ET SI NOUS PARLIONS D’AMOUR...
La Parole de Dieu déclare : « Tout est pur pour ceux qui sont purs ; mais rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées. » (Tite 1.15) Oser parler d’amour ? Et pourquoi pas ? La Bible en parle ! Elle montre même les faiblesses de l’être humain, ses travers, et ses péchés dans ce domaine. Certains chapitres des Saintes Ecritures relatent le drame de l’adultère, la folie d’une passion passagère, l’abomination de l’impudicité et des vices contre nature, et la Loi de Dieu nous met en garde contre les déviations sexuelles les plus abominables.
Donc, en toute pureté, nous évoquerons dans cet article les problèmes rencontrés par les jeunes dans le domaine de l’amour.
Dans son livre « Les jeunes et la sexualité », Luis Palau écrit : « Lorsque j’apporte un message sur le thème des jeunes et de la sexualité, cela dérange certains parents. « Quelle mouche a donc piqué Palau ? Le voilà qui commence à parler de sexe à l’église ! » Pendant ce temps, les enfants de ces mêmes parents lisent toutes sortes de livres bon marché et les cachent sous leur lit. Tranquilles comme Baptiste, papa et maman s’imaginent que les jeunes ne sont au courant de rien ! »
Le problème pour trouver le véritable amour
Tout le monde y aspire. Sans lui, la vie serait, au mieux, incomplète – au pire, désespérée. Le désir de donner et de recevoir de l’amour hante tous les cœurs des hommes et des femmes.
Les êtres humains essaient, de maintes façons différentes, de découvrir le véritable amour, un amour fort, profond, éternel. Et pourtant, la quête amoureuse a causé plus de souffrances et de crève-cœur, plus de déceptions et d’amertume que toutes les maladies et toutes les guerres de l’histoire.
Beaucoup de jeunes gens, quoi que l’on en pense, luttent avec l’énergie du désespoir pour comprendre ce qu’est l’amour et comment ils peuvent le trouver. Ils sont prêts à tout sacrifier pour le connaître. Pour une multitude d’adolescents, c’est l’amour qui fait tourner le monde. Et pourtant, une grande partie d’entre eux vont au devant de peines de cœur, de déceptions et de faux pas, parce qu’ils ne comprennent ni ce qu’est l’amour, ni ce qu’il n’est pas.
Pourquoi ne trouve-t-on pas le véritable amour ?
S. a dix-sept ans. Ses cheveux sont blonds comme les blés. Elle vient d’entrer au lycée, a de bonnes notes et semble épanouie. Et pourtant, son histoire est dramatique...Comme elle a commencé à avoir des rapports sexuels à treize ans, elle a déjà eu sept ou huit liaisons, sans compter de nombreuses aventures d’un soir. Lorsqu’elle a raconté son histoire à un homme de Dieu, ce dernier a bien senti combien elle regrettait sa conduite et à quel point elle se sentait seule. Son avenir était sombre, gâché par les expériences qu’elle n’aurait pas dû faire, elle le savait. En revivant les moments qu’elle avait passés avec les garçons dont elle s’efforçait d’oublier les noms, elle aurait tout donné pour pouvoir repartir à zéro. Chacun d’eux lui avait pris un fragment de son cœur.
Toutes ces aventures étaient terminées, lui laissant un goût amer. Elle avait tant donné, et si vite !
Puis, à la grande surprise de l’homme de Dieu, S. lui fit un grand sourire et reprit : « Mais maintenant tout a changé. Mon copain et moi, nous nous entendons vraiment bien. Nous nous aimons, et c’est tellement romantique ! Je l’aime tendrement, et je sais qu’il m’aime aussi. Notre amour est exceptionnel. »
Au bout d’un moment de silence, l’homme de Dieu lui demanda : « Vraiment ? Et cela fait combien de temps que vous sortez ensemble ? »
- « Deux mois. »
L’homme de Dieu était stupéfait de constater que S. n’entendait pas ce qu’elle disait vraiment. Son désir le plus profond, malgré (ou peut-être à cause de) toutes ses autres aventures, était de connaître le véritable amour. Et pourtant...comme elle avait vite oublié les autres garçons qui étaient censés être la perle rare ! Pour une fille comme S., le garçon du moment est toujours le bon.
Les adolescents ignorent ce qu’est l’amour...
Beaucoup d’adolescents commettent des erreurs tragiques – certains, comme Sandy – recommencent sans cesse. Très souvent, ces bévues sont dues au fait que les jeunes (comme beaucoup d’adultes) ignorent ce qu’est véritablement l’amour. Ils le confondent avec d’autres expériences et émotions. Aussi n’ont-ils aucune base sur laquelle évaluer les relations qu’ils entretiennent et les décisions qu’ils prennent pour trouver le véritable amour.
