SORTIR DE SODOME !
par David WILKERSON
J'ai entendu une fois un pasteur dire à son auditoire : "L'Ancien Testament n'est pas pertinent pour notre époque. Il n'y a plus besoin de l'étudier encore."
Combien il avait tort ! Une des raisons pour lesquelles j'aime lire l'Ancien Testament, c'est qu'il explique le Nouveau Testament avec des termes simples et clairs. Ses récits sont pleins de modèles, ombre des vérités éternelles, illustrés dans la vie pratique d'un peuple bien réel.
Par exemple, dans l'Ancien Testament, Israël est un type du chrétien et l'Égypte représente le monde. Et le parcours d'Israël dans le désert représente notre parcours spirituel en tant que chrétiens.
De même, le bois qui a guéri les eaux de Mara est un type de la croix de Christ. Le rocher qui produisit de l'eau dans le désert est un type de notre Sauveur, qui fut frappé sur la croix.
Les Saintes Écritures établissent clairement que toutes les batailles du peuple d'Israël reflètent nos batailles spirituelles d'aujourd'hui. "Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles." (1 Corinthiens 10.11)
Même le tabernacle et ses accessoires sont des exemples des choses célestes : « image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu'il allait construire le tabernacle: Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne.» (Hébreux 8.5)
Tous ces exemples de l'Ancien Testament sont sensés nous garder de tomber dans l'incrédulité, comme Israël l'a fait. L'auteur de l'Épître aux Hébreux écrit : « Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance. »
En d'autres termes : "Étudier l'Ancien Testament, et apprendre au travers de l'exemple d'Israël à ne pas faire les mêmes erreurs qu'ils ont commises !"
Quand je ne comprends pas une vérité du Nouveau Testament, je me tourne vers l'Ancien Testament pour la trouver illustrée d'une certaine manière. Par exemple, si je dis : "Je veux apprendre comment faire pour renverser les murailles spirituelles que le diable a pu construire dans ma vie", je me tournerai vers le récit de Josué pour voir comment les murs de Jéricho ont été renversés. La bataille réelle d'Israël contre ces murs me fournit une image et un modèle pour m'aider à comprendre comment je peux renverser tous les murs qui m'empêchent d'atteindre la plénitude en Christ.
De la même manière, si je veux apprendre comment triompher dans la prière, je me tournerai vers l'histoire de Jacob, et voir comment il a lutté avec l'ange.
Ou, si je veux apprendre comment garder l'onction en tant que pasteur je lirai ce qui concerne Samson, et j'étudierai comment il a perdu son onction.
Dans cette manière d'étudier, le récit de Sodome nous fournit un puissant exemple de la haine de Dieu pour le péché. L'apôtre Pierre écrit : « S'il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir...» (2 Pierre 2.6) Pierre veut dire : "Il y a un sens et un but dans ce que Dieu a fait à Sodome ».
Ses relations avec cette ville devraient être une leçon pour chaque société ! Considérons l'histoire de Sodome, pour y découvrir la vérité du Nouveau Testament qui y est illustrée.
Le Nouveau Testament tourne autour de ces vérités : comment te sortir de Sodome ; comment sortir Sodome de toi ; comment atteindre la montagne, dans la présence du Seigneur.
Dans Genèse 19, nous lisons l'histoire de Lot, qui était le neveu d'Abraham. L'apôtre Pierre décrit Lot comme étant un juste (voir 2 Pierre 2.7-8). Pourtant, Lot a vécu dans un endroit qu'il n'aurait jamais dû habiter, dans la méchante Sodome !
Aujourd'hui encore, Sodome est associée avec tout ce qui est mauvais, violent, perverti et impie. Les péchés de la ville sont devenus si affreux et horribles, leur puanteur a atteint le ciel au point que Dieu dit : "Assez ! le péché de cette ville est monté au ciel. Maintenant Je vais brûler Sodome jusqu'au sol !" ( la signification de Sodome en hébreu est "roussi, brûlé").
