Le rôle de la lumière dans le réveil de l’Eglise
Chapitre 9
LA MARCHE DANS LA LUMIERE
Marcher, ou nous contenter de quelques expériences ?
C’est toute la question...
L’apôtre Jean écrit :
« La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu’il n'y a point en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1.5-7)
Jean nous montre qu'il existe deux façons de marcher. Pas trois. Soit nous marchons dans les ténèbres, soit nous marchons dans la lumière.
Un homme de Dieu a écrit : « J'ai appris que dans notre zèle évangélique bien légitime pour amener des pécheurs aux expériences de la nouvelle naissance, et pour amener les saints aux expériences nécessaires de la séparation, de la consécration, de la sanctification, du baptême du Saint-Esprit, ou à n'importe quel point particulier sur lequel insistent nos diverses communautés chrétiennes, nous avons souvent trop insisté sur les expériences et pas assez sur la marche ».
Il est vrai que les Ecritures nous révèlent l'importance de ce fait vital.
L’enseignement de Jésus
Jésus a parlé de la marche dans le jour et de la marche dans la nuit :
« N'y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’I1 voit la lumière de ce monde ; mais, si quelqu'un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n 'est pas en lui. » (Jean 11.9-10)
Et encore :
« La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de vous. Marchez, pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent point : celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. » (Jean 12.35)
« Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jean 8.12)
L’enseignement des apôtres
Dans presque chaque épître, le Saint-Esprit nous apprend à marcher avec Jésus et ce, à travers les expériences et les crises qui nous sont montrées.
Ainsi Paul rappelle aux Romains le but de notre identification à Christ : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. » (Romains 6.3-4)
Dans cette épître, l'apôtre nous montre le chemin de la justification et de la sanctification. Puis il écrit : « Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit. » (Romains 8.3-4)
Nous invitant à bien connaître le temps dans lequel nous sommes, il nous exhorte ensuite en ces termes : « La nuit est avancée, le jour approche...Marchons honnêtement, comme en plein jour. » (Romains 13.12-13)
Dans ses préceptes de tolérance, il donne cet avertissement : « Si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour... » (Romains 14.15)
Nous remarquons l'importance donnée à la marche dans l'enseignement apostolique. Ce n'est là qu'un tout petit aperçu. Allons plus loin.
Dans sa première lettre aux Corinthiens, après avoir répondu aux questions sur le mariage, Paul déclare : « Que chacun marche selon la part que le Seigneur lui a faite, selon l’appel qu'il a reçu de Dieu. C'est ainsi que je l'ordonne dans toutes les Eglises. » (1 Corinthiens 7.17)
Il dénonce les signes évidents d'un comportement charnel : « En effet, puisqu’i1 y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n 'êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l'homme ? » (1 Corinthiens 3.3)
Dans la seconde lettre aux Corinthiens, il rappelle sa ligne de conduite : « Nous marchons par la foi et non par la vue. » (2 Corinthiens 5.7)
L'épître aux Galates montre l'opposition de la justification par la foi et de la justification par les œuvres. Paul déclare ensuite: « Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair.» (Galates 5.16) Plus loin, il ajoute : «Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit. » (Galates 5.25)
L'épître aux Ephésiens chante un hymne glorieux à Jésus-Christ et à son œuvre. Elle nous introduit dans notre glorieuse communion avec le Seigneur, et nous révèle la richesse de notre héritage spirituel dans les lieux célestes. Quel contraste avec notre ancienne vie ! Paul nous la rappelle en ces termes : « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde... » (Ephésiens 2.1-2)