Les établissements scolaires dispensent maintenant des cours d’éducation sexuelle afin d’apprendre aux jeunes les rudiments dans ce domaine ; certains leur expliquent même comment mettre des préservatifs. A la télévision, les chanteurs et les présentateurs avertissent leur jeune public de pratiquer ce qu’ils nomment « la sexualité sans risque » ; mais les hommes politiques, les établissements scolaires et les stars ne disent pas aux jeunes ce qu’ils ont le plus besoin d’entendre – et ce qui les préserverait le plus sûrement des déceptions et des maladies – nous voulons parler d’une compréhension réaliste et biblique du véritable amour, ce qu’il est et ce qu’il n’est pas.
Ce que l’amour n’est pas
Le véritable amour n’est pas la convoitise. Un chanteur de rock a fait une observation pertinente lorsqu’il a fait remarquer : « Les chants actuels parlent de convoitise, et non d’amour. » Notre esprit, notre musique, nos films et nos magazines – bref, toute notre culture – commettent cette erreur, mais l’amour est extrêmement différent de la convoitise. L’amour est durable ; la convoitise est éphémère. Il ne faut pas confondre amour et passion. Souvenez-vous du drame de Tamar, fille de David, belle et pure, et qui fut déshonorée par Amnon. Sous l’emprise de sa passion passagère, cet homme laissa la jeune fille dans le malheur (voyez 2 Samuel 13.1-19). Que dit l’Ecriture à propos d’Amnon ? « Il lui fit violence, la déshonora et coucha avec elle. Puis Amnon eut pour elle une forte aversion, plus forte que n’avait été son amour. Et il lui dit : Lève-toi, va-t’en ! » (2 Samuel 13.14-15)
Le véritable amour n’est pas qu’un attrait romantique. Certains couples sont au septième ciel quand ils s’embrassent. Il y a des garçons qui savent faire des compliments sublimes, et des filles qui décochent des oeillades meurtrières qui font fondre le coeur de tous les jeunes gens. Les dîners aux chandelles, la musique douce et les ciels étoilés laissent des souvenirs inoubliables. Le romantisme est parfois merveilleux, mais il n’est qu’un sentiment éphémère, alors que le véritable amour va bien au-delà.
Le véritable amour n’est pas une toquade. Les jeunes gens sont parfois fascinés par quelqu’un du sexe opposé. Cela les laissent haletants et hypnotisés ; leurs yeux scintillent, leurs idées sont confuses. Quelqu’un a décrit les toquades de la façon suivante :
« Elles sont généralement centrées sur soi-même et non sur les autres. Quelqu’un vous captive, vous vous persuadez que vous êtes amoureux fou de l’élu de votre coeur, vous vous croyez prêt à triompher de votre égocentrisme pour le rendre heureux. Et puis, un matin au réveil, vous vous apercevez que votre euphorie s’est dissipée pendant que vous dormiez, et que vous éprouvez des sentiments identiques pour une autre personne. »
Lorsque les gens affirment avoir eu le « coup de foudre » ou s’être aimés « au premier regard », il s’agit généralement d’une toquade. Ce sentiment est parfois extrêmement fort, mais il n’a rien à voir avec l’amour.
Le véritable amour n’est pas purement sexuel. Beaucoup de jeunes (ainsi que d’adultes) confondent sexualité et amour. Les deux sont distincts bien que complémentaires dans le cadre du véritable amour. L’amour est un processus, les relations sexuelles un acte. L’amour s’apprend ; les relations sexuelles sont instinctives. L’amour est une communion affective et spirituelle ; les relations sexuelles ne sont qu’une communion physique. L’amour approfondit les relations entre deux êtres ; les relations sexuelles (si elles sont sans amour) les affadissent.
L’amour vrai n’est donc synonyme ni de convoitise, ni d’attrait romantique, ni de toquade, ni de relations sexuelles.
Ce qu’est l’amour
« Comment savoir si je suis amoureux ? » C’est une bonne question. Pour un adolescent, il s’agit d’une question cruciale, qui a une importance considérable à ses yeux. Ce qui rend la réponse difficile, c’est que peu de personnes (adolescentes ou adultes) savent ce qu’est le véritable amour.
