu'à la mort.

          Et Jérusalem ! Assiégée par les Romains, elle fut finalement détruite. Des centaines de milliers de ses habitants furent crucifiés, à tel point, raconte l'historien Flavius Josèphe, que les abords de Jérusalem furent remplis de croix et qu'il n'y avait plus la moindre place pour en dresser de nouvelles. Aujourd'hui, Jérusalem demeure une pierre pesante pour les nations, et le peuple juif est haï et persécuté. Jésus n'avait-il pas prophétisé ces événements ? « Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t'environneront de tranchées, t'enfermeront, et te serreront de toutes parts; ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps où tu as été visitée » (La Bible, Évangile de Luc 19.43-44).

 

          Arrêtons-nous et réfléchissons un instant. Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut ? Il nous est offert par Dieu lui-même, dans la personne de son Fils bien-aimé. Jésus est mort en prenant sur lui la condamnation que méritaient tous nos péchés. La Bible dit: « Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (La Bible, Esaïe 53.5).

 

          « C'est ainsi que le Fils de l'homme [Jésus] est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup » (La Bible, Évangile de Matthieu 20.28).

 

          Plutôt que de rejeter votre Sauveur, demandez-lui de pardonner vos péchés. Abandonnez-vous entre ses mains pour qu'il vous transforme. Et laissez-le régner dans toute votre existence.

 

          « Baisez le Fils, de peur qu'il ne s'irrite », dit la Bible (Psaumes 2.12).

 

Paul BALLIERE

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