Puis il écrit : « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée. » (Ephésiens 4.1)
Cette marche chrétienne est opposée aux mœurs corrompues des païens : « Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c’est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées » (Ephésiens 4.17) ; « marchez dans la charité, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés » (Ephésiens 5.2) ; « autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! » (Ephésiens 5.8)
Paul avait le cœur brisé en pensant au comportement de certaines personnes. Il fait part de ses sentiments dans sa lettre aux Philippiens : « Il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé et j'en parle maintenant encore en pleurant.» (Philippiens 3.18) Quelle doit donc être la vie du disciple authentique ? Paul le rappelle : « Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. » (Philippiens 3.17) Est-ce l'affaire d'une élite chrétienne ? Certes non. L'apôtre écrit : «Au point où nous sommes parvenus, marchons d'un même pas. » (Philippiens 3.16)
Paul ne cessait de prier Dieu pour les chrétiens de Colosses et de demander qu'ils soient « remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables. » (Colossiens 1.9-10) Il leur écrit : « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui. » (Colossiens 2.6)
Dans la première lettre aux Thessaloniciens, l'apôtre se réjouit de la puissance de l'Evangile dans la vie des jeunes convertis, et il leur rappelle sa manière d'être à leur égard: « Vous savez aussi que nous avons été pour chacun de vous ce qu'un père est pour ses enfants, vous exhortant, vous consolant, vous conjurant de marcher d'une manière digne de Dieu. » (1 Thessaloniciens 2.11-12) ; il ajoute : «Au reste, frères, puisque vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, et que c’est là ce que vous faites, nous vous prions et nous vous conjurons au nom du Seigneur Jésus de marcher à cet égard de progrès en progrès. » (1 Thessaloniciens 4.1)
Pour terminer, mentionnons l' apôtre Jean. Considérant la nouvelle naissance comme chose acquise, il étudie la marche chrétienne et la vie qui en découle. Il nous conduit jusqu'aux plus hauts sommets, lorsqu'il écrit : « Celui qui dit qu’il demeure en lui (Jésus) doit marcher aussi comme il a marché lui-même. » (1 Jean 2.6)
Dans la pratique, il s'agit de marcher dans la lumière (1 Jean 1.7). L'apôtre fait également allusion à la marche dans la vérité : « J'ai été fort réjoui de trouver de tes enfants qui marchent dans la vérité » (2 Jean 4). Et encore : « Je n’ai pas de plus grande joie que d'apprendre que mes enfants marchent dans la vérité » (3 Jean 4). Il écrit à Gaïus : «J'ai été fort réjoui, lorsque des frères sont arrivés et ont rendu témoignage de la vérité qui est en toi, de la manière dont tu marches dans la vérité. » (3 Jean 3) Il est encore question de la marche dans l'obéissance à la parole de Dieu: «Et l'amour consiste à marcher selon ses commandements. C'est là le commandement dans lequel vous devez marcher, comme vous l'avez appris dès le commencement. » (2 Jean 6)
Les trente-cinq textes des Ecritures que nous venons de citer révèlent l'importance de la marche avec Jésus, à chaque instant de notre vie chrétienne.
Caractéristiques de la marche
Une chanson enfantine pleine d'humour dit que « la meilleure façon de marcher, c'est de mettre un pied devant l'autre et de recommencer ». Vous souriez, et pourtant il n'existe pas d'explication plus vraie et plus simple de la marche. Elle est l'affaire d'un pas après l'autre.
Imaginez, par exemple, que vous vous trouvez dans votre salon et que vous désirez sortir de votre maison. Vous allez bien évidemment vous diriger vers la porte. La destination étant décidée (la porte de la maison), tout ce qui compte pour vous maintenant, c'est le premier pas. Quand il sera fait, un autre sera nécessaire, et ainsi de suite jusqu'à la porte.
