LES TROIS FILS
« Le péché est la honte des peuples. » Proverbes 14.34
« Tu offriras un taureau pour le sacrifice. » Exode 29.36
« Je vous donnerai un Esprit nouveau. » Ézéchiel 11.19
L’étude de la Bible nous amène à la découverte de trois fils qui constituent toute l’histoire de la Révélation. Le fil noir du péché, le fil rouge du sang, le fil d’or de la promesse. Tous trois commencent avec le début de l’humanité. Le fil noir du péché avec la désobéissance d’Adam ; le fil rouge du sang avec le sacrifice d’Abel; le fil d’or de la promesse avec la parole de l’Éternel à Eve : Ta postérité écrasera la tête du serpent (Genèse 3.15).
Le fil noir du péché…
« Le péché est la honte des peuples », dit la Bible. En effet, l’universalité du péché n’est plus à démontrer. Dieu n’en a pas pris son parti et l’homme en souffrira jusqu’à la fin des temps.
Mais avant les péchés sociaux, il y a eu les péchés individuels : à la première génération, la désobéissance ; à la deuxième, le meurtre. Et le principe de la guerre avec tous ses désordres, était posé.
Pourquoi le déluge a-t-il détruit l’humanité ? Parce que le péché était monté jusqu’à Dieu. « L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » (Genèse 6.5) Tout au long de son histoire, si douloureuse sur ce plan, Israël a commis le péché que l’Éternel a en abomination : l’idolâtrie. Que de fois les divinités étrangères – Moloch, Baal, Astarté, et d’autres – ont envahi les sanctuaires, prouvant surabondamment le mépris de la Loi de Dieu : « Tu ne te feras aucune image taillée, tu ne te prosterneras pas devant elles. » (Exode 20.4)
Ne jetons pas la pierre à Israël. Si nos sanctuaires ne sont pas aujourd’hui remplis d’idoles visibles, ces autres sanctuaires – les cœurs – sont encombrés d’idoles modernes : l’argent, la mode, les affaires, le plaisir, pour tout dire : le Moi. Même dans la vie du chrétien bien intentionné, sérieux, assidu au culte, fervent, le moi peut survivre. Passez au crible seulement une de vos journées, et à l’aide de la lumière d’En haut, vous découvrirez sans peine que la plupart de vos actes ont été accomplis en vue de vous mettre en valeur...Voilà l’idole cachée qui échappe peut-être aux yeux de beaucoup, mais pas à ceux de Dieu. Nous sommes comme les Israélites. Le fil noir du péché, nous ne le discernons pas seulement à travers leur histoire, nous le découvrons aussi sans peine dans nos vies…
Et alors, il faut une réparation à l’outrage fait à Dieu, à son honneur, à sa Loi, à sa souveraineté. La réparation sera : le sacrifice.
Le fil rouge du sang…
Pourquoi donc le jeune Abel offre-t-il un holocauste à l’Éternel, une offrande des premiers-nés de son troupeau ? (Genèse 4.4) Parce qu’il porte le sentiment du premier péché dont ses parents se sont rendus coupables…
Pourquoi donc Noé en sortant de l’arche, recommençant, selon la volonté de Dieu, une humanité nouvelle après le déluge, offre-t-il des sacrifices ? (Genèse 8.20) Parce que le péché a laissé une trace sur son cœur et qu’une réparation doit être offerte à Dieu…
Pourquoi encore Abraham, arrivé sur la Terre désormais « Terre Sainte », offre-t-il des sacrifices au Dieu qui lui est apparu ? (Genèse 12.8)
Et pourquoi Job offre-t-il des sacrifices, non seulement pour lui, mais aussi pour ses enfants, sinon « de crainte que ses enfants n’aient péché contre l’Éternel. » (Job 1.5)
Pourquoi enfin Moïse organisant et réglementant le culte des Israélites placera-t-il au centre l’autel sur lequel seront offerts les sacrifices d’expiation ? (Exode 29.36)
Toujours à cause de cette douloureuse question du péché contre l’Éternel.
Surtout, en Golgotha, pourquoi le Fils du Père, l’Agneau de Dieu, offrira-t-il son sang pour expier les péchés du monde sinon pour réconcilier les hommes avec Dieu ? (Matthieu 27.35) Voilà la définitive réparation satisfaisant la justice, les exigences de Dieu, et apportant à l’âme assoiffée de pardon, la paix et la vie éternelle…
Le fil d’or de la promesse…
L’effacement du péché par le sacrifice rédempteur constitue la partie négative du salut ; sa partie positive résidera dans la vie nouvelle que Dieu communiquera à l’homme, par son Esprit. « Je mettrai en vous mon Esprit et vous vivrez. » (Ézéchiel 36.26)
Cette radieuse promesse a été magnifiquement réalisée le jour de la Pentecôte. La réaction a de beaucoup dépassé le rêve le plus audacieux. Un cœur nouveau, des dispositions, des horizons, des actes nouveaux, venant de Dieu, traduits par les hommes, voilà le miracle…
Aujourd’hui Dieu est prêt à l’accomplir en nous : si nous voulons ; si nous sommes fatigués de notre vie de péché, si nous appelons Dieu, il viendra, il entrera, il régnera en nous ici-bas. Puis, nous régnerons avec Lui là-haut.
Marcel ARNAL
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