AVEZ-VOUS RENCONTRE DIEU CE MATIN ?
Charlie Peace était un criminel. Les lois de Dieu et des hommes ne l’avaient pas fait plier. Finalement, la loi eut raison de lui et il se retrouva condamné à mort. Le matin fatidique, dans la prison d’Armley, à Leeds en Angleterre, on le conduisit au rendez-vous de la mort. Devant lui marchait l’aumônier de la prison qui lisait quelques versets de la Bible par routine, à moitié endormi. Le criminel l’arrêta et lui demanda ce qu’il lisait. « Les consolations de la religion », lui fut-il répondu. Charlie Peace fut choqué de l’entendre lire d’une manière si professionnelle ce qui concernait l’enfer. Un homme pouvait-il rester imperturbable à l’ombre même de l’échafaud, conduire un être humain à sa destination finale, et, les yeux secs, parler de cet abîme sans fond dans lequel allait tomber le condamné ? Ce prédicateur croyait-il les paroles qui affirmaient qu’il existe un feu éternel qui ne consume jamais ses victimes, et cependant, glisser sur les phrases sans la moindre émotion ? Reste-t-il à un homme le moindre sentiment humain quand il peut déclarer sans verser une larme : « Vous connaîtrez la mort éternelle sans jamais goûter au soulagement que procure la mort » ? Tout cela dépassait Charlie Peace. Il se mit alors à prêcher. Écoutez son sermon au bord de l’abîme de l’enfer.
« Monsieur, dit-il au prédicateur, si je croyais ce que vous et l’église de Dieu prétendez croire, je traverserais l’Angleterre à pied, et si besoin, à quatre pattes, même si elle était recouverte de verre brisé, d’une côte à l’autre, tout en estimant, ma vie durant, que cela en vaut la peine, même si je ne devais sauver qu’une seule âme d’un tel enfer éternel ! »
Cher lecteur, parce que l’Église a perdu le feu du Saint-Esprit, les hommes vont dans le feu de l’enfer ! Nous avons besoin de la vision d’un Dieu saint. Dieu est saint par nature. Les chérubins et les séraphins ne criaient pas : « Omnipotent ! Omnipotent est le Seigneur ! », ni : « Omniprésent ! Omniprésent est le Seigneur ! », mais : Saint ! Saint ! Saint ! » Ce grand concept hébreu doit à nouveau envahir notre âme. « Si je me couche au séjour des morts, et je prends les ailes de l’aurore » (Psaume 139.8,9), il est toujours là. Dieu nous environne dans le temps ; Dieu, le Dieu inéluctable, nous attend dans l’éternité. Mieux vaut être en paix avec lui dès ici-bas, et se trouver au cœur de sa volonté maintenant !
Attendre avec crainte devant le Dieu trois fois saint avant de quitter la maison pour se rendre au travail stimulerait l’âme. Celui qui craint Dieu, ne craint aucun homme. Celui qui plie le genou devant Dieu, aura le courage de tenir ferme en toutes circonstances. Une visite quotidienne avec le Dieu saint nous adoucirait par son omniprésence, nous foudroierait par son omnipotence, nous réduirait au silence par son omniscience, et nous rendrait plus solennels par sa sainteté. Sa sainteté deviendrait notre sainteté. L’enseignement de la sainteté contredit par une vie impure empoisonne notre siècle.
Un serviteur saint est une arme redoutable entre les mains de Dieu.
Leonard RAVENHILL
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