LA LIBERTÉ DE LA GIROUETTE ?
« Frères, vous avez été appelés à la liberté. »
(Galates 5.13)
Il y a deux libertés, l’une où nous sommes, l’autre à laquelle nous sommes appelés. La première appartient à l’homme, la seconde au chrétien.
La liberté, c’est tout d’abord un carrefour. Ton Dieu n’a pas voulu que nous soyons des automates ; nous avons à choisir nous-mêmes notre route ; c’est pourquoi il nous met à ce carrefour. Tous les choix possibles s’y croisent ; et toi, tu es au centre, libre de prendre à gauche ou à droite.
Mais choisir un chemin, c’est renoncer aux autres, donc cesser – semble-t-il – d’être libre. Certains, ne pouvant pas s’y résigner, ne s’engagent jamais dans aucun sens. Ils restent au carrefour, à tourner sur eux-mêmes. N’ayant jamais choisi, ils se croient libres. Une girouette l’est tout autant !
L’inattendu, c’est que tu peux quitter le carrefour sans cesser d’être « libre ». La liberté, c’est aussi une route, celle où ton Maître t’appelle. Non que la prendre t’autorise à la quitter sans cesse, pour en tenter une autre. Comme toutes les routes, celle-ci suppose passé le carrefour. Si tu choisis de suivre Son chemin, ce n’est pas pour, demain, revenir en arrière ; cette liberté-là, c’en est fini, heureusement pour toi ! Mais le pays tout entier où tu t’engages s’appelle « Liberté ». Il y éclate une lumière, il y circule une fraîcheur, il y règne une paix qui font qu’on s’y sent « libre » en un sens bien plus profond que « libre de choisir ». La liberté dont on jouit c’est la forme de vie de ceux qui sont « enfants de Dieu ». Marchant joyeux à travers ce royaume, on ne regrette pas le carrefour abandonné.
Philippe VERNIER
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