LA DIRECTION DIVINE
(8° partie)
Abandonner notre volonté au Saint-Esprit
Je sens en moi-même que Dieu voudrait que je continue sur cette même pensée ! [voir le message précédent : « La direction divine », 7° partie, « Livrer notre volonté entre les mains de Dieu »]
Permettez-moi de vous dire autre chose :
Un jour, j’étais assis dans mon bureau, à l’école. J’ai entendu du bruit dans la chapelle, en bas. Des étudiants criaient : « Alléluia ! gloire à Dieu ! » J’étais là, dans mon bureau, et Dieu m’a parlé : « Je veux que tu descendes dans cette chapelle, et que tu te tiennes au milieu de cette classe ». Je n’avais jamais rien fait de semblable, mais je suis descendu. Devant l’estrade, se tenait le professeur. C’était une personne très intellectuelle, qui n’aimait pas que le Saint-Esprit parle pendant qu’elle enseignait. Dieu m’a demandé d’aller me planter là, au milieu. Je savais très bien ce qui se passait : Dieu voulait agir au milieu de cette classe, mais ce professeur voulait parler, enseigner - « Je veux que tout le monde se tienne tranquille, passons à la seconde question » - Quelqu’un a crié : « Alléluia ! » « De l’ordre, s’il vous plaît ! » a dit le professeur. « Il faut que nous poursuivions la leçon ».
A ce moment, je suis entré dans la classe, et je me suis assis au milieu des élèves. Alors, le Seigneur a placé sur mon cœur un fardeau d’intercession. Savez-vous ce que c’est que l’intercession ? l’intercession dans le Saint-Esprit ?
Je sentais un fardeau si lourd que je commençais à gémir en mon esprit et j’ai dit : « O Dieu ! O Dieu ! O Dieu ! »
Cela a dérangé le professeur. Alors, d’autres étudiants ont senti le même fardeau et ils disaient : « O Dieu ! » finalement celui qui enseignait a dû s’arrêter. J’ai regardé dans sa direction et voici ce que le professeur a fait ; il a dit : « O Dieu ! si tu veux que je te consacre mes livres, tu peux les prendre, les voici ! » et à ce moment même, le Saint-Esprit est passé au-dessus de la chapelle ; ce fut le début d’une visitation de Dieu qui a duré dix jours. C’est quelque chose ! Cela coûte parfois d’abandonner sa volonté au Saint-Esprit, mais nous verrions beaucoup plus Dieu à l’œuvre si nous livrions cette volonté…
J’étais, un jour, assis dans l’école. Nous avions là une jeune fille comme étudiante. Après la classe, elle est venue à mon pupitre. Elle m’a dit : « Frère Beuttler, j’aimerais être employée par l’Esprit de Dieu. Dans notre église, nous n’avons jamais de manifestation des dons spirituels, j’aimerais que Dieu puisse se servir de moi dans l’Assemblée. Comment pourrais-je recevoir ces dons de l’Esprit ?
Nous avons parlé un peu ensemble ; j’ai pris mon crayon, je l’ai pointé vers elle et je lui ai dit : « Si tu veux être employée par l’Esprit, cela va te coûter quelque chose ! » Puis, elle est partie. Environ deux semaines après, je devais parler à la réunion, dans la chapelle. Pendant les chants, Dieu a commencé à œuvrer dans l’auditoire ; nous étions là, tous ensemble, louant le Seigneur lorsque j’ai entendu quelqu’un devant l’estrade. J’ai ouvert mes yeux, et j’ai vu là mon étudiante ! elle dansait en rond, elle allait en avant, en arrière, et elle est retournée à sa place. Après la réunion, elle est venue vers moi.
« Frère Beuttler »,m’a-t-elle dit, « avez-vous vu ce que j’ai fait ? » Je lui ai dit « Oui ». Elle a ajouté : « Qu’avez-vous pensé de moi ? » (Je savais que c’était une jeune fille excessivement timide). Je lui ai dit : « Eh bien ! j’ai pensé qu’il était excellent pour vous que vous soyez un peu libérée de votre timidité ».
« Savez-vous ce qui est arrivé ? », me dit-elle.
- « Non ».
- « La nuit dernière », a-t-elle continué », j’ai rêvé de vous. Je vous ai vu pointant votre crayon dans ma direction et dans ce rêve, vous disiez : Cela va coûter quelque chose ! » Je savais qu’après ce rêve, Dieu allait me demander d’abandonner ma volonté. Pendant que je me tenais dans la chapelle, et que Dieu œuvrait au milieu de nous, le Seigneur m’a dit ceci ; « Es-tu prête à te livrer entièrement, en montant devant l’estrade ? » J’ai répondu : « Oui, je suis prête », et je l’ai fait en battant des mains devant le Seigneur, et en dansant devant l’estrade ».