Il en est ainsi de notre marche avec le Seigneur. Notre vie spirituelle doit être intéressée par ce que comporte l'instant présent, bien plus que par le passé ou par l'avenir. Certains croyants ont souvent tendance à vivre dans le passé, et oublient la réalité du présent. Ils s'évitent ainsi de lutter pour l'instant immédiat. C'est un piège pernicieux. Lorsque des choses contraires à la vie chrétienne apparaissent dans leur cœur, ils se rassurent en se disant que, de toute façon, ils sont un jour nés de nouveau. Se projetant dans le passé, ils évitent la dure réalité de leur présent. Voient-ils se nicher dans leur cœur des choses opposées à la sainteté et à la volonté de Dieu, ils regardent en arrière et se tranquillisent en pensant au jour où ils ont été lavés dans le sang de Christ. Voilà dix ans ou plus qu'ils ont reçu la vie éternelle ; Christ vit en eux, tout va donc pour le mieux. Satisfaits, parfois imbus de leurs expériences passées, ils laissent de côté leur véritable condition actuelle. Où est le problème ? Ces chrétiens donnent trop d'importance aux expériences du passé et trop peu à leur marche présente. Je ne discute pas le fait que ce qu'ils ont vécu autrefois a pu être béni et glorieux. Mais que cela ne soit pas un voile sur leurs yeux, les empêchant de triompher de leurs chutes et de leurs infirmités spirituelles d'aujourd'hui. Béni soit Dieu pour notre nouvelle naissance ! Loué soit le Seigneur pour les multiples dons de sa grâce reçus en son Fils bien-aimé ! Mais, oserais-je le dire, oublions-les, et fixons notre attention sur notre cœur en cet instant précis. Soyons vigilants et considérons les choses telles que nous les vivons maintenant. Ce qui nous intéresse, si nous voulons continuer à marcher, c'est le pas suivant. Les pas déjà faits ne nous sont plus d'aucun secours pour avancer aujourd'hui.
Un autre danger, tout aussi sournois, peut affecter profondément notre expérience chrétienne. Bon nombre de croyants perdent leur paix intérieure lorsqu'ils comparent leurs expériences passées avec les réalités de leur vie quotidienne. N'oublions jamais que le serpent ancien, appelé le diable et Satan, est aussi « l'accusateur des frères » (Apocalypse 12.10). L'une de ses armes favorites est de nous condamner faussement. Son travail est de nous faire regarder à nos chutes passées. Certains chrétiens, ainsi hypnotisés, ont connu des crises de désespoir épouvantables et ont sombré dans la dépression spirituelle. Que peut murmurer l'adversaire de votre âme ? Que peut-il susurrer à votre oreille ? « Tu crois être sauvé ? Regarde-toi ! Tu prétends être né de nouveau ? Considère ta stérilité spirituelle, ton orgueil, ta froideur ! Tu penses être sanctifié ? As-tu remarqué ta mondanité ? Si tu as été ainsi par le passé, crois-moi, tu seras toujours le même à l'avenir ». Quelle est ici la tactique de l'ennemi ? Il aime parler de généralités, à long terme, basées uniquement sur un aspect de la vérité. Il transforme ces généralités en énorme mensonge, car Dieu ne considère pas ses enfants d'une façon « générale ». Il les voit en son Fils Jésus-Christ, rendus conformes à son image. Ce point mérite d'être bien compris. Notre position en Christ n'est pas un encouragement à pécher allègrement, ni à nous noyer dans le fleuve de la grâce ! « Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là ! » (Romains 6.15) Mais il nous faut saisir la différence entre les condamnations de Satan et les convictions de Dieu. Le diable condamne en nous plongeant dans des généralités du passé, tandis que Dieu nous convainc de notre victoire en Christ dans le présent. Est-ce à dire que Dieu ferme les yeux sur nos chutes ? Loin de là ! Notre passé, confessé et délaissé, a été lavé dans le sang de notre rédempteur. Dieu s'occupe maintenant de notre présent sur lequel il jette la lumière pour révéler ce qui est caché et qui lui déplaît. Si, à l'instant où vous lisez cette page, votre vie se trouve assombrie par quelque péché précis qui surgit en vous, Dieu vous le montre simplement et vous invite à le confesser. C'est là qu'intervient la nécessité de marcher dans la lumière. En aucun cas, nous ne pouvons marcher dans la lumière si nous entretenons un péché secret. Apportez ce péché dans le sang de Jésus qui purifie parfaitement puis, marchez de nouveau avec le Seigneur. Vous aurez fait « le pas suivant».
