COMMENT MÉDITER UN CHAPITRE DE L’ÉVANGILE
L’évangile étant le centre de la révélation divine, nous présentant la personne et l’œuvre de Jésus, il sera relativement facile d’en tirer des applications pour notre vie.
Pour étudier un chapitre de l’évangile, il est nécessaire de le lire en nous posant quelques questions très élémentaires :
1. Que m’apprend ce chapitre sur Dieu ?
2. Que m’apprend ce chapitre sur Jésus-Christ ? Qui est-il ? Qu’a-t-il fait ?
Les Actes de Jésus révèlent sa nature divine et fondent notre confiance en lui. Puisqu’il est le même hier et aujourd’hui, nous pouvons encore venir à lui avec nos maladies et nos faiblesses, nous trouverons le secours dont nous avons besoin.
Sa voix retentit encore, avec autorité. Ai-je obéi à ce qu’il ordonne ? Ai-je fait ce qu’il demande ?
Certaines actions de Jésus peuvent nous servir d’exemples, et nous permettre de nous interroger sur notre comportement envers lui, envers Dieu, envers notre prochain.
3. Que m’apprend ce chapitre sur l’homme ?
4. Nous pouvons ensuite prier, en fonction de ce que le Seigneur nous a enseigné dans ce chapitre.
Voici quelques conseils :
N’hésitez pas à souligner les paroles qui vous auront le plus frappé.
Inscrivez dans un carnet personnel les résolutions que la lecture et la méditation de ce chapitre vous aura amené à prendre.
Vous pourrez aussi noter les sujets de prière que ce chapitre vous aura inspirés pour vous éviter de vous trouver devant Dieu sans savoir pour quoi, pour qui prier, ou d’oublier des requêtes que vous aurez reconnues importantes.
Faisons maintenant, ensemble, un exercice pratique avec le chapitre 1 de l’évangile de Marc. C’est évangile est le plus simple des quatre.
Le premier chapitre nous présente le « commencement de l’Evangile de Jésus-Christ. » Il débute par le ministère de Jan-Baptiste ; à la fin du chapitre, Jésus, suivi de ses disciples, a déjà accompli plusieurs miracles, il est si connu qu’il ne peut « plus entrer publiquement dans une ville. » (v.45)
Comme nous l’avons indiqué ci-dessus, posons-nous une première question : Que m’apprend ce chapitre sur Dieu ?
Commençons par lire ce chapitre en nous posant cette question et en nous demandant comment nous pourrions transformer ce que l’Evangile nous dit de Dieu, en louange et en adoration.
v.2 : « Voici, j’envoie devant toi mon messager... » ; « toi » désigne Jésus-Christ ; celui qui parle, c’est Dieu. Il a envoyé Jean-Baptiste. Par l’une des références de notre Bible à parallèles (Luc 7.27), nous apprenons que Jésus lui-même a appliqué cette citation de Malachie 3.1 à Jean-Baptiste. Tout ce que ce Précurseur dira et fera a donc une grande importance, puisqu’il agit en tant qu’ambassadeur divin, « messager » du Très-Haut.
Nous pouvons donc prier : « Donne-moi, Seigneur, d’être attentif à ce que ton messager Jean-Baptiste avait à dire. Que j’accepte son message afin que tu puisses préparer, par lui, le chemin de Jésus dans mon coeur. »
v.11 : « Une voix fit entendre des cieux ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection ».
Dès le début de son ministère, Jésus est accrédité par Dieu, c’est-à-dire par l’instance la plus haute. Qu’importent dès lors l’attitude réservée ou hostile des chefs religieux de la Palestine, les doutes et les moqueries de ceux qui nous entourent. Dieu a parlé, cela nous suffit.
Un des parallèles (Jean 5.37) nous montre que, même pour Jésus, entouré de l’hostilité des chefs de son peuple, ce témoignage du Père a été d’un grand secours.
Nous pouvons dire à notre Dieu : « Seigneur, je te bénis de ce que tu aies envoyé ton Fils bien-aimé dans ce monde ; tu as donné celui en qui tu avais mis toute ton affection. Que je puisse l’écouter avec attention et respect ».
Poursuivons maintenant notre méditation en nous interrogeant sur ce que nous apprend ce chapitre à propos de Jésus-Christ.
