ET SI LE VIDE N’EXISTAIT PAS…
« Israël est devenu gras, et il a regimbé ; tu es devenu gras,
épais et replet ! Et il a abandonné Dieu, son créateur, il a
méprisé le rocher de son salut. »
(Deutéronome 32.15)
Israël amorce sa chute spirituelle en se détournant de Dieu. Cette attitude est caractérisée par l’abandon de son Créateur, le mépris du rocher de son salut, celui qui l’a fait naître, et l’oubli de son Dieu qui l’a engendré.
La nature a horreur du vide. Notre cœur n’échappe pas à cette loi. L’adultère ne consiste pas uniquement dans l’abandon du premier amour, mais dans le fait que cet amour est remplacé par un autre. Quand Dieu est abandonné, c’est toujours au profit d’autres voies. « Ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers, ils l’ont irrité par des abominations ; ils ont sacrifié à des idoles qui ne sont pas Dieu ».
Mais où est donc le ver qui ronge le fruit ? Et quel est ce ver ? L’attrait d’une autre voie. Israël a sacrifié « à des dieux qu’il ne connaissait pas, nouveaux, venus depuis peu ». Comme le pain du mystère est agréable ! Ah ! ces nouveautés parées de leurs plus beaux atours, aux teintes d’inconstance, d’insatisfaction permanente et d’infidélité, quels dangers pour le peuple de Dieu ! Ces dieux, venus depuis peu, n’avaient pas été craints par les pères !
Une nouvelle génération voulait donc délaisser les anciens sentiers de la foi et de la piété. A-t-elle gagné au change ? Son histoire fut écrite, plus tard, avec des larmes et du sang. Le réveil se trouve précisément dans une direction opposée : « Demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie ; marchez-y, et vous trouverez le repos de vos âmes ». En ce temps-là, ils répondirent : « Nous n’y marcherons pas ».
Et nous ?
Paul BALLIERE
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