Nous marchons donc, instant après instant, pas à pas avec Jésus. Notre passé est placé sous le sang qui purifie. Notre avenir est sous sa garde sainte. Nous sommes en Jésus et lui en nous.
Il est simple d'être libéré des fausses accusations du passé. Ne tombez pas sous une fausse condamnation en regardant derrière. Ne cherchez plus à vous excuser en vous trompant vous-même, en vous penchant sur vos expériences passées, sur vos crises spirituelles d'hier.
Marchons avec Jésus. Notre préoccupation est d'avancer un pas après l'autre. Vivons dans le présent, avec Christ, et en Christ.
La marche dans la lumière
Quelle est la nature de celui avec qui nous marchons ? Jean nous en donne une révélation surprenante :
« La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. » (1 Jean 1.5)
Nous avons beaucoup insisté dans les pages précédentes sur le fait que Dieu n'est pas seulement amour, mais qu'il est aussi et d'abord lumière. Si Dieu était seulement amour, mes relations avec lui seraient simplifiées. Je pourrais ne pas regarder mon péché tout à fait en face. Je pourrais me rassurer en me disant que, de toute façon, Dieu m'aime. N'est-ce pas ce que pensent trop de chrétiens de nos jours ? La « nouvelle » qu'il nous faut apprendre, c'est que Dieu est lumière ! Qu'est-ce que cela implique dans notre marche chrétienne ?
La fonction évidente et principale de la lumière est de révéler les choses telles qu'elles sont. L'Ecriture déclare :
« Toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car ce qui manifeste tout, c’est la lumière. » (Ephésiens 5.13, version Darby)
Le travail de la lumière se fait sans grand tapage. Elle est tout à fait silencieuse. Cependant, personne, s'il est droit de cœur, ne peut y échapper. Aucune puissance terrestre ou diabolique n'a jamais pu empêcher la lumière de Dieu de briller. Elle n'est pas restreinte par le temps, ni par les circonstances, ni par les bornes, ni par les frontières. Vous ne pouvez pas mentir à la lumière. Si, par exemple, vous vous heurtez dans l'obscurité contre un meuble, vous pouvez affirmer, en vous trompant, que c'est un piano. Mais si la maison se trouve éclairée, vous verrez bien que c'est un buffet, si vraiment cela en est un. La lumière vous révèle tout simplement l'erreur.
Dieu est silencieusement, inexorablement lumière. Il révèle les choses telles qu'elles sont, comme il les voit. Il brille sur nous et en nous, dévoilant nos péchés les plus cachés.
Il arrive qu'il nous éclaire sur des situations passées que nous n'avons pas réglées, par négligence ou par ignorance.
Une jeune fille s'était convertie au Seigneur, et elle marchait fidèlement avec Jésus. Peu de temps après son engagement avec Christ, le Saint-Esprit a parlé à son cœur. Il lui a montré beaucoup d'objets avec lesquels elle avait décoré son appartement, mais qui ne lui appartenaient pas. Passant un jour dans un magasin import-export d'une galerie marchande de la ville, elle avait volé un objet. Elle prit rapidement goût à ce péché. Au fil des mois, dans ce même magasin, objet après objet, elle déroba un grand nombre de choses qui ornaient maintenant son appartement à un prix défiant toute concurrence ! Plus tard, elle fit la découverte de l'Evangile dans notre Eglise et devint disciple du Seigneur. Dieu, qui est lumière, éclaira les ténèbres de cette fille. Elle nous confia son problème. Sur nos conseils, elle ôta tous les objets volés, en remplit deux grands cartons, et nous les remit. Nous sommes allés dans le magasin avec les deux cartons, mais sans la jeune fille. Nous avons demandé à voir la directrice et nous lui avons raconté toute l'affaire, précisant bien que nous étions liés au secret de la confession et que nous venions seulement rapporter les objets dérobés. A voir la grandeur que prirent les yeux de la directrice, ou nous étions descendus d'une autre planète, ou c'était bien la première fois qu'une voleuse lui rendait quelque chose. Ce fut pour nous l'occasion de lui rendre témoignage de la puissance de l'Evangile qui change les vies.
