QUAND LES OISEAUX NOUS ENSEIGNENT L’ÉQUILIBRE…
FOI ET PRUDENCE
« Regardez les oiseaux du ciel ; ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?...gens de peu de foi. » (Matthieu 6.26, 30)
La première leçon que peuvent nous enseigner les oiseaux est la foi, c’est-à-dire le fait de faire confiance à Dieu en toutes choses, de lui faire confiance pour la provision de tout ce dont nous avons besoin. Jésus a dit que nous ne devons pas nous inquiéter à propos du manger et boire nécessaires à notre survie.
Le rouge-gorge dit au moineau,
« J’aimerais vraiment savoir
pourquoi ces humains si anxieux
courent çà et là et s’inquiètent tant. »
Le moineau dit au rouge-gorge,
« Ami, je pense que c’est
qu’ils n’ont pas de Père céleste
tel que celui qui prend soin de toi et moi. »
(E.Cheney)
C’est là une opinion touchante, bien qu’elle ne soit pas une expression reprenant les paroles de Jésus. Car il n’a pas dit que les oiseaux ont un Père céleste, mais plutôt que nous, nous en avons un, et que si le Créateur prend soin de ses créatures, combien plus notre Père prendra soin de ses enfants.
Nous ne devons cependant pas mal interpréter cet enseignement de Jésus à propos des oiseaux.
Jésus ne défendait pas d’être prévoyant. Il a dit : « Ne vous inquiétez pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » (Matthieu 6.34) S’il est vrai que nous ne devons pas être en souci pour le lendemain, et ne pas nous inquiéter, nous devons néanmoins penser au futur. La Bible elle-même nous enjoint de le faire : « Va vers la fourmi, paresseux ; considère ses voies, et deviens sage. Elle n’a ni chef, ni inspecteur, ni maître ; elle prépare en été sa nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger. » (Proverbes 6.6-8) En fait, certains oiseaux font la même chose. Par exemple, les pics glandivores de Californie sont des experts lorsqu’il s’agit d’emmagasiner des glands dans des trous creusés dans les arbres ou dans les poteaux des lignes téléphoniques. Quant aux pies-grièches, elles approvisionnent leur garde-manger en empalant des insectes sur des épines.
L’instruction que Paul donna à Timothée rejoint ces préoccupations : « Si quelqu’un ne prend pas soin des siens, en particulier des membres de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’un incroyant. » (1 Timothée 5.8) Jésus interdit l’inquiétude, non la prudence. Si, sans avarice ni cupidité, vous avez contracté une police d’assurance-vie, ou d’autres moyens d’épargne équivalents, vous n’avez pas péché. La foi en Dieu n’est pas incompatible avec le fait de prendre des dispositions sensées pour assurer le futur.
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr