VOICI L’HEURE DU RÉVEIL, VOICI L’HEURE DU JUGEMENT
Ni Gédéon, ni personne d’autre ne s’est heurté à des problèmes à cause de ses visions. Seuls les actes attirent les foudres des puissances offensées. Qu’un Gédéon se glisse dehors à minuit et renverse les autels de Baal, alors l’enfer laisse éclater sa fureur. Que Jean-Baptiste traite les sacrificateurs de « vipères » et qu’il condamne l’adultère d’Hérode, il signe dès lors son propre arrêt de mort. Nous avons certainement besoin de prophètes pour ce jour du jugement ; il suffit pour s’en convaincre de considérer l’intérêt croissant pour les sectes idolâtres.
Ce système organisé, mais paralysé, que l’on appelle christianisme, peut-il encombrer la terre encore longtemps sur terre ? Sangster a-t-il raison d’affirmer que nous n’avons pas trouver de remède à la grave maladie qui affecte la nation ? Ne serait-il pas plus juste de confesser que nous avons méprisé la bonne vieille méthode qui consiste à proclamer la repentance, la régénération et la sanctification ? Enfouie au fond de mon cœur, se trouve une consolation émouvante ; je vous en fais part. Quand un réveil accordé par Dieu, envoyé du ciel, surviendra, il réparera en quelques semaines les dommages que le modernisme blasphématoire n’a fait qu’aggraver au cours des années. Par le souffle de l’Esprit, « la maison construite sur le sable » des faux docteurs religieux, érigée sur des interprétations humaines de la Bible, se trouvera balayée. La tête de l’humanité est souffrante et son cœur est faible. D’après les estimations des hommes, nous arrivons au bout de la course. Tout est prêt désormais pour la plus grande déflagration de tous les temps, qui détruira la terre par la bombe atomique. L’enfer ouvre toute grande sa bouche pour engloutir le butin préparé par les modernistes souillés qui troquent le sang de Christ contre « une assiette de potage » (la soi-disant « critique avancée »). La tête enflée et le cœur défait, ils contemplent leur folie. Bras de l’Éternel, réveille-toi ! Arme-toi de force ! Voici l’heure du réveil. Voici l’heure du jugement. Où se trouvent les hommes de Dieu ? Les prophètes peuvent susciter des miracles, mais ils doivent avoir un message. A leur manière, les mondains étonnés demandent : « Aucune parole qui vienne du Seigneur ? » Ils savent qu’aucune parole intelligente ne peut venir d’une autre source. Comme Dieu ne peut pas mentir, Joël 2 et Malachie 3 s’accompliront immanquablement. « Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez. » Quel réconfort dans cette promesse ! Maintenant la sécheresse ; l’instant d’après, la délivrance. Dix minutes avant l’arrivée de Jean-Baptiste, nul ne savait qu’il était là. Comme il en fut en ce temps-là, ainsi en sera-t-il assurément, Dieu captivera l’oreille, le cœur et la volonté d’un homme. Des hommes, cachés en ce moment même dans le lieu secret, ouvriront bientôt la bouche pour apporter, par la puissance de l’Esprit, les vérités brûlantes que ce peuple doit entendre. Leurs paroles brûleront comme du métal en fusion. Avec une patience infinie, Dieu attend.
Mais quand il se lèvera, « qui pourra soutenir le jour de sa venue ? » (Malachie 3.2) Alors, par l’intervention de l’Esprit, des hommes « qui tirent l’iniquité avec les cordes du vice » (Esaïe 5.18) se courberont comme les blés sous le souffle du vent.
Nos nations libres ont besoin de provocation, comme Jonas à Ninive. Pharaon finit par plier, sous l’assaut des dix plaies ; Moïse mena les Israélites à la victoire. Aujourd’hui, nous connaissons dix autres plaies plus sinistres, plus radicales et plus puissantes encore (parce qu’elles s’étendent au monde entier au lieu de se cantonner à l’Égypte) ; cependant, ces nouvelles plaies n’ont pas attendri le cœur de l’homme moderne ; elles l’ont plutôt transformé en militant pervers.
N’avons-nous pas de Moïse contemporain ? Pouvons-nous continuer à supporter de voir cette génération périr dans le camp de concentration de l’esclavage moral et rester assis à côté, oisifs, sans rien faire ? Resterons-nous des spectateurs hypnotisés, tandis que Lucifer – des millions de personnes enchaînées à son char infernal – entraîne nombre d’âmes le long de la « voie large » jusque dans les ténèbres éternelles ? Nous devons redécouvrir le secret de ces hommes bénis que la Bible présente en ces termes : « Ils vainquirent des royaumes, […] fermèrent la gueule des lions » (Hébreux 11.33) (ce lion rôde encore aujourd’hui, « cherchant qui il dévorera », 1 Pierre 5.8). Pour ce jour de jugement, notre protestantisme pâle, pathétique, paralysé, nécessite des hommes remplis de l’Esprit et conduits par Dieu.
Avis de recherche : des prophètes de Dieu !
Leonard RAVENHILL
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