Rappelons que les êtres humains ne seront pas perdus pour avoir péché. S'il en était ainsi, nous serions tous perdus, car nous avons tous péché. La bonne nouvelle est que nos péchés ont été expiés par Christ à la croix. Pour quelle raison les hommes seront-ils donc condamnés ? Pour avoir refusé la lumière. Jésus déclare :
« Celui qui croit en lui (Jésus) n'est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n 'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. » (Jean 3.18-21)
La lumière fait son travail. Elle révèle ce que sont les hommes aux yeux du Dieu parfaitement saint, mais ils ne veulent pas l'admettre. Il n'est pas nécessaire d'être remplis de ténèbres pour être des enfants de ténèbres. Il suffit de se « dégager » de la vérité de la lumière !
L'unique moyen de salut est d'accepter la lumière. La destinée éternelle dépend d'un choix : ou aimer les ténèbres, ou venir à la lumière. Parlant de Jésus comme étant la lumière, Jean proclame :
« Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point reçue. Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » (Jean 1.9-12)
La destinée future des pécheurs tient, soit à leur préférence pour les ténèbres, soit à leur venue à la lumière.
S'il est absolument nécessaire à un pécheur de venir à la lumière, il nous est tout aussi nécessaire de marcher dans la lumière. C'est la voie incontournable si nous voulons vivre un réveil. Un chrétien peut malheureusement marcher dans les ténèbres s'il refuse d'admettre pour lui-même ce que Dieu dit à son sujet.
La lumière met à nu nos péchés. Mais, par nature, nous ne voulons pas accepter ou reconnaître l'état de notre cœur. Nous avons beaucoup d'autres noms plus convenables que le mot « péché » pour désigner les désordres de notre vie. Nous disons volontiers que ce sont les nerfs qui nous font parler avec impatience, et non pas le péché. Nous parlons de la fatigue qui nous conduit à parler d'une manière tranchante et dure à la maison, et non pas le péché. Nous affirmons que c'est le poids du travail qui nous fait perdre notre paix, nous plonge dans une tonne de soucis, nous fait parler et agir avec précipitation, et non pas le péché. Nous disons que c'est parce que tel frère de l'Eglise est difficile à vivre que nous éprouvons à son égard du ressentiment, et non pas à cause du péché. Nous déclarons que c'est parce que notre voisin nous veut du mal que nous avons pour lui de l'animosité, voire de la haine, et non pas à cause du péché. C'est toujours tout, sauf le péché. Certains chrétiens consultent des psychiatres ou des psychologues. Ils tentent de résoudre ainsi leurs difficultés intérieures. Les « psy » semblent être à la mode dans certains milieux évangéliques aujourd'hui. La « zen attitude » remplace la paix de l'Esprit*. Pensons-nous triompher de nos péchés en les habillant de vocables plus élégants et plus modernes ? L'obstacle au réveil ne sera pas ôté par des tranquillisants, ni sur le divan d'un « analyste » perspicace. Laissons la lumière envahir notre cœur, notre foyer, notre Eglise. Acceptons son diagnostic et son remède. La conviction de péché est une révélation. C'est Dieu qui, dans sa grâce, met le doigt sur nos fautes tout en nous montrant le précieux sang de Jésus qui purifie. Le rôle de la lumière est de nous montrer le péché comme étant une offense à Dieu, et pas seulement une faute à l'égard d'un frère, d'un membre de famille, d'un collègue de travail.
