LA DIRECTION DIVINE (4° partie)

 

LA DIRECTION DIVINE

(4° partie)

 

Passer du temps avec Dieu pour être en harmonie avec sa pensée

 

          Remarquez autre chose au 2e verset [Romains 12]. Afin de comprendre la volonté de Dieu, il est nécessaire que nous subissions une transformation de notre esprit, et ceci, mes amis, est très important.

          Permettez-moi de conclure ainsi : les pensées de l’homme sont diamétralement opposées à celles de Dieu.

          Nous pouvons avoir la pensée de Dieu quand nous nous donnons à Dieu, quand nous vivons une vie de prière, quand nous passons du temps avec Dieu. Beaucoup de prédicateurs ne prient plus comme ils priaient autrefois. Je ne peux pas parler de la France, mais le manque de prières est l’une des maladies des prédicateurs des États-Unis. S’il s’agit de préparer un programme, d’organiser des banquets, et d’y assister, ils sont là, mais lorsque c’est le moment de passer du temps devant Dieu, cela n’intéresse pas beaucoup d’entre eux… et si vous êtes un homme, une femme de prière, certains de ces prédicateurs iront même jusqu’à rire de vous… Il fut un temps où les prédicateurs passaient un moment sur leurs genoux avant la réunion ; ils cherchaient Dieu. Maintenant, si vous vous mettez à genoux pour prier, particulièrement avant une réunion pour les prédicateurs, certains se moqueront de vous. Vous avez la marque de Caïn sur le front ; l’homme qui, de nos jours, marche avec Dieu est souvent ridiculisé. Si vous êtes capable de parler de la dernière marque de voiture sorties des usines, ou de dire quel genre de poisson est servi comme hors-d’œuvre en cette saison, vous êtes un homme excellent ! Mais si vous voulez parler de la communion avec Dieu, vous ne recevrez aucune réponse ! il y a certes des exceptions, mais elles sont rares. Le manque de prière est la maladie des prédicateurs, ce peut être aussi celles des chrétiens.

          Permettez-moi de vous montrer quelque chose. Voici ce qui se passe en vous lorsque vous passez du temps devant Dieu : supposons que cette main représente la pensée de Dieu (bien sûr, l’image est ridicule, mais c’est ce que je peux faire de mieux). Nous dirons que mon autre main représente notre esprit naturel. Par suite de la chute de l’homme au Jardin d’Éden, celui-ci n’est plus en harmonie avec Dieu. La pensée de l’homme est complètement opposée à celle de Dieu. Maintenant, l’homme entre dans la présence de Dieu ; il veut passer du temps avec lui. Voici ce qui se passe : Quelque chose commence à changer dans l’homme, même sa manière de penser devient différente ; et il y a une approche très lente, vers la façon de penser de Dieu. Dans la mesure où l’homme passe du temps avec Dieu, son esprit et sa pensée sont amenés en harmonie avec ceux de Dieu, et il a maintenant la pensée de Christ. Il sait comment Dieu agit, et, à beaucoup d’égards, il sait comment Dieu pense. Je ne veux pas dire que nous savons absolument toutes choses, mais l’homme comprend Dieu, de plus en plus.

          Permettez-moi de chercher un verset dans le livre du prophète Jérémie : c’est au chapitre 9, les versets 23 et 24.

          C’est un passage merveilleux ! Je l’aime, ce passage !

          « Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse ».

          C’est ce que font les hommes, aujourd’hui. Ils se glorifient de leur éducation, du grand nombre de livres qu’ils ont lus… Je suis allé dans un certain pays (je ne vous dirai pas lequel). La première question que me posa un prédicateur fut la suivante : « Avez-vous lu ce livre ? » - « Non. » - « Et celui-là ? » - « Non. » - « Et tel autre livre ? » - « Non. » - « Voulez-vous voir mes livres ? » - « Non » … Je ne crois pas qu’il m’ait aimé depuis ce jour-là ! J’aurais aimé qu’il me demande quel livre je lisais, moi. Je lui aurais répondu : « Moi ? je lis le livre de Jérémie ! » et j’avais envie de lui demander : « Et vous, lisez-vous ce livre-là ? » Avez-vous de ces gens-là, en France, qui disent : « Voyez ma bibliothèque ! j’ai 2 500 livres et je les ai tous lus ! »

          Et alors, quoi ? « Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse ! » et pas plus, de ses « degrés » théologiques. Si vous voulez vous glorifier de cela, glorifiez-vous ! mais moi, j’ai quelque chose de meilleur… « Que le fort ne se glorifie pas de sa force ! Que le riche ne se glorifie pas de ses richesses ! » Si vous venez, un jour, aux États-Unis., voilà ce que vous entendrez : « Quel genre de voiture avez-vous ? Combien l’avez-vous payée ? » - « 4 000 dollars! » - « La mienne m’a coûté 5 000 dollars et vous devriez essayer de la conduire. Vous n’avez rien d’autre à faire que pousser un bouton, et … zoum !... elle s’en va ! »