Beaucoup aujourd'hui peuvent penser que Sodome est le type de nos grandes cités modernes et corrompues comme San Francisco avec son mouvement homosexuel, militant au grand jour ou New Orleans et son carnaval occulte et démoniaque. Mais en vérité, pour trouver Sodome aujourd'hui, il faut seulement regarder dans nos propres cœurs. Nous sommes tous nés avec la nature de Sodome - un cœur excessivement méchant et plein de mal :
" Loin de là ! Dans le cœur, vous consommez des iniquités; dans le pays, c'est la violence de vos mains que vous placez sur la balance." (Psaume 58.2)
Proverbes 6.14: "La perversité est dans son cœur, il médite le mal en tout temps, il excite des querelles."
Proverbes 6.8: "Le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal..." Jésus lui-même affirme que cette nature de Sodome est en nous dès la naissance « Car c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l'homme." (Matthieu 15.19-20)
Malgré cette nature, Dieu a appelé Lot « juste ». Et pourtant, Lot avait un profond problème spirituel: il était lié par une corde invisible à Sodome ! La mauvaise cité avait une prise dans son cœur. Et Lot ne pouvait pas s'en défaire, malgré le pourrissement continu de son âme: "Car ce juste, qui habitait au milieu d'eux, tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu'il voyait et entendait de leurs œuvres criminelles." (2 Pierre 2.8)
Lot avait beaucoup mieux à faire que de rester à Sodome. L'Ecriture dit: « Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs." (Psaume 1.1) Lot aurait dû décider de lui-même : « Ça suffit ! Il faut que je sorte de là, si je reste plus longtemps, cette injustice ambiante va avoir prise sur moi. Ça me coûtera mon âme ». Mais il n'a jamais eu la volonté de s'en sortir.
Dieu avait déjà donné à Lot au moins une occasion de s'en aller. Dans Genèse 14, nous lisons qu'une armée confédérée de rois envahirent Sodome et Gomorrhe, pillant les villes et faisant prisonniers les gens. Lot et sa famille furent aussi capturés (voir Genèse 14.12). Quand Abraham apprit cette attaque, il fit armer ses 318 serviteurs et fit poursuivre les envahisseurs. Et, par un miracle puissant de Dieu , il triompha de ces rois ennemis et récupéra tout: « Il ramena toutes les richesses; il ramena aussi Lot, son frère, avec ses biens, ainsi que les femmes et le peuple." (Genèse 14.16) Lot avait reçu une délivrance surnaturelle mais au lieu d'en profiter pour quitter la ville, il y retourna aussitôt.
Mon ami Leonard Ravenhill, le grand homme de Dieu prophétique, a écrit un livre appelé « Sodome n'avait aucune Bible ». C'est vrai, Sodome n'avait pas les Saintes Écritures, mais cette ville avait un des plus puissants messages jamais prêchés à l'humanité, et ce sermon, c'était Abraham, un homme de Dieu qui s'est tenu dans la justice. Les gens de Sodome ont vu Abraham adorer, payer sa dîme et marcher humblement devant le Seigneur. Et quand il refusa de recevoir une récompense, c'était une remontrance pleine d'affection à leur méchant style de vie. Abraham n'accepta pas même un lacet de chaussure de Sodome ! (voir le verset 23)
L'exemple de cet homme de Dieu aurait dû alerter Lot ; mais ce ne fut pas le cas. Lot continuait de refuser de s'en aller. Je me suis souvent demandé :« Pourquoi Lot n'est-il pas parti ? La Bible dit qu'il aimait Dieu. Son âme était en jeu. »
Je crois que Dieu souligne quelque chose pour nous ici : personne, pas même un saint prédicateur comme Abraham, ne peut nous faire sortir de Sodome, parce que la chair n'a aucun pouvoir en elle-même pour permettre une délivrance parfaite et totale !
Je vois Lot comme un « type » du croyant de l'Ancien Testament.
Lot représente une sorte de chrétiens d'aujourd'hui. Ce croyant a reçu par la foi la justice appliquée à sa personne par Christ. Mais son âme est tourmentée par le péché qu'il voit à la fois dans la société et dans son propre cœur. Il sait qu'il aime Dieu. Mais quelque chose demeure dans son âme - peut-être une vieille habitude ou des mauvaises pensées persistantes. La loi de Dieu lui dit: "Débarrasse-toi de tout péché pesant qui t'assaille ».« Le salaire du péché, c'est la mort. » En fait, la loi de Dieu exige une obéissance permanente pour le croyant, et en même temps, elle condamne continuellement son cœur. Chaque fois qu'il échoue, elle crie: "Coupable!"
