L'AMERTUME CHANGEE EN PAIX

 

L’AMERTUME CHANGÉE EN PAIX

 

          Pour beaucoup de gens, la bonne santé est le principal avantage que nous puissions désirer. Il est certain qu’elle est un privilège inappréciable, et dont on mesure la valeur surtout lorsqu’on en est privé.

          Mais il peut arriver que la maladie soit une source bénédiction. Le roi Ézéchias a fait cette expérience : « Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon salut. » (Esaïe 38.17) Alors qu’il n’avait pas tout-à-fait trente ans, il fut atteint d’un ulcère mortel, et Dieu lui-même, par la bouche du prophète Esaïe, lui prédit une issue fatale imminente. Le roi ne se résigna pas placidement à un tel verdict, mais supplia le Seigneur de lui accorder une prolongation. Et le prophète n’a pas même eu le temps de quitter le palais. Dieu lui fit faire demi-tour pour annoncer au roi que sa prière avait été entendue et qu’un délai de quinze années supplémentaires lui était réservé. Plein de reconnaissance, il composa un cantique à la gloire de l’Éternel. Les souffrances qu’il avait endurées se sont soldées en fin de compte par un résultat positif.

          Il ne faut pas imaginer que sa maladie ait eu la moindre valeur méritoire en vue de lui assurer le salut. Les seules souffrances qui ont un caractère expiatoire pour réparer nos péchés sont celles que notre Sauveur a subies sur la croix. D’ailleurs Ézéchias ne laisse nullement entendre que sa maladie ait été le châtiment d’une faute qu’il aurait commise. Au contraire, il a conscience d’avoir marché devant Dieu dans une attitude de fidélité et d’intégrité, tout en reconnaissant qu’il avait besoin du pardon divin. Il dit : « Ô Éternel ! Souviens-toi que j’ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de cœur, et que j’ai fait ce qui est bien à tes yeux !...Tu as pris plaisir à retirer mon âme de la fosse du néant, car tu as jeté derrière toi tous mes péchés. » (Esaïe 38.3, 17)

          Mais dans son désarroi, il avait expérimenté comme jamais auparavant la bonté du Seigneur. Je maintiens que pour les malades qui liront ces lignes, il peut en être de même. Dieu fait coopérer toutes choses en vue du bien de ceux qui l’aiment. « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » (Romains 8.28) Il y a des gens qui se sont convertis à l’occasion d’une maladie ! Ils peuvent dire avec le psalmiste : « Avant d’avoir été humilié, je m’égarais ; maintenant, j’observe ta parole. - Il m’est bon d’être humilié, afin que j’apprenne tes statuts. » (Psaume 119.67, 71) Une santé chancelante peut favoriser, dans certains cas, l’épanouissement de la personnalité.

          Mon cher père a été frappé en pleine jeunesse d’une grave maladie des yeux qui, apparemment, risquait d’être une terrible entrave pour son ministère pastoral. Et pourtant, il a découvert que cette épreuve douloureuse avait été pour lui une source de bénédiction. Car au lieu de s’absorber dans des études livresques vers lesquelles son tempérament le portait, il s’est consacré davantage à la méditation et à la prière, et du coup son ministère a été marqué par une fécondité accrue. l’amertume s’était changée en paix.

          J’ai eu l’occasion d’entendre le témoignage émouvant de Jonnie Earekson Tada, paralysée depuis l’âge de 17 ans, à la suite d’un accident. Des amis bien intentionnés lui ont conseillé de confesser ses péchés et de saisir par la foi la guérison de son infirmité. Docilement, elle s’est soumise à cette discipline. Cependant, la délivrance physique n’est pas intervenue. Elle a compris alors qu’elle pouvait glorifier son Sauveur par sa patience dans l’épreuve mieux que par un rétablissement miraculeux. De fait, son visage rayonnant et son message enthousiaste avaient un impact d’autant plus grand qu’ils contrastaient avec sa paralysie. Pour elle aussi, l’amertume s’était changée en paix.

          Je ne sais pas de quelle maladie vous pouvez être atteint. Infirme moi-même, je puis sympathiser avec vous. Et je sais que Dieu peut et veut se servir de vos circonstances adverses pour votre avantage et celui de votre prochain. Il est prêt à vous consoler comme une mère console son fils. Il dit : « Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai […] Vous le verrez, et votre cœur sera dans la joie, et vos os reprendront de la vigueur comme l’herbe ; l’Éternel manifestera sa puissance envers ses serviteurs. » (Esaïe 66.13-14) Sa force s’accomplit dans votre fragilité. L’apôtre Paul déclare : « Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.’ (2 Corinthiens 12.8-9) Il peut vous délivrer de l’épreuve, comme Jésus a guéri d’innombrables malades pendant son ministère terrestre. Il peut vous délivrer dans l’épreuve en vous permettant de la surmonter. La Bible dit : « Aucune épreuve ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces ; mais avec l’épreuve, il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Corinthiens 10.13) Rien n’échappe à son contrôle. Si vous avez mis votre confiance en Jésus-Christ, vous pourrez dire avec assurance : « Tu m’as saisi la main droite ; tu me conduiras par ton conseil, puis tu me recevras dans la gloire. » (Psaume 73.23-24)

 

Auteur inconnu

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