          Il y a quelque chose de meilleur à cela. Que celui qui se glorifie, se glorifie en ceci : (voilà pourquoi je lis ce passage) « Qu’ils me comprennent et qu’ils me connaissent ». Mes amis, c’est là une parole magnifique. Réalisez-vous bien ce que ce passage veut dire ? Cela veut dire que l’on peut réaliser que Dieu peut être compris, je ne veux pas dire que nous comprenions absolument tout à l’égard de Dieu, mais il veut nous révéler ses voies, il veut que nous apprenions à le comprendre, et cela, c’est mieux que de se réjouir de son compte en banque ! Peut-être bien que la plupart de vous diront : « Mais je n’ai pas de compte en banque dont je puisse me réjouir ! » Je veux bien vous croire. Mais comprenez-moi bien. Il y a place pour une joie intense intérieure de connaître Dieu, et voilà en quoi Dieu se réjouit. Ainsi, lorsque nous passons du temps devant Dieu - comme je vous l’ai déjà dit - nous arrivons à être en harmonie avec Dieu. Il y a une transformation qui s’opère dans notre pensée, dans notre esprit, nous commençons à penser différemment et par cette transformation, nous apprenons ainsi à connaître et à comprendre la volonté de Dieu. Mais, si nous cessons de passer du temps devant Dieu, quelque chose arrivera : cette pensée qui s’est alignée avec celle de Dieu se « désharmonisera », et nous rétrograderons.

          Il est possible que vous ne soyez pas d’accord avec moi maintenant. Il n’est pas forcé que vous croyiez ce que je veux dire :

          Il y a quelques années, j’ai reçu une lettre du Japon. On me demandait d’aller là-bas pour une rencontre de serviteurs, comme ici. Mais on m’a dit : « Le soir, nous voudrions un programme tout spécial ; nous voulons louer une grande salle et inviter le public japonais, et particulièrement un philosophe japonais, de façon que vous ayez un débat public sur l’existence de Dieu ». Me voyez-vous faisant une telle chose ? D’abord, je ne suis pas qualifié pour me débattre avec un homme de cette taille-là ! et puis, Jésus n’opérait de la sorte. Il offrait aux hommes la Parole de Dieu, personne n’était obligé de la recevoir s’il ne voulait pas la recevoir.

          J’ai écrit au Japon, par retour du courrier. J’ai dit : « Mes frères, je n’ai pas cet appel ! » et je leur ai suggéré que j’irais dans un autre pays. Ils m’ont répondu : « Venez quand même, on arrangera cela autrement ».

          Les Japonais aiment beaucoup se lancer dans des controverses ; ils discuteraient avec vous toute une journée si vous le leur permettiez ! Aussi, quand je vais au Japon, j’agis de la sorte : je dis : « Mes frères, maintenant, je ne discute pas. Je vous offre la Parole de Dieu, si vous n’êtes pas d’accord avec moi, laissez-la, mais ne venez pas discuter avec moi. J’enseigne sur une base, un principe : c’est à prendre ou à laisser.

          Je voudrais vous dire ceci : voilà ce qui arrive aux États-Unis., tel que je le vois de mes yeux. Dans le passé, le chrétien moyen cherchait Dieu. Les serviteurs étaient des hommes de prière ; ils croyaient dans l’efficacité de l’onction du Saint-Esprit, et leurs pensées étaient en harmonie avec celles de Dieu. Mais, maintenant, le manque de prière se fait sentir aux États-Unis. Nous avons beaucoup plus de réunions, de programmes spéciaux que de réunions de prières et voici ce qui se produit : à cause des postes de télévision, vous ne pouvez pas réunir un bon auditoire le dimanche soir, dans beaucoup d’églises. Les chrétiens sont à la maison, regardant la télévision ! Moi, je n’en ai pas ; si vous m’en faisiez cadeau d’un, je le jetterais par la fenêtre ! Je ne veux pas de télévision, je veux la révélation !

          Il n’y a donc, le soir, que de petits auditoires, et pour essayer de relever la situation, on fait du cinéma dans l’église. C’est vrai ! Ce sont des films religieux - peut-être un film sur la vie d’un missionnaire - mais là, tout n’est pas uniquement religieux… Or, c’est la seule condition pour avoir du monde le dimanche soir… Ils disent : « mais qu’est-ce qui ne va pas ? Les gens peuvent bien apprendre quelque chose ainsi ! »

          Il y a vingt-cinq ans, vous auriez été renvoyé de l’église si vous aviez parlé de cinéma, et maintenant, vous pouvez acheter des films au quartier général des Assemblées de Dieu en Amérique, à Springfield ; mais oui, vous pouvez les acheter ! Il y a vingt-cinq ans, on n’aurait pas toléré cela !

