MARCHER AVEC DIEU EN ÉCOUTANT SA PAROLE
« Marie, assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. »
(Luc 10.39)
Heureux foyer où l’on reçoit Jésus ! Ces trois frère et sœurs ont une affection commune pour le Maître. Différents de caractère, n’ayant pas les mêmes opinions sur un grand nombre de questions, ils sont en plein accord quand il s’agit de recevoir Jésus !
Écouter la parole de Jésus, c’est la croire. Marie possède une foi, non d’emprunt ni de tradition, mais personnelle. Elle sait pourquoi, comment, en qui elle croit. Une foi éclairée est l’apanage de ceux qui n’acceptent pas les affirmations toutes prêtes, mais qui les pensent, les révisent, les considèrent : « Examinez toutes choses, a dit Paul, et retenez ce qui est bon. » (1 Thessaloniciens 5.21)
Passer rapidement sur les paroles de Jésus, c’est s’exposer à ne rien découvrir, ne rien sentir, ne rien comprendre. Son enseignement demeure un livre fermé.
Marie écoutait la parole de Jésus avec son cœur. La voix de l’intuition était si forte en elle, qu’elle estimait devoir tout quitter, tout oublier pour s’asseoir aux pieds du Maître.
Mais cette attitude de recueillement profond nous fait découvrir chez Marie les déterminations de l’obéissance.
Écouter la parole de Jésus, c’est lui obéir. Si notre désir d’entendre Jésus ne va pas jusque là, peine perdue, temps perdu. Mais être résolu à recueillir docilement ses ordres pour les traduire en actes d’obéissance, quel gain pour le temps et pour l’éternité !
C’est parce que Jésus voyait cette attention recueillie, cette détermination arrêtée chez Marie qu’il passait à Béthanie pour prononcer les paroles ineffables. Jésus n’a jamais « jeté les perles devant les pourceaux » (Matthieu 7.6) ; il a gardé le silence devant Hérode (Luc 23.9) et sans doute devant d’autres aussi dont l’Évangile n’a pas retenu le nom. Mais quand il voit des âmes affamées, prêtes, non seulement à recevoir sa parole, mais aussi à exécuter ses ordres, il parle.
Jésus nous parle-t-il ? C’est-à-dire : ses paroles trouvent-elles un écho en nous, réveillent-elles des sentiments, provoquent-elles des émotions, déclenchent-elles des résolutions, produisent-elles la vie de communion entre Dieu et nous ? Alors nous marchons sur les traces de Marie qui a trouvé Dieu en écoutant Jésus, parce qu’elle était prête à obéir.
Écouter la parole de Jésus, c’est la pratiquer. « Heureux l’homme, disait le Psalmiste, qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel et qui la médite jour et nuit. » (Psaume 1.2) Repasser dans son cœur les pensées de Dieu et en faire la raison d’être de sa vie, c’est découvrir la vraie base à l’édifice de son existence.
« Heureux êtes-vous de savoir ce que vous savez pourvu que vous le pratiquiez. » (Jean 13.17) Une connaissance intellectuelle ne suffit pas. Il faut convertir en actes les paroles de Dieu. Vivre la Bible et non la lire seulement, c’est atteindre l’épanouissement complet de l’âme qui verra Dieu dans les chemins d’ici-bas.
Dieu se révèle à qui lui obéit. Dieu se révèle entièrement à qui lui obéit complètement. Pourquoi y a-t-il des points obscurs pour nous encore dans sa Parole ? Parce qu’il y a encore des points obscurs dans nos cœurs, des déficits d’obéissance, de foi, d’abandon. C’est une question de réciprocité. « Je te loue, ô Père, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les a révélées aux enfants », a dit Jésus (Matthieu11.25).
Devenir transparent, confiant, simple comme un enfant, voilà la grande condition à remplir pour écouter efficacement sa Parole.
Écouter la parole de Jésus, c’est en vivre. La source de la vie, c’est Jésus, « Parole faite chair » (Jean 1.14). Tout a été créé par elle (Jean 1.3). Tout subsiste par elle. Qu’elle devienne notre vie. Comme Marie, mettons-nous à ses pieds, dans la foi, l’obéissance et l’amour. Là est la vie.
Marcel ARNAL
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