L’HUMILITÉ DE DIEU
« Jean rendit ce témoignage : J’ai vu l’Esprit descendre
et s’arrêter sur lui. » (Jean 1.32)
Vivre une vie de victoire et gagner des âmes, ce n‘est pas là le produit d’un « moi » sanctifié ou de durs efforts. Non, c’est le fruit de l’Esprit. Nous ne sommes pas appelés à produire des fruits, mais à en porter. Ce n’est pas notre fruit, mais le sien. Il est donc d’une importance vitale que nous soyons continuellement remplis du Saint-Esprit, « comme des arbres pleins de sève », de sa sève (traduction anglaise du Ps.104.16).
Dans le premier chapitre de l’évangile de Jean, nous voyons de quelle manière le Saint-Esprit est descendu sur Jésus. Jean-Baptiste avait vu Jésus venir à lui et avait dit : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. » Puis, tandis qu’il le baptisait, il vit les cieux s’ouvrir, l’Esprit de Dieu descendre sous la forme d’une colombe et s’arrêter sur lui.
Quelle image suggestive que cette colombe descendant et se posant sur l’agneau ! Certes, la colombe et l’agneau sont parmi les plus douces créatures de Dieu. L’agneau nous parle de douceur et de soumission, et la colombe nous parle de paix (qu’y a-t-il en effet de plus paisible que le roucoulement d’une colombe un jour d’été ? ). Cela ne suggère-t-il pas qu’au cœur même de la Divinité se trouve l’humilité ? Lorsque le Dieu éternel conçut le plan de se révéler dans son Fils, il le nomma l’Agneau ; et lorsque le Saint-Esprit dut venir dans le monde, il vint sous l’emblème d’une colombe. Ainsi, ce n’est pas seulement parce que Dieu est si grand et nous si petits que nous devons être humbles, mais encore parce que Dieu lui-même, révélé par Jésus, est doux et humble de cœur.
Voilà donc, sous une forme imagée, la condition qui peut permettre au Saint-Esprit de venir et de demeurer en nous. La colombe ne peut se poser et demeurer sur nous si nous ne revêtons le caractère de l’agneau, si notre moi n’est pas brisé. Les manifestations du moi non brisé sont l’opposé des caractéristiques de la colombe. Relisez, dans Galates 5, l’énumération des neuf manifestations du fruit de l’Esprit (l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance), dont la colombe aspire à nous remplir ! Puis, comparez-les aux œuvres viles de la chair dans le même chapitre (la chair est le terme par lequel Nouveau Testament désigne le moi non crucifié). La différence est aussi grande qu’entre le loup avide et la douce colombe.
Roy HESSION
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