          Savez-vous ce qu’il faut ? c’est que le peuple de Dieu se mette de nouveau à genoux, et qu’il se repente d’être devenu rétrograde ; qu’il cherche la face de Dieu et qu’il prie pour une nouvelle onction du Saint-Esprit, comme nous le faisions il y a cinquante ans. Mais les gens n’y croient plus, maintenant. Je vous donne là mon opinion personnelle, bien que beaucoup de personnes, aux États-Unis., sont d’accord avec moi à ce sujet. Je vois les choses ainsi : il y a eu une époque où nous pensions comme Dieu pensait, et puis, nous avons permis que le manque de prière entre dans nos vies, et avec lui, bien d’autres choses sont entrées aussi… le pire de tout, c’est que la façon de penser du peuple de Dieu a changé ; il n’est plus en harmonie avec Dieu et, de plus en plus, il pense comme il pensait autrefois, avant sa conversion. C’est pourquoi, on ne croit plus devoir enseigner comme on le faisait, il y a cinquante ans. Les opinions ont changé : on pense que ce n’est plus un péché que de se mettre du rouge à lèvres, des boucles d’oreille, d’avoir des ongles de cette longueur, et tout peints en rouge ! Ce n’est plus un péché que d’avoir la robe coupée jusque-là, en bas, des talons hauts comme cela ! Que s’est-il passé ? Savez-vous ce qu’ils disent ? Ils disent : « nous voyons maintenant les choses tout autrement… (c’est vrai !) ; nous ne sommes plus aussi étroits qu’autrefois, nous sommes devenus larges d’esprit, nous sommes beaucoup plus libéraux ! Dieu est un Dieu de grâce, Il voit les choses différemment ! »

          Il y a certes beaucoup d’exceptions à cette règle : toutes les églises ne sont pas ainsi, tous les serviteurs ne sont pas ainsi, mais ce que je viens de dire est vrai pour beaucoup d’églises…et malheureusement, vous ne voyez plus beaucoup de différence entre les jeunes des Assemblées de Pentecôte et les femmes qui sortent d’Hollywood ! Elles ont autant de peinture sur la figure, et sont habillées de la même façon. Il n’en était pas ainsi autrefois. Maintenant, elles voient les choses différemment…

          Comment cela se fait-il ? sommes-nous réellement devenus plus larges d’esprit ? Je ne le crois pas. Ce qui est arrivé, c’est que nous avons perdu le contact avec Dieu, nous ne passons plus de temps devant Dieu, et la pensée qui était autrefois en harmonie avec celle de Dieu retourne vers la pensée naturelle, de sorte que nous ne voyons plus comme autrefois.

          Il n’est pas absolument nécessaire que vous soyez d’accord avec moi sur ce point, mais je vous dis tout simplement ce que je crois. Il fut un temps où nous croyions à ce verset de l’Écriture : « Non par la force, non par la puissance, mais par mon Esprit » dit le Seigneur.

          Maintenant, nous établissons un programme académique, hors de l’onction du Saint-Esprit. La question qui est posée actuellement aux États-Unis. est la suivante : « A quelle école biblique êtes-vous allé ? Combien d’années avez-vous étudié ? Combien de livres avez-vous lus, combien de diplômes, de titres de théologie avez-vous ? »

          On disait autrefois : « cela n’a pas d’importance », et l’on posait d’autres questions : « Êtes-vous rempli du Saint-Esprit ? Avez-vous une vie de prière ? Avez-vous reçu un appel de Dieu ? Avez-vous payé toutes vos dettes ? Votre vie est-elle en règle avec Dieu ? Dieu est-il avec vous ? »

          Maintenant, tout cela ne compte plus. Que s’est-il passé ? Dieu a-t-il changé ? Dieu n’a pas changé, mais l’homme a changé, parce que sa pensée n’est plus en harmonie avec celle de Dieu.

          C’est pour cela que si nous voulons comprendre la volonté de Dieu, il nous faut offrir nos corps comme un sacrifice vivant, passer du temps avec notre Dieu, afin que notre pensée soit absolument en harmonie avec la sienne. Et par la puissance, le secours du Saint-Esprit, nous pourrons alors discerner ce qui est bon, agréable et parfait dans la volonté divine.

 

(à suivre)

W.H. BEUTTLER

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