L’ÉTUDE D’UN DISCOURS
Nous trouvons un certain nombre de discours dans l’Ancien Testament et dans le Nouveau Testament. Les Livres des prophètes consistent presque uniquement en discours. Une bonne partie de ! 'Évangile de Matthieu nous rapporte des discours de Jésus. Les Actes résument les prédications d'apôtres et d'autres disciples. Quelles règles particulières s'appliquent à l'interprétation des discours bibliques ?
1 ) Situation :
Où et quand a été prononcé ce discours ?
A quel moment de l'histoire du salut ?
Quelles circonstances l'ont précédé ?
Qu'est-ce qui l'a provoqué ?
Exemple : Matthieu 24 : le discours sur le retour de Christ. Circonstances qui ont précédé : 23. 37-39. Motif immédiat : 24.1-3 ( comparez Marc 13.1-4 ; Luc 21. 5-7 ).
2 ) Auditeurs :
Croyants ou incroyants ?
Disciples ou adversaires ?
Juifs ou païens ?
Que savons-nous de leur attitude antérieure ?
Quelles sont leurs dispositions à l'égard de celui qui parle (sympathiques, hostiles ) ?
Sont-ils attentifs ou faut-il soutenir leur intérêt ?
Quel est leur degré de compréhension spirituelle ?
Sont-ils capables de comprendre la leçon centrale ?
Ont-ils déjà entendu plusieurs fois l'orateur ?
Depuis combien de temps le connaissent-ils ?
Écoutent-ils sans interrompre ou motivent-ils un changement du discours par leurs questions ou leurs critiques (voyez Jean 8 ) ?
3 ) Le contenu du discours :
Donner un titre général. Essayer de le résumer en une phrase.
Pourquoi l'orateur a-t-il eu à cœur de dire cela ?
Quelle est la " pointe " du discours ?
Qui a-t-il visé essentiellement ?
Quelle est l'intention principale : accusation, encouragement, exhortation à l'action, à une décision, appel à l'espérance, à la vigilance, à la foi ?
Rapprocher le texte de passages qui contiennent les mêmes pensées (lettres, récits, paraboles).
Quel enseignement original apporte le discours ?
4 ) La structure du discours :
Comment est-il construit ?
Point de départ et point d'arrivée ?
Différentes parties ?
Essayer de résumer chaque développement partiel par une phrase.
Comment les différents arguments s'enchaînent-ils ?
Quelles sont les charnières ?
Construirions-nous notre argumentation de la même manière ?
De quelles images se sert l'orateur ?
Comment les exploite-t-il ?
Citations directes ou indirectes de l’Écriture ?
Comment l'interprète-t-il ?
Comparons à l'Ancien Testament et lisons le contexte (beaucoup de citations de l'Ancien Testament dans le Nouveau Testament sont faites d'après la version grecque des " Septante ").
Les réponses à des objections sous-entendues: reconstituer l'objection d'après la réponse.
Les "parenthèses" c'est-à-dire les développements : pourquoi cette digression qui se greffe sur un mot interrompant le cours de la pensée ?
Où commence et où finit-elle ?
Le discours continue-t-il sur la même ligne qu'avant ?
Jalonner le discours en laissant de côté les parenthèses donne un développement beaucoup plus rectiligne, plus proche du nôtre.
Certaines phrases marquantes sont reproduites textuellement, d'autres sont condensées en quelques mots. Le Saint-Esprit en inspirant le rédacteur a gardé l'essentiel pour nous.
5 ) Le résultat :
L'effet sur les auditeurs (voyez Actes 2. 37 ; 7. 54-58 ; 20. 37-38 ) ?
Quelle parole a produit plus directement cet effet ?
Conséquences du discours : actes, paroles, décisions.
Le résultat désiré a-t-il été atteint ? Pourquoi ou pourquoi pas ? Quelle fut l'action du Saint-Esprit par le moyen de l 'orateur ( effet que de simples paroles n'auraient pu produire) ?
Ce discours a-t-il des répercussions lointaines (discours des prophètes cités dans le Nouveau Testament – paroles de Jésus reprises dans les Actes ou les épîtres) ?
Quelles leçons en tirons-nous pour nos discours ? (Importance des citations de l’Écriture, leur exploitation dirigée par le Saint-Esprit, logique de l’argumentation, viser droit au but).
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