De même que beaucoup confondent l’amour avec la convoitise, l’attrait romantique, les toquades ou les relations sexuelles, beaucoup également ne se rendent pas compte qu’il y a, en réalité, trois sortes d’amour, trois façons de se comporter auxquelles les gens attribuent le titre d’ « amour »
L’amour si...Le premier type d’amour est le seul que connaissent beaucoup de gens. C’est celui que nous appellerons « l’amour si ». Il s’agit de l’amour qui est donné ou reçu quand certaines conditions sont remplies. Pour l’obtenir, on doit faire quelque chose.
« Si tu es gentil, ton papa t’aimera. » Une telle déclaration est une véritable catastrophe pour l’enfant !
« Si tu as de bonnes notes... »
« Si tu agis ainsi ou si tu mets certains vêtements... »
« Si...si...si... »
L’amour de l’autre est offert en échange d’une ou plusieurs choses qu’il désire. Sa motivation est foncièrement égoïste. Son but est d’obtenir quelque chose en échange de son amour.
Beaucoup de jeunes filles, dans le monde, ne connaissent pas d’autre sorte d’amour que celui qui dit : « Je t’aimerai si tu couches avec moi. » Elles ne se rendent pas compte que l’amour qu’elles espèrent ainsi obtenir est factice. Il ne peut pas les satisfaire et il ne vaut pas la peine qu’on le recherche. Les jeunes chrétiens doivent bâtir sur des fondements spirituels solides !
L’amour si...est toujours conditionnel. Aussi longtemps que les conditions sont remplies, tout va bien, mais dès qu’on renâcle (à remplir les conditions exigées, à avoir des rapports sexuels, à se faire avorter, etc.), l’amour est en péril.
Beaucoup de mariages se brisent parce qu’ils ont été basés sur ce type d’amour. Quand les exigences cessent d’être comblées, « l’amour si » se mue généralement en déception et, malheureusement, le conjoint rejeté ne sait pas pour quelle raison.
Il convient donc aux jeunes chrétiens d’être guidés par Dieu pour construire un foyer solide. « Si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain. » (Psaume 127.1) Que le Seigneur crée en eux le véritable amour, celui que peut créer et développer le Saint-Esprit !
L’amour parce que...Dans ce deuxième type d’amour, la personne est aimée à cause de ce qu’elle est, de ce qu’elle a ou de ce qu’elle fait. Ce type d’amour reflète des attitudes, généralement tacites, du style :
« Je t’aime parce que tu es très belle. »
« Je t’aime parce que tu es riche. »
« Je t’aime parce qu’avec toi, je me sens en sécurité. »
« Je t’aime parce que tu as un grand sens de l’humour. »
Cet amour semble parfait. Nous voulons être aimés pour ce que nous sommes et ce que nous faisons, n’est-ce pas ? C’est certainement mieux que « l’amour si... » ! Ce dernier doit être gagné constamment, et il nécessite beaucoup d’efforts, alors qu’être aimés à cause de ce que nous sommes et de ce que nous faisons semble moins exigeant et moins conditionnel.
Mais que va-t-il se passer si notre conjoint rencontre quelqu’un de plus beau, de plus drôle ou de plus riche ? Comment les choses tourneront-elles lorsque nous prendrons de l’âge ou que nous perdrons notre emploi ? Si l’amour de notre conjoint repose sur de telles bases, il est fragile et éphémère.
« L ‘amour parce que » pose un autre problème, car la plupart d’entre nous ont une personnalité très différente en public et en privé. Si un homme ou une femme sont aimés pour leurs caractéristiques ou leurs qualités, ils auront sûrement peur de montrer aux autres qui ils sont réellement. Cela risquerait de les rendre moins acceptables, moins dignes d’être aimés, voire inintéressants. Souvent, dans notre entourage, nous pouvons observer ce type d’amour incertain et passager.
L’amour inconditionnel. Le troisième type d’amour est aussi peu commun que magnifique : il s’agit de l’amour inconditionnel. « Je t’aime malgré ce que tu peux être au fond de toi. Je t’aime même si tu changes. Rien ne peut éteindre mon amour pour toi. Je t’aime, UN POINT C’EST TOUT ! »
Il ne s’agit pas d’un amour aveugle. Il peut voir clair en l’autre, connaître ses points faibles et ses limites, mais l’accepter sans rien exiger en retour. On n’a pas besoin de gagner cet amour, et on ne risque pas de le perdre, car il ne pose aucune condition.
« L’amour inconditionnel » diffère de « l’amour si » en ce qu’il ne requiert aucune condition pour être donné. Il se distingue de « l’amour parce que » en ce qu’il n’est pas produit par certaines qualités attrayantes chez l’être aimé. Il donne, alors que les deux autres types d’amour prennent.
Dans notre prochain article, nous parlerons de la perspective biblique du véritable amour.
www.batissezvotrevie.fr