COMMENT RÉSOUDRE NOS INSUFFISANCES SPIRITUELLES ?
La prière n’est pas destinée à la défense. Le bouclier de la foi l’assure. La prière est notre arme secrète. (Si secrète qu’elle reste un mystère pour la majeure partie du peuple de Dieu. Lequel d’entre nous, malgré tout ce que nous avons lu, prétend en savoir beaucoup sur l’œuvre si importante de la prière ?) Nous ne remportons pas de victoire sur Satan par la prière ; cette victoire, Christ l’a remportée il y a deux mille ans. Satan berne et bluffe, frappe et feinte, et nous nous laissons souvent subjuguer par ses menaces au point d’oublier « l’infinie grandeur de sa puissance [la puissance de Dieu] » envers nous qui croyons. » (Éphésiens 1.19) L’enseignant suprême nous affirme à ce sujet : « Je vous ai donné le pouvoir […] sur toute la puissance de l’ennemi. » (Luc 10.19) Voilà la victoire. La prière met l’âme au large. La véritable prière dévore le temps. Au début, les aiguilles de la pendule semblent se traîner ; plus tard, quand l’âme s’accoutume à ce saint exercice, le temps file pendant que nous prions. La prière attendrit l’âme. Remarquez que nous ne prions jamais pour ceux que nous critiquons, et nous ne critiquons jamais ceux pour qui nous prions ! Car la prière ressemble à un puissant détergent. J’ai conscience que le sang lave et purifie merveilleusement l’âme. Mais, par la prière, s’il subsiste en nous l’ombre d’une condamnation, le sang tiré des veines d’Emmanuel en aura raison par l’Esprit et l’effacera intégralement.
Satan consentirait à nous laisser progresser dans la connaissance de la Bible, à condition que nous ne nous engagions pas dans la prière, le travail pratique de l’enseignement que nous avons reçu par la Parole. A quoi nous sert une plus grande connaissance si notre cœur reste superficiel ? A quoi bon une plus grande considération des hommes, si nous recevons moins de considération de Dieu ? A quoi bon l’hygiène corporelle, si nos pensées et notre esprit restent souillés ? A quoi bon la piété religieuse si l’âme demeure charnelle ? Pourquoi parader avec nos forces physiques si nous restons faibles spirituellement ? A quoi bon les richesses matérielles, si nous sommes pauvres spirituellement ? Qui peut puiser du réconfort dans la popularité sociale si l’enfer ne le connaît pas ? La prière résout toutes ces insuffisances spirituelles.
Pour ne pas se laisser influencer par les jugements spirituels erronés de notre temps, l’âme devra se blinder par une marche étroite avec Dieu, une disposition intérieure calme et céleste. Quiconque aspire à la richesse spirituelle et à l’écoute de Dieu connaîtra beaucoup de solitude et mangera des « pains d’affliction ». Peut-être ne rencontrera-t-il pas beaucoup d’opposition dans sa famille, dans ses relations ; mais peut-être que si. Cependant une chose est certaine, il connaîtra les conflits de l’âme, les silences (qui peuvent engendrer l’incompréhension) et l’isolement même de la plus agréable compagnie. Les amoureux aiment être seuls ; de même, on atteint les plus hauts sommets de l’âme dans la solitude.
Leonard RAVENHILL
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