LA VOCATION DE JOSUÉ
La vocation de Josué a un caractère particulier : pour avoir été fidèle dans les petites choses, Dieu lui en confia de grandes. Jésus dit : « Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes » (Luc 16.10) ; et, dans la parabole des dix mines, le roi dit à l’un de ses serviteurs : « C’est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes. » (Luc 19.17).
C’est toujours la méthode de Dieu. On commence petit.
1) Un homme courageux.
« Alors Moïse dit à Josué : Choisis-nous des hommes. » (Exode 17.9)
Josué était un homme de la tribu d’Ephraïm, que Moïse distingua à cause de sa foi et de son courage. Il apparaît pour la première fois dans le passage que nous venons de citer. Pour ce ministère de la bataille, il ne semble pas qu’il ait reçu une révélation particulière en dehors de l’ordre que Moïse lui adressa.
Le plus souvent, les vocations se découvrent petit à petit au sein d’une Assemblée. Quelqu’un se fait remarquer par son rayonnement, par les dons que Dieu lui a confiés, par sa fidélité à l’église, par son zèle en ce qui concerne les affaires du Seigneur. Ce que voyant, les pasteurs ou les anciens lui confient quelques responsabilités. Apparemment, jusque là, rien que de l’humain, et pourtant c’est la puissante main de Dieu qui dirige, prépare pour un service qui viendra tout naturellement à son heure.
2) Un homme fidèle dans les petits services.
« Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l’épée. » (Exode 17.13)
Josué fut vainqueur dans les petits combats. Il sut être fidèle dans les petits services. C’est immanquablement le chemin d’un ministère fécond, une des marques les plus certaines d’une vocation. La fidélité dans les tâches obscures, ingrates et sans gloire. Avant de ne dépendre que de Dieu, il faut avoir appris à dépendre des hommes. On est lieutenant avant d’être capitaine.
3) Un homme dont le nom est changé.
« Moïse donna à Hosée, fils de Nun, le nom de Josué. » (Nombres 13.16)
Il est probable que Moïse changea ce nom avant la première mention en Exode 17.8). La vocation réelle implique un changement de personnalité puisqu’elle s’inscrit au centre de l’être. Elle est souvent soulignée par un changement de nom : Jacob devient Israël, Abram devient Abraham, Simon devient Pierre, et Saul devient Paul.
La vocation n’est pas une commission, ni une tâche particulière, c’est une action du Saint-Esprit prenant possession de la personnalité. « Et Christ a donné... » (Éphésiens 4.11)
Une remarque sur le changement du nom de Hosée en celui de Josué. Le premier signifie « salut » ; le second, « l’Éternel est le salut ».
Avant d’être appelé au service par Moïse, Hosée avait des qualités, des possibilités naturelles. En recevant l’appel, il devient un instrument entre les mains et pour la gloire de l’Éternel.
4) Un homme de foi.
L’Écriture souligne la fidélité et la foi de Josué dans l’affaire de l’espionnage en Canaan.
« Vous n’entrerez point dans le pays que j’avais juré de vous faire habiter, excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun...Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, restèrent seuls vivants parmi ces hommes qui étaient allés pour explorer le pays. » (Nombres 14.30, 38)
Pour servir Dieu, il faut avoir la foi. Ne pas croire pour soi-même aux promesses de Dieu, être incapable d’un acte de foi pour une expérience précise dans l’adversité, dans l’opposition, ne pas croire pour ceux qui manquent de foi dans la maladie ou dans les affaires de la vie matérielle, c’est être impropre au ministère. Si Josué n’avait pas eu l’acte initial de croire que Dieu pouvait donner le pays à Israël, comment aurait-il pu conduire le peuple dans la possession de Canaan ?
Dieu crée en nous le vouloir et le faire (Philippiens 2.13). Si notre cœur n’est pas accessible à la volonté, comment pourra-t-il l’être à l’action ? Il se peut très bien que Dieu prépare un homme au service par l’épreuve de la foi. Il faut beaucoup de foi dans le service de Dieu, non seulement pour les épreuves et les difficultés inhérentes au ministère, mais encore pour l’Église, les faibles, les malades, les pécheurs.
La foi qualifie pour les ministères les plus extraordinaires et les plus difficiles. Elle permet de vivre là où les autres périssent. Elle échappe aux châtiments de Dieu. Elle assure l’entrée au pays de la promesse. Croire, c’est toujours s’engager sur un chemin difficile, c’est aller au devant des oppositions, des hommes et des circonstances, mais c’est immanquablement triompher, être récompensé et être en bénédiction aux autres.
5) Un homme de l’Esprit.
« L’Éternel dit à Moïse : prends Josué, fils de Nun, homme en qui réside l’Esprit. » (Nombres 27.18)
Nous pouvons envier Josué et chercher à l’imiter. L’Écriture nous précise ici une vérité qui, si nous la méconnaissons nous conduirait aux pires échecs. Josué avait non seulement été rempli de l’Esprit, mais l’Esprit résidait en lui, avait élu domicile dans sa vie, et ne le quittait jamais. Il l’inspirait et le dirigeait.
Les apôtres avaient eux-mêmes compris que c’était là une condition essentielle au service. « C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. » (Actes 6.3)
Jésus nous invite à demeurer en lui pour qu’il puisse demeurer en nous. Pour cela, il faut que nous soyons en tous temps remplis du Saint-Esprit.
(à suivre)
Transmis par Paul BALLIERE
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