Peu de temps après cette expérience, elle a donné son premier message en langues. Un peu plus tard, elle a exercé le don d’interprétation, et Dieu s’en est servi depuis ce jour, dans le don des langues et d’interprétation. C’était une personne très timide, Dieu a été obligé d’agir ainsi vis-à-vis d’elle afin qu’elle abandonne sa propre volonté.
Je suppose que quelqu’un d’entre vous a une question à poser à ce sujet. Gardez-vous des questions ! Je sais que Dieu travaille de la sorte. Cette jeune fille a eu de grandes difficultés pour abandonner sa volonté, et c’est au travers d’elle qu’il l’a soumise à sa volonté. Je ne suggère pas que chacun d’entre nous ait à faire la même chose, je ne recommande pas que vous en fassiez l’essai pour vous, mais Dieu ferait infiniment plus, s’il arrivait à obtenir de certains qu’ils abandonnent leur volonté, une obéissance absolue à Dieu. Je sais ce que je vous dis à cet égard ; Dieu m’a demandé d’accomplir des choses vraiment étranges afin de faire plier ma volonté. Un des plus grands obstacles à l’action du Saint-Esprit, c’est la volonté têtue de l’homme qui refuse de se plier à la volonté divine, et Dieu peut aller parfois très loin, afin de soumettre certaines volontés.
Le but de la vie de Jésus-Christ était d’accomplir la volonté du Père.
Lisons dans Jean, chapitre 5, versets 30 et 31 : « Je ne puis rien faire de moi-même ; selon que j’entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Si c’est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai ».
Afin de faire la différence entre les deux versets que nous venons de lire, voici ce qui est dit :
Jésus n’a pas considéré sa propre volonté comme le but de sa vie, mais il a considéré l’accomplissement de la volonté de Dieu comme le désir de sa vie. Nous pouvons accomplir la volonté de Dieu, et le faire involontairement ; il est possible d’agir ainsi. Mais le désir de Jésus était d’accomplir la volonté du Père. Jésus a mis volontairement de côté sa propre volonté ; il avait pourtant une volonté personnelle ; il l’a prise et l’a mise de côté. Il devrait en être de même dans nos vies ; il y a certaines choses que nous devons mettre de côté.
Lorsque j’aurai terminé ces réunions à Rouen, je m’en irai en Allemagne, pour un seul jour ; j’aime beaucoup aller voir ma mère ; elle est âgée et je ne pense pas qu’elle vive encore pendant de nombreuses années. Savez-vous quel est mon plus grand désir ? C’est de passer avec elle trois ou quatre jours, mais je ne puis lui accorder qu’une seule journée. Pourquoi ? Parce qu’il faut que j’aille au Japon, et si j’accorde à ma mère quatre jours, je serai obligé d’ôter ces quatre jours aux frères du Japon qui se réuniront dans les villes japonaises pour écouter la Parole de Dieu. Mon désir naturel serait d’aller passer quelques jours avec ma mère, mais je sais que Dieu veut que j’aille au Japon, et ainsi, j’ai mis de côté mon propre désir. Je fais la volonté de Dieu, et cela est vrai aussi à d’autres égards.
Je préfère voyager par le bateau que par avion, beaucoup plus. Mais je voyage rarement par la voie maritime ; il y a tant de travail à accomplir !
Savez-vous ce que je ferais, si je suivais mon propre désir ? Je resterais à la maison avec ma famille. Je prendrais avec moi ma petite fille, nous irions jusqu’au ruisseau et là, nous attraperions des grenouilles ! Voilà ce que je ferais. Mais au lieu de cela, il faut que j’accomplisse la volonté du Seigneur. Oui, il faut accomplir la volonté de Dieu, mettre de côté ses propres désirs et faire de son désir la volonté de Dieu. Voilà ce qu’une volonté abandonnée, consacrée apportera.
Jésus disait : « Je me réjouis de faire ta volonté, ô mon Dieu ! » Jésus a fait de la volonté de son Père, la joie, le plaisir de sa vie.
C’est une des raisons pour lesquelles je n’aime pas la télévision. Elle n’est pas la volonté de Dieu pour nous. Pourquoi passerais-je toute une soirée à regarder cet appareil, voir des femmes danser, alors que j’ai tant de travail à faire pour Dieu ! Ce n’est pas pour moi. Je préfère être dans mon bureau et préparer des notes, des études pour envoyer aux imprimeurs, afin de les diffuser dans le monde entier, de partager ces choses avec le peuple de Dieu, un peu partout. Ce n’est pas la volonté de Dieu que je me tienne toute une soirée devant la télévision et que je gaspille mon temps pour mon propre plaisir. Jésus a fait de la volonté du Père toute sa joie.
W.H. BEUTTLER
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