UN FACE-A-FACE AVEC JÉSUS-CHRIST CRUCIFIE
« La volonté de mon Père, c’est que quiconque contemple le Fils
et croit en lui ait la vie éternelle. »
(Jean 6.40)
« La connaissance de Dieu, sans celle de notre misère, fait l’orgueil. La connaissance de Jésus-Christ fait le milieu, parce que nous y trouvons et Dieu et notre misère. » (Pascal)
La Bible dit : « Il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. » (1Timothée 2.5) Sans ce médiateur, tout communication avec Dieu est impossible. Ce Dieu, miséricordieux et compatissant, n’est-il pas le réparateur de notre misère ? Ainsi, nous ne pouvons bien connaître notre rédempteur qu’en connaissant nos iniquités.
Dans la vie de tout chrétien authentique, il y a eu une rencontre avec le Christ crucifié.
C’est Martin Luther, réalisant la vérité de l’expiation et s’écriant en sanglotant : « Pour moi, pour moi ! »
C’est le comte de Zinzendorf, dans une galerie de tableaux de Düsseldorf, ému devant une crucifixion, sous laquelle sont inscrites ces paroles : « Voilà ce que j’ai fait pour toi, toi qu’as-tu fait pour moi ? »
C’est Spurgeon, le grand orateur populaire évangélique, entrant à quinze ans, un jour d’hiver, dans la chapelle isolée des Méthodistes primitifs et entendant prêcher sur ces mots : « Regardez à moi, vous, toutes les extrémités de la terre, et soyez sauvées. » Le prédicateur insista sur la nécessité de regarder à Christ, non à soi-même, et, interpellant Spurgeon, il lui dit : « Jeune homme, vous serez toujours malheureux à moins que vous ne regardiez à Christ. » Élevant les mains, il s’écria : « Regardez ! Regardez ! Ce n’est que cela : Regardez ! Vous n’avez qu’à regarder et vous vivrez. » « A l’instant, dit Spurgeon, la lumière se fit en moi, et je vis le chemin du salut...je regardais ! Je regardais, sans pouvoir détacher les yeux du salut offert. Et, dans les cieux, je regarderai encore, je regarderai toujours ! »
C’est Hudson Taylor, le fondateur de la mission à l’intérieur de la Chine, lisant un traité où il trouva ces mots : l’œuvre accomplie de Christ. Ceci lui rappela la parole de la croix : Tout est accompli. Il se demanda : « Qu’est-ce qui est accompli ? Une parfaite expiation du péché. Satisfaction a été donnée : le Médiateur a payé la dette. Mais alors, si toute l’œuvre est accomplie, si toute la dette est payée, que me reste-t-il à faire ? Rien, sinon tomber à genoux, accepter le Sauveur et le louer à jamais ».
C’est Félix Neff, l’évangéliste des Hautes Alpes, converti en lisant le traité de Thomas Vilcox : « Le miel découlant du rocher » où se trouvaient ces lignes : « N’ayez point de repos que votre âme ne soit guérie radicalement par le sang de Jésus-Christ. Ne vous contentez pas que la cicatrice soit légèrement couverte par la pratique des devoirs de la religion, par des actes de repentance, par des humiliations ou par des consolations. Tout ce que vous y appliquerez, hormis le sang de Jésus-Christ, ne fera que renfermer le venin dans la plaie. Vous vous apercevrez bientôt que le péché n’a pas été ôté, parce que vous n’avez jamais bien contemplé Jésus-Christ répandant son sang pour vous sur la croix. Rien ne peut détruire le péché que le regard de la foi fixé sur la justice du Sauveur ».
C’est encore Robert Morisson, le traducteur de la Bible en chinois, dont le zèle s’enflamma par l’œuvre de Christ à la croix. C’est à ce géant des missions que nous devons ces brûlantes paroles : « O Golgotha ! Golgotha ! Quand je vois ruisseler sur toi le sang de Jésus, je m’étonne de la froideur de mon amour et de la lâcheté de mon zèle ».
Paul BALLIERE
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