Ce chrétien sait qu'il est impuissant pour marcher en dehors de son péché. Il a promis à Dieu maintes et maintes fois qu'il ferait mieux. Mais il retombe toujours dans l'iniquité. Et il finit par éclater en sanglots en disant : "Je suis complètement esclave. Je n'ai aucun pouvoir pour surmonter mon péché." Il ne peut pas sortir de lui-même de Sodome.
Sous l'Ancienne Alliance, l'obéissance absolue était exigée. La loi divine n'avait aucun tolérance, même pour la plus légère transgression. En termes clairs: « l'âme qui pèche, c'est celle qui mourra." (Ezechiel 18.4) Ces commandements étaient clairement établis, décrivant l'obéissance parfaite réclamée par Dieu. Et la loi ne trouvait ainsi aucun appui dans la chair pour une telle obéissance. L'homme ne trouvait en lui-même absolument aucune capacité pour observer les exigences de la loi de Dieu.
Pierre a appelé la loi "...un joug sur le cou, que ni nos pères, ni nous-mêmes ne pouvons porter. » (Actes 15.10)
Paul décrit aussi la loi comme un "...maître d'école pour nous amener jusqu'à Christ, afin que nous puissions être justifiés par la foi." (Galates 3.24) La loi dévoile nos cœurs, révèle notre faible volonté, montre que nous sommes comme des bébés sans force, ayant besoin d'un Sauveur.
Vous pouvez alors vous demander: "Pourquoi Dieu exige-t-il de nous une obéissance parfaite et ne nous fournit aucun moyen de la respecter ?" La Bible le montre clairement: Dieu doit nous amener jusqu'à l'endroit où nous réaliserons que nous n'avons aucun pouvoir pour échapper à notre péché!
Il a fallu quatre cents années d'affliction et d'épreuve au peuple d'Israël pour qu'il apprenne qu'il ne pouvait pas se délivrer lui même. Ils ne pourraient pas se débarrasser eux-mêmes, par leurs propres moyens, de leur maître qui les tenait en esclavage. Il leur fallait un libérateur, un Dieu Sauveur qui descendrait les aider et les conduirait hors de l'esclavage. Et il fallut des siècles (jusqu'au temps de Zacharie) pour qu'Israël reconnaisse son besoin d'un rédempteur. Ils furent enfin convaincus qu'ils avaient besoin d'un sauveur qui sera " une muraille de feu tout autour, et je serai sa gloire au milieu d'elle." (Zacharie 2.5) Dieu lui-même serait le feu tout autour d'eux et la gloire en eux-mêmes !
Il y a encore beaucoup de chrétiens de nos jours qui n'ont pas encore appris cette leçon. Ils vivent sous la loi - luttant dans leur chair, faisant des promesses à Dieu, essayant d'obtenir la liberté de leur péché. Ils se réveillent chaque jour en disant : "C'est le jour, Seigneur ! Je vais trouver la force et la volonté de casser mes chaînes. Avec juste un petit effort supplémentaire, je serai libre!"
Non! Cela n'arrivera jamais! Cela ne fera qu'augmenter le sentiment de culpabilité. La loi a pour seul et unique but de les conduire à la croix, pour reconnaître leur impuissance et leur besoin d'un Rédempteur.
Peut-être êtes-vous là, bien tranquilles, en train de vous dire : « Ce message ne s'applique pas à moi, je n'ai aucune lutte avec le péché. Je ne suis pas impliqué dans des relations coupables, ni dans l'adultère, je ne bois pas, je ne fume pas. Gloire à Dieu, il n'y a rien de Sodome en moi ! » Vous ne pouvez pas être dans une plus grande erreur ! Jacques écrit : « Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise." (Jacques 1.14) Nous sommes tous attirés par notre convoitise, chacun de nous, sans aucune exception ! Jacques ajoute ensuite: " Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché." (Jacques 1.15) Il parle ici du processus de la naissance. Dans chacun de nos cœurs, il y a comme une matrice du péché, et chaque faute que nous commettons est née de cette matrice. De même qu'il n'existe pas deux bébés qui se ressemblent, aucun péché n'est semblable à un autre. Chaque personne produit ses propres péchés. Avec les années, certains chrétiens cohabitent confortablement avec leur péché caché. Comme Lot, ils sont aveuglés sur leur état et le prennent trop « à la légère. »
Je pense à de nombreux exemples au sein même du corps de Christ: Nous minimisons le péché qui consiste à chercher les louanges des autres. Nous minimisons le péché de convoiter une place, une position. Nous minimisons le péché d'orgueil quant à nos racines spirituelles, notre connaissance biblique, notre vie de prière. Nous pouvons nous voir nous-mêmes comme humbles, bons, capables d'être enseignés mais sans être vraiment ce que nous pensons être.
Dieu ne prend aucun de nos péchés légèrement. J'ai appris cela moi même à rude école. Aujourd'hui, lorsque je regarde en arrière sur presque cinquante années de ministère, j'ai par le passé été trompé par le péché de fierté et d'orgueil. Je me souviens que lors d'une certaine conférence pour pasteurs, je pensai : « Le Seigneur m'a béni d'une révélation tellement grande. Je ne suis impressionné par aucun des « grands noms » qui sont ici. Dieu m'a mis à part dès le sein de ma mère pour être un prédicateur oint. » Peu de temps après, je suis tombé sous les feux de la rampe du Saint-Esprit et ses projecteurs ont éclairé mon orgueil. Si je ne m'étais pas accroché à l'exhortation de Paul de laisser les choses du passé en arrière, je serai tombé dans un profond désespoir. Mais Dieu a eu pitié de moi. Je remercie le Seigneur pour sa miséricorde et sa patience envers moi, à cette époque et aujourd'hui. Aujourd'hui, le cri de mon cœur, c'est: « Seigneur, je sais que je ne suis pas l'humble, et modeste pasteur que j'ai toujours pensé être. J'ai été arrogant, trop assuré, dirigiste. Maintenant je réalise que toute onction que je puis avoir, c'est à cause de ton tendre amour pour moi. »
Mes fautes peuvent être différentes des vôtres, mais je crois qu'il y a trois choses que nous devons tous faire, si nous devons être délivrés de Sodome:
1. Nous devons prendre au sérieux la Parole de Dieu qui veut consumer en nous tout ce qui appartient à Sodome.
« Et l'Éternel dit: Le cri contre Sodome et Gomorrhe s'est accru, et leur péché est énorme.» (Genèse 18.20)
Nous aimons tous entendre parler de la miséricorde de Dieu, de sa grâce et de sa patience. Mais nous avons du mal à réaliser le fait que dans un avenir proche, il va venir pour lutter contre tout ce qui est de Sodome !
Dieu a révélé sa nature à Moïse de la manière suivante : « Et l'Éternel passa devant lui, et s'écria: L'Éternel, l'Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération! » (Exode 34.6-7) Dieu dit : « Je ne tiendrai point le coupable pour innocent. » Le Seigneur voulait dire : « Je ne favoriserai pas le péché! Oui, je suis miséricordieux et lent à la colère. Mais le temps vient où ma patience à l'égard de vos péchés va se terminer. C'est le moment où Sodome va brûler. »
Cet avertissement fut donné à Lot. Deux anges vinrent à lui, disant: « Sors rapidement, Lot, avant que vous ne soyez consumés avec l'iniquité! »
« ...Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles sinon tu vas être consumé dans l'iniquité de la ville. » (Genèse 19.15)
Nous savons que Lot n'a pas pris cet avertissement au sérieux. En fait, il dormait si profondément le matin suivant que les anges durent le réveiller. Les gendres de Lot ont pu penser : « S'il croyait réellement dans ce message, il devrait être sur la route à l'heure qu'il est. Mais il est là. S'il ne croit pas à cet avertissement, pourquoi nous, y croirions-nous ? » Cela devrait nous servir de leçon à tous ! Nous pouvons parler et témoigner du retour de Jésus, mais si nous ne vivons pas comme si Christ était sur le point de revenir, personne ne nous croira.
