QUAND LA CHRETIENTE DERAPE

 

CALENDRIER DE L'AVENT

3 DECEMBRE

QUAND LA CHRÉTIENTÉ DÉRAPE

 

« Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda,

de toi sortira pour moi, celui qui dominera sur Israël »

(Michée 5.1)

 

          Jésus naîtrait à Bethléhem, « la maison du pain ». Dieu ne fait rien au hasard. Dans un monde affamé de justice, de paix, de consolation, de douceur, de sécurité, Dieu allait déposer son pain, le pain qui donnerait la vie. La vraie.

          Sur la montagne, proclamant la charte du royaume de Dieu, Jésus ouvrirait son discours en disant: « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. » (Matthieu 5.6)

          Plus tard, il affirmerait avec force: « le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde...Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim...Je suis le pain de vie...C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde...Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. C'est ici le pain qui est descendu du ciel...Celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jean 6.33,35,48,50-51,57-58). Quelle insistance, et quelle force dans ces paroles !

 

          Que sommes-nous devenus pour mépriser une telle nourriture ? La chrétienté aurait-elle pris des teintes d'apostasie, qui préfère les nourritures terrestres aux mets spirituels ?

 

          Comment célébrait-on l'Avent, avant ?

 

          Dans un article du Figaro, titré « chocolats, jouets, maquillage: le business florissant des calendriers de l'Avent », Pauline chateau écrit: « Né au 19e siècle, il est devenu un produit de consommation comme les autres. Maquillage, alcool, chocolats, lingerie... De nombreuses entreprises se sont emparées de cette tradition chrétienne.

 

          « Parer sa maison, décorer son sapin, préparer une crèche... Noël approche à grands pas. Pour attendre patiemment que les cadeaux viennent se nicher au pied du sapin, petits et grands sont nombreux à acquérir un calendrier de l'Avent.

 

          « Dans les faits, cette tradition trouve son origine dans les années 1850, en Allemagne. Chaque matin jusqu'au jour fatidique, les familles protestantes remettaient une image pieuse à leurs enfants, afin de parfaire leur éducation religieuse.

 

          « Ce n'est qu'en 1908 que le calendrier de l'Avent commence à prendre la forme que nous lui connaissons aujourd'hui. Gerhard Lang, un éditeur allemand, crée ainsi un objet composé de dessins miniatures, relié à un support en carton.

 

          « Au fur et à mesure, le calendrier a évolué, et les images ont laissé place aux biscuits, puis aux chocolats, à partir de 1958. Aujourd'hui, ce marché est désormais largement dominé par Kinder (Ferrero), qui a débuté dans les années 2000. «Nos ventes sont excellentes: nous avons déjà vendu 4 millions de calendriers de l'Avent en France, cette année», se réjouit Alexandre Carmignani, chef de groupe marketing chez Kinder. Cela représente une hausse de 30% par rapport à l'année précédente.»

 

          « D'autres marques ont elles aussi investi le marché, comme Milka, appartenant au groupe Mondelez International. En 2015, quelque 900.000 exemplaires du calendrier violet ont été commercialisés, soit une hausse de 22% par rapport à l'année précédente. «Aujourd'hui, le calendrier a vraiment perdu sa symbolique religieuse, reconnaît Alexandre Carmignani. «Noël est devenu le moment pour se faire plaisir... et déguster du chocolat.»

 

          « Playmobil, Lego... un marché à 18 millions d'euros. Le secteur du jouet s'est également précipité sur ce nouveau segment. Playmobil commercialise des calendriers permettant de reconstituer un coffret thématique (pirate, ferme, cinéma...) et dont la demande ne faiblit pas. L'entreprise table ainsi sur 550.000 unités vendues en France, cette année. «Le calendrier de l'Avent Playmobil est numéro 1 des ventes de jouets, indique au Figaro Frédérique Tutt, experte du marché mondial du jouet chez NPD Group. Le calendrier Star Wars de Lego arrive en troisième position.» En 2015, le marché des calendriers de l'Avent de jouets représentait 18 millions d'euros en France, selon les estimations du cabinet NPD Group.

 

          « Mais comment expliquer une telle hausse alors que les prix atteignent parfois 30 euros? «Le calendrier est un produit stimulant, comme un avant-goût de Noël, précise l'experte. C'est aussi une façon de sonder les enfants lorsqu'ils ne se sont pas prononcés sur les cadeaux qu'ils souhaitent recevoir.» «Les enfants sont de plus en plus impatients en attendant Noël, et le calendrier de l'Avent est un vrai moyen d'entretenir la magie des fêtes, avec un petit cadeau quotidien», complète Cécile L'Hermite la responsable marketing de Playmobil France. » (article publié le 26 novembre 2016)

 

          Que reste-t-il du pain de Dieu, né dans l'insignifiante et obscure étable de Bethléhem ? L'Occident dit chrétien, agonisant dans sa tiédeur religieuse, sacrifie l'avenir spirituel de ses enfants sur l'autel de l'apostasie.

 

          Qu'il n'en soit pas ainsi de nous, bien-aimés frères et sœurs en la foi ! Christ disait à ses disciples: « J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas...Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre. » (Jean 4.32,34) Il enseignait également: « Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera. » (Jean 6.27) Ne passons pas à côté de cette source de puissance. Tout comme Christ ne vivait que par le Père, de même l'épanouissement de notre vie dépend de notre attachement à Christ.

 

Paul BALLIERE

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