LE REVEIL COMMENCE DANS LE FOYER

 

LE RÉVEIL COMMENCE DANS LE FOYER

 

          Dans le plus beau des jardins que la terre ait connus, vivaient, il y a des milliers d’années, un homme et une femme créés à l’image de Dieu. Le but de leur vie était d’être, à chaque instant, les témoins de la gloire du Créateur aux yeux même de la création tout entière. Ils acceptaient leur position de simples créatures vis-à-vis de Dieu dans une soumission et un abandon total à sa volonté. Ils ne vivaient pas pour eux-mêmes, mais pour lui ; l’harmonie parfaite régnait dans le foyer. C’était la paix, l’amour, la communion non seulement avec le Seigneur, mais aussi entre eux. Puis, un jour, le serpent se glissa dans ce foyer fondé sur Dieu, et avec le serpent entra le péché. Alors, la paix de Dieu ayant disparu de leur cœur, l’harmonie quitta le foyer. Désormais, ils ne vécurent plus pour Dieu, mais chacun pour soi. « Ils furent », comme des dieux, soucieux de leur propre gloire, recherchant l’adoration. Le moi devint le centre de leur vie. Ne vivant plus pour Dieu, ils ne vécurent plus l’un pour l’autre. A la paix, l’harmonie, l’amour, la communion, succédèrent la discorde, la haine…, en un mot : le péché.

 

          Le péché est entré d’abord dans le foyer. C’est sûrement là que nous péchons le plus, aussi c’est bien dans le foyer que le réveil doit commencer. Certes, le réveil est impérieusement nécessaire dans l’Église, dans le pays que nous habitons, dans le monde tout entier ; mais une Église « réveillée » qui serait composée de foyers non réveillées serait une vaste hypocrisie. Oui, c’est dans le foyer que doit commencer le réveil, et il ne sera durable qu’à cette condition. C’est là, peut-être, qu’il est le plus difficile, qu’il coûte le plus, mais c’est là aussi qu’il est le plus nécessaire.

 

          Avant d’aller plus loin, redisons ce qu’est le vrai réveil. C’est tout simplement une nouvelle vie venant d’En-Haut, versée dans des cœurs où la vie spirituelle a baissé. Ce n’est pas une vie faite d’efforts propres, d’activité fébrile, dont nous aurions nous-mêmes pris l’initiative. Ce n’est pas la vie de l’homme, c’est la vie de Dieu, la vie de Jésus communiquée par le Saint-Esprit, remplissant nos cœurs et débordant sur les autres. Cette vie se manifeste par la communion et l’unité avec ceux avec qui nous vivons : rien entre nous et Dieu, rien entre nous et notre prochain. C’est avant tout au foyer que nous devrions faire l’expérience de cette nouvelle vie.

 

Roy HESSION

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