Moi, aujourd'hui, je crois dans ce qu'on peut appeler des « ultimatums divins ». Ils se produisent quand le Saint-Esprit sait que ton péché est sur le point de te conduire à la ruine. Avant que ton péché secret ne te dévore complètement dans une immense flamme, le Seigneur vient à toi et te dit : « Je suis le Dieu de grâce, et je veux te sortir de là. Maintenant, détourne-toi de ton péché et obéis à ma Parole. » On trouve de ces ultimatums à travers toute la Bible. Par exemple, le livre des Actes des Apôtres nous montre comment Ananias et Saphira furent avertis de ne pas attrister le Saint-Esprit en lui mentant. Mais ils le firent malgré tout et tombèrent morts (voir Actes 5). De la même manière, Paul avertit de ne pas attrister le Saint-Esprit : « N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.» (Ephésiens 4.30)
Peu importe combien de temps vous priez ou jeûnez, ou combien vous êtes fidèle en faisant l'œuvre de Dieu ; si vous n'admettez pas que votre péché se conçoit dans votre propre nature (et si vous ne croyez pas cela, Dieu se chargera sérieusement de vous le montrer), vous vous trompez.
2. Vous devez arrêter de « traiter » avec votre péché !
Le jour de se décider vint enfin pour Lot. Une foule sauvage d'hommes de Sodome entoura sa maison, se massa devant la porte en criant des obscénités. Ils exigeaient de Lot qu'il leur livre les deux anges pour pouvoir les violer. « Ils appelèrent Lot, et lui dirent: Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit? Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions. » (Genèse 19.5) Ce fut une scène horrible. La réaction de Lot fut d'essayer « d'établir un traité en urgence » avec les hommes. On sait que Lot était un juge dans la ville, selon l'expression « il s'asseyait aux portes de la ville ». Il avait une réputation à préserver. Il tenta de raisonner avec la foule. Il en arriva même à les appeler « frères », prouvant par là combien il avait pris le péché de Sodome à la légère.
« Et il dit: Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal ! Voici, j'ai deux filles qui n'ont point connu d'homme; je vous les amènerai dehors, et vous leur ferez ce qu'il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu'ils sont venus à l'ombre de mon toit." (Genèse 19.7-8)
Un théologien a écrit que Lot savait que ces hommes ne feraient pas de mal à ses filles, parce qu'ils étaient homosexuels. Peut-être Lot se disait-il en lui même : « Ces hommes sont des homosexuels cherchant à assouvir leur passion impure. Ils ne sont pas dangereux pour les femmes. Si je livre mes filles maintenant, elles reviendront saines et sauves demain matin. » Quelle folie ! Même si c'était vrai, Lot aura ainsi tenté de remplacer un péché par un autre. Mais c'est impossible de négocier avec l'impureté. Quand vous essayez de lui fixer des limites, elle les brise toujours, violant toutes les frontières.
Lot nous donne ici un exemple de ce qu'un péché occulté et pris à la légère peut faire à un homme juste. Il a été complètement trompé. Son péché a produit en lui un état tellement dangereux qu'il aurait pu donner n'importe quoi pour sauver la face, y compris la famille qu'il aimait. Il a probablement pensé : "Si ça marche, je sauve et mes filles et ma réputation. Tout rentrera dans l'ordre. La vie dans Sodome n'est pas aussi terrible, après tout. »
Cet homme n'était pas préparé à affronter la réalité ! Il jouait avec le moment où il fallait se décider, tentant de négocier et d'obtenir un délai pour la délivrance de Dieu dans sa vie. Mes bien aimés, c'est là l'attitude de nombreux chrétiens de notre époque ! Il se persuadent eux-mêmes : « Mon Dieu est un Dieu de miséricorde, il m'a délivré de mon péché et il m'en délivrera encore. » Non ! Dieu te dit dans ce récit : « Ne tarde plus ! N'échange pas un petit péché contre un grand péché ! Tout doit disparaître ! »