Ce matin-là, il était au volant de son camion, comme d'habitude. Comme il avait changé depuis que Jésus-Christ était devenu le Sauveur et le Seigneur de sa vie ! Autrefois porté sur l'alcool, bagarreur, cet homme bien taillé savait se faire respecter. Ses collègues le connaissaient bien. Quand il ne s'était pas levé du bon pied, il était préférable de le croiser sur le trottoir d'en face. Mais Jésus bouleversa sa vie. Sa vie personnelle. Sa vie familiale. Sa vie professionnelle. Plus tard, il changea d'entreprise et de patron. Mais la lumière ne connaît aucune frontière. Ce matin-là, elle brilla dans la cabine du poids lourd, et dans le cœur de notre frère. Alors qu'il tournait ses pensées vers Dieu, tout en conduisant il vit en son esprit le garage de sa maison et tout l'outillage qui y était entreposé. Employé chez son ancien patron, à l'époque où il ne connaissait pas encore les voies de Dieu, il avait volé au fil des ans un outillage impressionnant, amassé là pour son usage personnel. Dieu n'était pas d'accord. Il lui fit savoir à cet instant précis. Ce frère alla trouver son pasteur. En homme sage, ce dernier lui conseilla de prier quelques jours avant de régler l'affaire. Ce qu'il fit. Après une petite semaine, il vida son atelier de tout l'outillage dérobé, remplit une camionnette entière, et se rendit à son ancienne entreprise. Qu'allait-il se passer ? Il risquait très gros. Comment le patron allait-il réagir ? Les deux hommes se rencontrèrent dans le bureau. Notre frère rendit témoignage de sa rencontre avec Christ : « Tu m'as connu autrefois » dit-il, «j'étais un homme violent, un bagarreur. Mais j'ai découvert l'Evangile. Le Christ a changé ma vie. Je suis venu te dire que pendant des années je t'ai volé. Je me suis monté un atelier avec tout un outillage qui t'appartient. Je te demande pardon. Aujourd'hui, je suis venu te rendre tout ce que je t'ai pris. La camionnette en est remplie ». Ce fut tout. En entendant les paroles de son ancien employé, le patron s'effondra en larmes derrière son bureau. Quel témoignage à la gloire de Christ !
Beaucoup de croyants proclament : « Le sang de Jésus nous purifie de tout péché ». C'est absolument faux. La Bible n'a jamais dit cela. Elle affirme :
« Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, ET le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1.7)
« Et » (« kai » en grec) est une conjonction de coordination qui sert à relier deux parties d'une phrase. Affirmer que « le sang de Jésus nous purifie de tout péché » en ne tenant pas compte des conditions mentionnées par l'Ecriture pour que cette purification soit effective, c'est amputer ou dénaturer l'Evangile. La marche vers le réveil consiste à accepter la lumière, à confesser le péché révélé par la lumière, à abandonner ce péché, et à croire dans la puissance du sang de Jésus pour en être purifié. S'agit-il de nous livrer à un examen morbide de nous-mêmes, ou passer notre temps dans une constante introspection ? Non. Dieu nous demande de marcher constamment dans la lumière. Et dès que la lumière révèle le moindre atome de péché dans notre cœur, nous le confessons au Seigneur, et l'abandonnons.
Vous avez dit « confesser » ?
Jean écrit :
« Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité...Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous...Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. » (1 Jean 1.6,8,10)
Trois fois, dans ce passage des Ecritures, le croyant peut être tenté d'exprimer son propre dire : « Si nous disons... » (versets 6,8,10)
Le verset 6 dévoile une situation d'hypocrisie délibérée : dire que nous sommes en communion avec le Dieu de lumière alors que nous marchons dans les ténèbres.
