« JE LUI RÉSISTAI EN FACE. »
Galates 2.11
Le même apôtre qui disait : « il est nécessaire d'être soumis » est celui qui « résiste en face » au premier des disciples. C'est qu'à côté du « scandale des faibles », il y a ce que Calvin nommait le « scandale des Pharisiens », l’opposition systématique faite non plus à toi ou à tes méthodes, mais à la vérité.
Par charité et par humilité, il te faut être prêt à restreindre ta liberté, à te soumettre à ton prochain, mais à condition toutefois de ne trahir en rien la vérité. Paul se faisait « tout à tous » : il se pliait aux coutumes, aux façons de penser, et même aux préjugés de ceux qui l’entouraient, pour les gagner à l’Évangile. Mais lorsque c'est « la vérité de l’Évangile » qu'on attaque, il ne recule plus d'un pas. A ses aises il peut renoncer, non pas à son message. Des concessions, une attitude de patience, c'est bon si cela te permet d'habituer à la lumière des yeux que son éclat subit eût éblouis. Mais lorsque c'est l’endurcissement que tu rencontres, quand on te demande de baisser la lampe parce qu'on veut l’éteindre, les accommodements seraient des crimes. Il ne faut pas craindre alors de « résister en face » et de « scandaliser fortement ». Quand c'est la vérité de Dieu que tu proclames, n'hésite pas à être intransigeant, à parler sans détours, à blesser s'il le faut.
Qu'on ne t’oppose pas les paroles de Paul sur le respect dû aux autorités ou la menace de Jésus : « malheur à ceux qui causent le scandale ! » Le Maître a dit aussi qu’il serait « lui-même» en scandale, et Paul a montré qu'il ne respecte rien quand la vérité parle.
Philippe VERNIER
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