3. Lot n'est jamais sorti de Sodome de lui même !
Lot serait mort dans l'hécatombe, si Dieu n'avait fait de son salut une affaire personnelle. Le Seigneur a littéralement saisi Lot et sa famille et les a tirés hors de la ville:
« Et comme il tardait, les hommes le saisirent par la main, lui, sa femme et ses deux filles, car l'Éternel voulait l'épargner; ils l'emmenèrent, et le laissèrent hors de la ville. » (Genèse 19.16)
Quelle merveilleuse image de la grâce de notre Seigneur dans la nouvelle Alliance ! Tandis que Lot s'attardait à la limite de la ruine, avec absolument aucune force ni volonté pour s'en sortir de lui-même, Dieu a pris en main cet homme confus, trompé et lié par le péché pour le conduire en lieu sûr. Il semblait dire à Lot : « Je t'aime, je ne vais pas te laisser mourir dans ce fléau. Tu es un homme qui est juste, Lot, je t'ai averti. Maintenant, viens ! »
« Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. » (Romains 5.6) La signification littérale de "sans force" ici est « sans aptitude ou sans volonté ». Dieu dit qu'il est prêt à agir à notre place parce que nous n'avons rien à donner !
Le Seigneur avait une directive de plus pour Lot:
« Après les avoir fait sortir, l'un d'eux dit: Sauve-toi, pour ta vie; ne regarde pas derrière toi, et ne t'arrête pas dans toute la plaine; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses. » La montagne représente ici la présence de Dieu, un endroit où l'on est seul avec lui. Nous voyons cette image répétée à travers toute l'Écriture. C'est sur une montagne que Moïse fut touché par le Dieu de gloire, que Christ fut transfiguré devant ses disciples. Toutes ces choses arrivèrent sur une montagne. « L'Éternel est grand, il est l'objet de toutes les louanges, dans la ville de notre Dieu, sur sa montagne sainte.» (Psaume 48.1)
« Des peuples s'y rendront en foule, et diront: Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers.» (Esaïe 2.3) Voici le message ici : « Quand Dieu te délivre par la foi dans ses promesses, cours directement à la montagne de sa sainteté! »
Mais encore une fois, Lot ne voulut pas courir à la montagne de la sainteté de Dieu. Il disait : «...Je ne puis me sauver à la montagne, avant que le désastre m'atteigne, et je périrai.» (Genèse 19.19) Au lieu de cela, il demanda à Dieu la permission de faire un détour à Tsoar. Dieu le lui permit. Finalement, Lot se rendit sur la montagne, mais là, il lui arriva quelque chose de pire que Sodome. Lot s'enivra et fut séduit par ses deux filles, qui furent enceintes par un acte incestueux. Quel tableau tragique ! Cela est arrivé, parce que Lot, bien que délivré, ne courut pas à la plénitude de Dieu. C'est le modèle de l'Ancien Testament. Maintenant, laissez-moi vous montrer la vérité contenue, à ce sujet, dans le Nouveau Testament. Je crois que le passage suivant révèle comment Dieu nous délivre de Sodome :
« Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise.» (2 Pierre 1.3-4)
Dieu vient à nous dans l’état où nous sommes, avec les merveilleuses promesses d'une délivrance complète et entière. Il dit: « Je m'engage à vous délivrer et à vous garder hors de l'iniquité. Et je vous donnerai un cœur pour m'obéir. Maintenant, laissez mes promesses se saisir de vous! »
Quelle vérité merveilleusement libératrice! Nous sommes conduits hors de notre péché tandis que nous nous saisissons des promesses de Dieu. Réfléchissez un instant : Pierre dit des croyants auxquels il s'adresse qu'ils avaient échappé à « la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. » Comment ces croyants avaient-ils échappé au péché ? Ils avaient reçu le pouvoir divin, la vie et la piété, au travers de leur foi dans les promesses de Dieu.
Vous les saints, votre père veut vous faire connaître la plénitude de la joie en Christ. Et cette joie éclatera seulement si vous êtes libérés du pouvoir du péché. Alors, permettez au Saint-Esprit d'aller jusqu'à la matrice des péchés et enlever tout ce qui ne ressemble pas à Christ. Priez le Seigneur pour cela dès maintenant : « Père ! Je suis d'accord avec toi en ce qui concerne mon péché. La puanteur de mes compromis a atteint ton ciel. Je reconnais l'urgence de la situation. Seigneur, je reçois ton ultimatum divin donné avec amour. Je dépose toute chose devant toi. Mets le feu à tout ce qui est méchant en moi. Fais que tes promesses prennent possession de mon cœur. Conduis-moi sur la montagne de ta sainteté ! »
David WILKERSON
(Message prêché le 13 octobre 1997,
à l'église Time Square Church, New York, Etats-Unis)