PAR SON ESPRIT
Il est certain que nos Assemblées ont besoin d'un Réveil. Nous constatons de moins en moins de conversions; et, quand elles se produisent, elles paraissent plus superficielles, n'atteignant pas les profondeurs de l'âme. Les guérisons sont plus rares qu'autrefois; et, il faut bien le dire, la foi dans les promesses de Dieu concernant la guérison a bien diminué chez nombre de croyants. Trop souvent aussi, les cultes sont languissants. Les dons spirituels manquent d'une certaine fraîcheur. Une routine est venue prendre la place de ce qui doit être un jaillissement spontané de l’Esprit. Nous le disons avec tristesse ; et nous ne croyons pas exagérer.
Il y a des chrétiens qui souffrent de cet état, et ils prient Dieu pour un Réveil. Mais, ils voient ce Réveil sous la forme d'une campagne d'évangélisation, avec, autant que possible, un évangéliste ayant acquis une certaine renommée, et avec une publicité des plus étendues. Et voici qu'ils doivent constater que, malgré tous les efforts déployés, le résultat est finalement très décevant. Ils en concluent que les âmes deviennent de plus en plus indifférentes. On accuse de ces pénibles échecs la télévision, le trop grand confort, la facilité des déplacements automobiles, et toutes sortes de choses de même nature.
Mais, la véritable cause est ailleurs. L'obstacle réel à l'action du Saint-Esprit n'est pas du tout là ! Il se trouve dans le péché qui habite encore le cœur des croyants. On est surpris de constater combien le péché peut encore avoir de prises sur des croyants qui, pourtant, ont été réellement convertis et qui, parfois même ont, dans les premiers temps de leur vie chrétienne, rendu le témoignage le plus excellent. La nature humaine est partout la même. Le mal dont souffrent nos Assemblées est le péché caché de trop de leurs membres, l'égoïsme, l'orgueil, l’avarice, les colères, les jalousies allant jusqu'à la haine, sans parler d'autres choses encore que nous ne nommerons pas.
Demander à Dieu le Réveil, c'est prier pour qu'un esprit de repentance souffle sur les Assemblées, afin que le péché soit abandonné, les torts confessés et réparés. Quand Il en sera ainsi, l’Esprit de Dieu n'étant plus retenu, se répandra sur les inconvertis. Il n'y aura certainement plus à organiser, à grands frais, des campagnes d'évangélisation. Les âmes viendront d'elles-mêmes, attirées, convaincues, parce qu'elles verront la puissance de Dieu à l’œuvre.
Le grand besoin de nos Assemblées à l'heure actuelle est un Réveil commençant dans les cœurs des chrétiens, les amenant à la repentance ; et, de là, se répandant sur les masses inconverties.
Prions pour un tel Réveil; et n'oublions pas que la meilleure prière pour un Réveil, c'est de dire à Dieu : « Seigneur, envoie un Réveil qui commence par moi-même ! »
A. THOMAS-BRES
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