RENOUVELLEMENT QUOTIDIEN
« Que les peuples raniment leur force. »
(La Bible, Esaïe 41.1)
Toutes les choses de la terre ont besoin d’être renouvelées, car aucune créature ne dure d’elle-même. « Tu renouvelles la face de la terre », reconnaît le psalmiste (La Bible, Psaume 104.30). Les arbres eux-mêmes, que n’use pas le souci et dont le labeur ne raccourcit pas la vie, doivent s’abreuver de la pluie du ciel et se nourrir des trésors cachés dans le sol. Les cèdres du Liban, plantés par Dieu, vivent seulement par la nouvelle sève qu’ils tirent chaque jour de la terre.
L’homme ne peut pas non plus se maintenir en vie sans recevoir un renouvellement de Dieu. Comme il est nécessaire que le corps retrouve sa force par une nourriture fréquente, nous devons pareillement renouveler les forces de notre âme en tirant nourriture du Livre de Dieu, en écoutant la proclamation de sa Parole, ou en goûtant des délices du repas du Seigneur.
Comme les grâces s’épuisent en nous lorsque nous négligeons l’emploi des moyens de la grâce ! Quels dénuement et pauvreté connaissent certains croyants quand ils vivent sans un emploi diligent de la Parole de Dieu et de la prière personnelle ! Si notre piété peut vivre sans Dieu, elle n’est alors pas de création divine. Ce n’est qu’une illusion car, si Dieu l’avait engendrée, elle dépendrait de lui comme les fleurs attendent la venue de la rosée.
Si nous ne bénéficions pas d’une continuelle restauration, nous ne sommes pas prêts à affronter les assauts perpétuels de l’enfer, les sévères afflictions que nous envoie le ciel, ou encore les luttes en nous-mêmes. Quand l’ouragan se lève, malheur à l’arbre qui n’a pas tiré une nouvelle provision de sève et qui ne s’est pas accroché fermement de ses nombreuses racines au rocher ! Quand la tempête rugit, malheur aux marins qui n’ont pas affermi leurs mâts et cherché la sécurité du port ! Si nous laissons ce qui est bon s’affaiblir, le mal augmentera sûrement sa puissance et luttera désespérément pour nous maîtriser, nous entraînant peut-être dans une pénible désolation et une lamentable disgrâce.
Approchons-nous du marchepied de la miséricorde divine avec une supplication emplie d’humilité. Nous recevrons l’accomplissement de la promesse : « Ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leurs forces. » (La Bible, Esaïe 40.31)
Charles SPURGEON
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