UNE PUISSANTE EFFUSION DU SAINT-ESPRIT
Nous avons besoin aujourd’hui plus que jamais d’un réveil spirituel authentique. Nous en avons besoin plus que de n’importe quoi d’autre.
Croyez-vous que nous en ayons besoin ? Eh bien, écoutez-moi ! Combien de nos églises sont à moitié vides, dimanche après dimanche ! Que de multitudes n’y mettent jamais les pieds ! Combien de réunions de prière sont régulièrement suivies et prospères ? Où est la soif réelle des choses divines ?
Venons-en aux Missions, aux terres lointaines au-delà des mers, plongées dans les ténèbres du paganisme. Que faisons-nous pour ces gens-là ? Sommes-nous hantés par le fait que des foules innombrables périssent loin de Dieu et du salut ? En sommes-nous remplis d’angoisse ? Ou bien sommes-nous confortablement endormis dans notre égoïsme insensible ?
Que faisons-nous de tous les biens dont Dieu nous a comblés ? Combien y a-t-il de chrétiens qui donnent à Dieu, même la dîme de tout ce que sa main leur dispense chaque jour ?
Et que dire de nos collèges et de nos séminaires, tant au pays* que sur les champs de mission, où le modernisme a fait ses ravages, où l’on enseigne que Jésus n’a jamais fait de miracles, qu’il n’est pas né d’une vierge, ni ressuscité des morts, qu’il n’a pas accompli notre rédemption et que nous n’avons pas non plus à attendre son retour ?
Combien de ceux qui portent le nom de « chrétien » vivent vraiment la vie du Christ devant les hommes ? Oh ! combien nous sommes déchus, par notre vie si conforme à celle du monde ! Aussi rencontrons-nous bien peu d’opposition de la part des hommes ! Où sont donc les cruelles persécutions endurées par l’Église des premiers siècles ? Il est devenu si facile, de nos jours, d’être chrétien !
Et qu’en est-il du ministère ? Nos prédicateurs sont-ils de ceux dont le message empoigne le cœur des pécheurs pour les contraindre à la repentance et les sauver de la perdition ? Combien d’âmes sont sauvées dans nos temples par le sermon entendu chaque dimanche ? Oh ! mes amis, nous débordons d’innombrables activités ecclésiastiques, alors que la seule raison d’être de l’Église, l’évangélisation du monde, le salut des âmes, tout cela est laissé à l’arrière-plan de nos préoccupations.
Où est l’authentique conviction de péché éprouvée autrefois à l’ouïe de la Parole ? Est-elle devenue une chose de l’ancien temps ? Rappelons, une fois de plus, une des réunions de Finney. Oh ! si seulement nous pouvions revivre cela aujourd’hui ! Il raconte entre autres, qu’au cours de ses réunions à Antwerp, un vieillard l’invita à venir prêcher dans l’école de son village. Quand il arriva, la salle était tellement bondée qu’il put à peine s’y frayer un passage. Il parla longuement, puis fit un appel direct, reprochant sans ménagement l’impiété et le fait qu’il n’y avait aucun lieu de culte dans l’endroit. Alors tous furent saisis d’une telle conviction de péché, l’Esprit s’abattit sur ces gens avec une si irrésistible puissance que, l’un après l’autre, ils tombèrent à genoux, ou même prostrés sur le sol, criant à Dieu pour qu’il leur fasse grâce. En quelques instants, toute la congrégation fut ainsi courbée, et se mit à pousser de tels cris d’angoisse que le prédicateur dut s’arrêter de parler, ne pouvant plus se faire entendre. Enfin, s’adressant à haute voix au vieillard qui l’avait invité, et qui contemplait cette scène avec stupéfaction, il lui demanda de prier. Puis il conduisit ces âmes l’une après l’autre aux pieds de Jésus. Et le vieillard dut prendre la direction de la réunion, tandis que Finney partait pour en tenir une autre. La rencontre dans la salle d’école se prolongea toute la nuit, si intense était la conviction de péché. Des résultats permanents datent de cette inoubliable réunion. Parmi les convertis se trouvait un jeune homme qui devint par la suite un évangéliste de grande valeur.
Ah ! mes amis, les hommes de ce siècle ont oublié Dieu. C’est pourquoi le péché s’étale, éhonté, tout autour de nous. Les sermons prêchés du haut de la chaire sont sans puissance aucune pour troubler les âmes à salut. Je ne connais rien d’autre, si ce n’est une puissante effusion du Saint-Esprit, pour faire face à une pareille situation. Un réveil de cette trempe a transformé des centaines de communautés en divers lieux, et il peut le faire aussi chez nous.
Oswald SMITH
* L’auteur était au Canada, au siècle dernier. Ce message a été publié dans les années 50