Nous publions la suite du message du pasteur W.H. BEUTTLER, donné en France en Mai 1959. Ce texte provient de la traduction orale. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.
JOSEPH, L’HOMME FORGE PAR DIEU
(suite 3)
Je crois que je peux vous dire quelque chose. Il y a quelques années, aux États-Unis, nous avons connu dans notre École biblique une grande visitation de Dieu. Les professeurs de la faculté m’ont demandé de prendre la direction de toutes les réunions durant ce réveil. Dieu m’y a aidé puissamment. Mais, un soir, j’ai fait une grave erreur, quelque chose s’est égaré dans la réunion, et au lieu d’attendre que Dieu m’aide à résoudre le problème, je suis allé de l’avant, sur ma propre initiative. Autrement dit, j’ai agi selon la chair, j’ai mis ma main sur la situation afin de la corriger, et immédiatement, la bénédiction de Dieu fut arrêtée. C’est moi qui ai tué la réunion en mettant ma main sur les choses de Dieu. Durant la nuit, le Seigneur m’a réveillé. Il a commencé à œuvrer en moi et il m’a révélé de quelle façon j’avais commis une erreur, et alors, il m’a demandé quelque chose. Le Seigneur m’a demandé de me tenir debout dans l’École, devant 200 étudiants et toute la faculté, et de faire une confession publique de l’erreur que j’avais faite dans la réunion. Et il me disait de demander aux étudiants et aux professeurs de me pardonner. Ce n’était pas là une chose facile, mais j’ai dit : « Seigneur, je le ferai, mais Seigneur, quand devrai-je le faire ? » Le Seigneur m’a montré que je devrais le faire le dimanche suivant, durant le service de Sainte-Cène, avant qu’on fasse passer le pain. J’ai donc attendu jusqu’au dimanche ; j’avais peur de faire cette confession. Je ne voulais pas traverser cette humiliation ! Ce matin-là, pendant que la réunion se déroulait, j’étais assis dans l’auditoire. C’était un autre membre de l’École qui avait pris la direction des réunions afin que je puisse me reposer, parce que Dieu m’avait réveillé tous les matins, à peu près à 2h 30, de sorte que j’avais passé la moitié de la nuit dans la prière durant toute une semaine, et j’étais très épuisé physiquement.
Je me suis donc assis dans l’auditoire, on avait juste commencé à servir le pain, lorsque l’Esprit de Dieu me poussa au-dedans de moi, et me dit : « Voici le moment ». C’était à peu près à 12h, le dimanche matin. Je me suis levé, je leur ai dit : « Avant que nous poursuivions le service de Sainte-Cène, j’ai une confession à faire ». Ainsi, j’ai fait ma confession, et sur cette confession, l’Esprit de Dieu est descendu puissamment. Il y a quelque chose que je ne peux pas vous dire, parce que j’ai peur de vous le dire, non parce que cela vous ferait du mal, mais j’ai plutôt peur que cela me fasse du mal à moi-même. Je ne veux pas courir ce risque. Mais je puis vous dire ceci : Il y a eu immédiatement un parler en langues avec une interprétation et je puis vous donner le commencement du message : « Parce que tu as fait cela, parce que tu t’es humilié à la vue de tout cet auditoire, le Seigneur fera ceci et ceci pour toi ». Je ne vais pas vous dire ce que l’Esprit a promis de faire mais je peux vous dire que cette confession publique avait quelque chose à voir quant à mon voyage autour du monde. A la fin de la réunion, Dieu m’a dit : « Va maintenant, et enseigne toutes les nations », et c’est là l’expérience qui a marqué le commencement de mon ministère autour du monde. Il y avait encore d’autres facteurs alors impliqués, mais cette confession publique était l’un des facteurs les plus importants.
Mes amis, c’est quelque chose que de traverser les écoles de Dieu !
Dieu a permis que Joseph soit précipité dans un puits, le lieu de l’humiliation, là où il fut tout seul. Pouvez-vous vous imaginer Joseph au fond du puits, tout seul ?
Eh bien ! Voulez-vous encore le trône, voulez-vous encore régner ? Voulez-vous encore une place d’honneur, une place d’autorité ? Voulez-vous encore être un serviteur ? Si vous le voulez encore, c’est que vous avez beaucoup de courage ! À moins que vous ne compreniez pas ce que je dis.
Voilà ce garçon de 17 ans au fond d’un puits. Pouvez-vous réaliser ce que cela veut dire ? Pendant que ses propres frères le descendaient, pouvez-vous vous imaginer la façon dont ils riaient ? Pouvez-vous vous imaginer toutes les paroles qu’ils prononçaient ? Ils disaient : « Adieu, Joseph ! Ah ! Ah ! Alors tu allais régner sur nous ? Tu croyais que nous allions nous courber devant toi ? Ah ! Ah ! Nous verrons bien ce qui t’arrivera. Nous t’avons réglé ton compte . Adieu ! Pas de nourriture, là, au fond, pas de fromage ni de marmelade...adieu, Joseph ! Voilà ta fin et la fin de tes visions. Nous avons bien réglé tes rêves, adieu, maintenant ! » Voyez-vous ce que tout cela voudrait dire pour ce pauvre garçon ?
Comment expliquez-vous cette situation ? Dieu était avec Joseph, lorsqu’ils le descendaient dans le puits ; oui, Dieu était avec lui. N’est-il pas dit que c’était Dieu qui envoyait Joseph ? C’est bien là ce que dit l’Écriture, mais qu’est-ce que Dieu fait avec Joseph au fond du puits ? Dieu l’envoie vers L’Égypte. Vous allez me dire : « en l’envoyant dans un puits ? » Oui, c’est ce que je veux dire. Alors vous ajouterez : « c’est une drôle de façon d’envoyer un homme ! » Je suis d’accord avec vous ; c’est une façon étrange, mais c’est aussi une façon très précise. C’était là le chemin de Dieu vers le trône de L’Égypte.
(à suivre)
W.-H BEUTTLER
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