Qui est-il ?
v.1 : le Fils de Dieu.
v.3 : le Seigneur.
v.7 : plus puissant que Jean-Baptiste. Jean ne se sent pas digne de délier la courroie de ses souliers, et pourtant, il était « le plus grand parmi ceux qui sont nés de femmes », au dire de Jésus.
v.8 : il baptise du Saint-Esprit.
v.11 : le Fils bien-aimé de Dieu en qui il a mis toute son affection.
v.24 : le Saint de Dieu (selon le témoignage des esprits impurs eux-mêmes).
Nous pouvons dire à notre Dieu : « Seigneur, accorde-moi, par la lecture de ton évangile, de te reconnaître comme le Fils de Dieu, le Seigneur. Donne-moi, devant toi, l’attitude humble de Jean-Baptiste. Baptise-moi de ton Saint-Esprit ».
Qu’a fait Jésus ?
v.9 : il s’est fait baptiser par Jean.
v.13 : il a été tenté par Satan.
v.14-15 : il a prêché l’Evngile, disant : « Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle ».
v.16-20 : il a appelé des hommes à le suivre.
v.22 : il enseignait comme ayant autorité.
v.27 : il commande aux esprits impurs et s’en fait obéir.
v.31,34,41 : il guérit les malades.
v.35 : il se lève très tôt pour aller prier.
v.39 : il prêche dans les synagogues et chasse les démons.
Le premier message qu’il nous adresse est toujours : « repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle. » Avons-nous obéi ? Il nous appelle nous aussi à le suivre ; l’avons-nous fait ? Les esprits impurs sont forcés de lui obéir, mais il laisse les hommes libres, ils peuvent accepter de le faire ou non. Comment avons-nous employé cette liberté ?
Si, tout Fils de Dieu qu’il était, il s’est fait baptiser, hésiterions-nous à le faire ? S’il a été tenté, serons-nous étonnés de l’être ? S’il a eu besoin de nombreuses heures de prière, tôt le matin, tard le soir, la nuit, ne sont-elles pas indispensables pour nous aussi ?
Venons-en à une dernière question : qu’est-ce que ce chapitre nous apprend sur l’homme ?
v.4,15 : il a besoin de se repentir et d’obtenir le pardon de ses péchés.
v.5 : il doit les confesser. L’avons-nous fait ?
v.17 : Jésus l’appelle à le suivre. L’avons-nous suivi « aussitôt » comme ses premiers disciples ?
v.22 : les contemporains de Jésus « étaient saisis de stupéfaction, frappés », de sa doctrine. L’habitude n’a-t-elle pas émoussé en nous cette faculté d’étonnement ?
v.30 : On annonce à Jésus que la belle-mère de Simon est malade. Sommes-nous aussi prompts pour lui apporter, dans l’intercession, tous ceux qui passent par l’épreuve ?
v.40 : le lépreux croit sincèrement que Jésus peut tout : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur. » Avons-nous la même foi dans la puissance de Jésus que ce lépreux ?
v.45 : Cet homme pensait qu’il servirait mieux la gloire de Jésus en publiant sa guérison au lieu de suivre l’ordre reçu. Résultat : Jésus ne peut plus entrer publiquement dans une ville. N’aurions-nous pas aussi, à notre actif, des désobéissances parce que nous croyons connaître les intérêts de Dieu mieux que lui-même ?
Ce chapitre peut nous amener à prendre de fermes décisions : confesser un péché précis ; laisser tel « filet » pour suivre Jésus ; prier pour tel malade ; me lever plus tôt pour prier ; réparer, quand c’est possible, les conséquences de telle désobéissance où j’ai pensé être plus intelligent que Dieu.
Nous avons fait ensemble un survol du chapitre 1 de l’évangile de Marc. Ce ne sont là, bien entendu, que quelques-unes des réflexions, questions et prières que ce chapitre peut nous suggérer.
Nous espérons avoir pu vous être utiles en vous fournissant cette « clé » de lecture et de méditation. Vous pouvez l’utiliser pour tous les autres chapitres de l’évangile de Marc. N’oubliez pas l’évangile de Matthieu, de Luc, et de Jean.
Soyez richement bénis par le Seigneur devant votre Bible !