666, LE NOMBRE DE LA BÊTE
« C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête.
Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante six. »
(La Bible, Apocalypse 13.18)
Face à de tels mystères, le Seigneur nous invite à recevoir son intelligence et sa sagesse, comme il le fera encore au temps où il révélera les secrets du mystère de l’iniquité. Nous en avons besoin, en particulier pour être mis en garde contre les spéculations prophétiques dont certains ont entouré et entourent encore le nombre 666. Le Saint-Esprit savait d’avance que ce nombre ferait couler beaucoup d’encre.
En effet, ce nombre a suscité diverses hypothèses, dont voici les principales :
Au temps de l’apôtre Jean, on se contentait d’additionner six des sept chiffres romains, et l’on obtenait :
I = 1
V = 5
X = 10
L = 50
C = 100
D = 500
=
666
On en déduisit alors que l’Antéchrist devait être l’un des empereurs romains.
A la fin du premier siècle, beaucoup pensaient que Néron – qui avait pourtant régné trente ans auparavant – avait rempli toutes les conditions pour être l’Antéchrist. En attribuant aux lettres hébraïques du titre de César Néron (KSR NRON) leur valeur numérique, on obtenait :
K = 100
S = 60
R = 200
N = 50
R = 200
O = 6
N = 50
=
666
De son côté, Irénée (début du II° siècle) constatait qu’en additionnant la valeur numérique des lettres grecques formant le mot lateinos (latin, en langue grecque), on obtenait aussi 666. Pour lui, l’Antéchrist devait surgir du monde latin, et ce serait vraisemblablement le dernier empereur de Rome.
C’est ainsi qu’à travers les siècles, en se servant du calcul de la valeur numérique des lettres, on a voulu voir successivement en certains hommes l’apparition de l’Antéchrist : tel ou tel pape, Napoléon, ou encore, plus près de nous, Mussolini !
Mentionnons un fait remarquable, qui n’a pas manqué d’attirer l’attention des protestants. Le pape s’est attribué le titre de « Vicaire du Fils de Dieu », un titre qui se trouve gravé sur sa chaire à Rome. En latin, ce titre se dit : Vicarius Filii Dei. Certaines de ces lettres sont aussi des chiffres romains. Si on leur attribue leur valeur numérique voici ce que l’on obtient :
V I C A R I V S F I L I I D E I
5 1 100 1 5 1 50 1 1 500 1
En additionnant ces nombres, on obtient 666 !
Certains ont calculé la valeur numérique du nom de Hitler, en utilisant le code suivant : A = 100, B = 101, etc :
H = 107
I = 108
T = 119
L = 111
E = 104
R = 117
=
666
On a aussi proposé le mot Antéchrist en utilisant un code plus simple : A = 1, B = 2, J = 10, K = 20, L = 30, S = 100, T = 200 :
A = 1
N = 50
T = 200
E = 5
C = 3
H = 8
R = 90
I = 9
S = 100
T = 200
=
666
Notons enfin que la bête est mentionnée 36 fois dans l’Apocalypse ; certains spéculateurs ont fait remarquer que 36 est le carré de 6 ; or, si l’on additionne tous les nombres de 1 à 36, on parvient aussi à 666.
Les chiffres, vous le voyez, se prêtent aisément à la spéculation. Il convient donc d’être sage et prudent. La grande diversité de ces interprétations montre leur peu de fondement !
Plus que la valeur numérique des lettres, il faut tenir compte de la précision donnée par le texte biblique ; celle-ci est infiniment plus importante que toutes les hypothèses gratuites déjà échafaudées autour du nombre 666. Nous en parlerons dans un prochain article.
Paul BALLIERE
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