GEORGE MÜLLER, HOMME DE PRIÈRE ET DE FOI
Cet homme de Dieu fut le fondateur d’une société biblique et missionnaire, ainsi que des orphelinats de Bristol où il reçut jour après jour de Dieu les moyens d’élever quelque 10.000 orphelins.
Voici un court extrait de son journal…
Ouverture de la première maison pour orphelines
21 avril 1836. - J’ai loué pour un an au moins l’immeuble numéro 6 de la rue Wilson. Il est vaste et bon marché. Le voici aménagé pour recevoir les vingt-six petites filles admises depuis le 11 avril. La journée du 21 avril, celle de l’ouverture de l’orphelinat, a été mise à part pour la prière et l’action de grâce. Nous avions décidé de ne prendre que les fillettes de sept à douze ans. Mais nous avons déjà reçu plusieurs demandes pour des fillettes de quatre à six ans. Ne devons-nous pas les recevoir aussi puisqu’il y a encore de la place et que Dieu a répondu avec largesse à nos requêtes, en nous donnant au-delà de tout ce que nous pensions ? Après avoir beaucoup prié à ce sujet, nous avons décidé devant Dieu que nous ouvririons aussi une maison pour les « petits » : filles et garçons, dès que nous aurions l’immeuble, le mobilier et le personnel nécessaires.
16 mai. - Depuis plusieurs semaines, nous n’avions presque plus d’argent, bien que j’aie prié Dieu à plusieurs reprises. Je n’avais donc pu mettre de côté la somme requise pour les impôts. Ce qui me tranquillisait, c’était la pensée que Dieu enverrait le nécessaire avant l’époque voulue. Mais une épreuve bien plus sérieuse pour moi que nos besoins personnels, c’était d’être à peine capable d’aider ceux de nos frères qui sont dans la pauvreté. Aujourd’hui, Dieu nous a envoyé sept livres et douze shillings. Il nous a exaucés en temps voulu et avant qu’on ne vienne percevoir la somme due.
1er octobre. - A cause des nombreuses délivrances qui nous ont été accordées dernièrement, nous n’avons pas hésité à agrandir notre champ d’action par l’ouverture d’une nouvelle école de garçons, dont le besoin se faisait sentir. Nous avons des demandes d’admission qui remontent à plusieurs mois.
25 octobre. - Par la bonté de Dieu, nous avons pu acquérir aujourd’hui et sans difficulté aucune, un immeuble très facilement transformable en orphelinat pour « les petits ». Si nous avions dépensé des centaines de livres sterling pour construire, nous aurions pu difficilement faire mieux que ce que nous avons trouvé tout fait. l’intervention de Dieu est manifeste en tout ceci. Qu’il est important de lui remettre tout ce qui nous occupe, les grandes et les petites choses, car tout ce qu’il fait est bien fait. Si notre travail est son travail, il le fera prospérer.
Au mois de décembre de l’année dernière, j’avais plusieurs fois demandé au Seigneur d’inspirer le cœur de Frère X ? afin qu’il donne 100 £ ; la prière que je fis alors fut consignée dans mon journal du 12 décembre 1835. Le 25 janvier 1836, ce frère, promit de donner 50 £ ; le 5 novembre, il s’acquitta de sa promesse en ajoutant encore 50 £ à la somme promise. Quelques jours après, je me suis rappelé qu’il m’avait donné exactement la somme que j’avais demandée au Seigneur. Souvent nous sommes exaucés dans nos prières, mais nous ne nous souvenons plus que c’est une réponse à nos requêtes. Prenant conscience que cette prière avait été inscrite dans mon journal, je le montrai au donateur, et nous nous sommes réjouis ensemble, lui d’avoir été un instrument dans les mains de Dieu pour donner, et moi de ce que ma prière ait été exaucée.
30 novembre. - Je suppose que c’est à cause d’autres demandes urgentes, d’autres occupations pressantes que, ces temps passés, je n’ai pas été conduit à prier pour les fonds nécessaires. Hier matin, à cause du très grand besoin d’argent, je me suis senti poussé à prier avec instance à ce sujet. En réponse, j’ai reçu le même soir 10 £ d’un frère qui voulait faire ce don depuis quelque temps, mais en avait été empêché parce qu’il n’avait pas eu les moyens jusque là. Ces moyens, Dieu les lui a fournis juste au moment où nous avions le plus besoin de son aide ; et par là, il est venu à notre secours. Puis, nous avons encore reçu hier soir 3 £ d’une sœur que je n’ai jamais vue et dont Dieu s’est souvent servi pour suppléer à nos besoins. Voici ce qu’elle m’écrit : « Il me semble que vous devez avoir quelque besoin, et que le Seigneur veut me faire l’honneur d’être son instrument en vous donnant par moi le nécessaire. Je vous envoie donc 5 £, tout ce que j’ai à la maison en ce moment. Mais si vous avez l’occasion de m’écrire et si vous voulez bien me dire vos besoins, je vous enverrai de nouveau autant. »
15 décembre. - Ce jour a été mis à part pour la prière et les actions de grâce à l’occasion de l’ouverture de l’orphelinat des petits, le 28 novembre. Le matin, réunion de prière. L’après-midi, prière et actions de grâce, puis réunion pour les enfants de nos écoles et des orphelinats, trois cent cinquante environ.
28 mai 1837. - « Le récit de ce que Dieu a fait pour moi » va être publié. Cela m’a conduit à demander au Seigneur avec instance qu’il veuille bien m’accorder ce qui manque aux 100 £ que je lui ai demandées à l’origine pour l’orphelinat. (Le 15 août, les premiers exemplaires sortent de presse.)
[Le 15 juin, G. Müller écrit] : Ce soir, on m’a remis 5 £, ainsi la somme entière se trouve maintenant réalisée, sans que j’aie rien demandé à qui que ce soit. Je me suis abstenu de m’adresser aux hommes afin que la main de Dieu soit plus visible dans toute cette affaire et que mes frères en la foi soient encouragés à se confier en lui plus entièrement. Je désirais aussi que ceux qui ne connaissent pas le Seigneur aient une preuve nouvelle que ce n’est pas en vain qu’on s’adresse à lui dans la prière.
George MÜLLER
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