Le verset 8 révèle un état d'inconscience et de suffisance dans lequel nous pouvons sombrer : dire que nous n'avons pas de péché. Nous nous trompons nous-mêmes. La vérité n'habite plus en nous.
Le verset 10 exprime un refus du diagnostic divin, une forme de rébellion contre Dieu, et une contestation de sa Parole : dire que nous n'avons pas péché. C'est faire Dieu menteur. Lui déclare le contraire. Et c'est refuser le gouvernement de la Parole de Dieu sur notre vie chrétienne.
Au milieu de ces dérives spirituelles, Jean nous montre la voie royale, la voie sainte et victorieuse. Il ne s'agit plus de « dire », mais de « confesser » : « Si nous confessons nos péchés... » (verset 9)
« Confesser » est un verbe qui contient le mot « dire » et la préposition « avec ». « Confesser », c'est « dire avec un autre », c'est dire ce qu'un autre dit. Etymologiquement, le verbe grec « omologéo » traduit par « confesser » signifie « être d'accord au sujet de, convenir de, reconnaître, avouer ».
Confesser mon péché, c'est donc dire au sujet de ce péché ce que Dieu lui-même en dit. « Tu dis que c'est péché, Seigneur ! Je le dis aussi ». C'est cela la confession. Il est évident qu'elle doit être faite dans une démarche de repentance, accompagnée du désir d'être délivré du péché. Je dois exprimer la volonté de cesser sur-le-champ de faire la chose ou de maintenir l'attitude coupable.
Lorsqu'il y a confession véritable, il y a aussi purification. Le Seigneur nous en fait la promesse : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. »
La lumière inaltérable qui brille sur le péché, brille aussi sur le sang de Christ :
« Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1.7)
Quand nous marchons dans la lumière, le sang purifie le péché que Dieu nous révèle.
Soulignons un point très important : la confession du péché ne délivre pas par elle-même. C'est le sang de Jésus qui purifie. Il faut donc que nous passions de la confession à la foi, sachant que seul le sang de Christ peut nous délivrer du péché : « A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang... » (Apocalypse 1.5). Souvent, des chrétiens restent tristes et déprimés. Après la confession du péché, ils demandent aux autres de prier pour eux. Mais la prière des autres ne comblera pas leur manque de foi. C'est à eux de saisir immédiatement par la foi que le sang de Jésus est toujours aussi efficace pour purifier leur âme.
Le réveil passe par une révélation : Dieu est lumière. La seconde étape consiste à marcher dans la vérité : nos paroles et notre marche doivent s'accorder. Il faut ensuite une acceptation : le jugement de la lumière sur notre vie. Il s'ensuivra une confession, puis une purification, et enfin une communion.
Ce soir-là, la réunion d'évangélisation dans notre Eglise était commencée. Je conduisais les chants de l'Assemblée quand l'une de nos jeunes filles entra dans la salle. Elle n'avait pas l'habitude d'être en retard. Immédiatement, le Saint-Esprit me dit la raison de son retard, d'où elle venait, et avec qui elle était. Depuis quelque temps, elle fréquentait un garçon. Ce jeune homme n'était pas chrétien. J'ignorais tout de cette situation. Mais Dieu savait. La réunion terminée, j'eus un entretien avec la jeune chrétienne. Sans détour, je lui dis les raisons de son retard avant même qu'elle n'ait eu le temps de dire un mot. Elle était stupéfaite. Je lui dis toute son erreur de vouloir se mettre avec un infidèle sous un joug étranger. La lumière brillait sur elle, pour elle. Qu'allait-elle faire de cette main tendue par Dieu? Elle choisit d'écouter le Seigneur. Elle rompit sa liaison, et resta fidèle à Christ. Plus tard, elle se maria avec un jeune homme de l'Eglise. Tous deux marchent dans les voies de Dieu.
Paul BALLIERE www.batissezvotrevie.fr
Ne sont pas concernés par mon propos ceux qui ont une maladie nécessitant un suivi psychologique