LA JOIE DU TOMBEAU
« ...qui seraient transportés de joie et saisis d’allégresse
s’ils trouvaient le tombeau. »
Job 3.11-22
Entre les ténèbres de Golgotha et la lumière de Pâques : le tombeau !
Job, dans sa souffrance, parle de la mort physique comme d’une délivrance. En trouvant le tombeau, ceux qui ont l’amertume dans l’âme, trouveraient aussi la joie.
Au-delà du domaine physique, quel enseignement pouvons-nous tirer de ce texte pour notre âme ? L’apôtre Paul évoque la mort spirituelle avec Christ, et en Christ, en termes de triomphe : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort. » (Romains 6.3-4) Le croyant est immergé dans la mort de Jésus. Sa nature déchue a été crucifiée. Le corps du péché est ainsi détruit. Il est enseveli avec le Sauveur. « Notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché. » (Romains 6.6) Oui, tandis que nous trouvons le tombeau, notre cœur connaît des transports de joie et notre esprit est saisi d’allégresse.
« Là ne s’agitent plus les méchants. » (v.17) Ce n’est pas sans raison que le Saint-Esprit nous met en garde contre la méchanceté. Il nous exhorte à faire disparaître « toute espèce de méchanceté » (Éphésiens 4.31 ; Colossiens 3.8). En devenant une même plante avec Jésus par la conformité à sa mort, nous pouvons manifester, à l’égard de nos frères, de la bonté, de la compassion, et l’esprit de pardon. Cela vaut mieux que de nous mordre et de nous dévorer les uns les autres, jusqu’à en être détruits.
« Là se reposent ceux qui sont fatigués. » (v.17) C’est dans le sépulcre, avec notre Seigneur, que nous triomphons de toute fatigue et de tout épuisement. Nous laissons là nos soucis, nos charges, nos combats inutiles, nos vains efforts, notre énergie charnelle. Nous trouvons du repos pour notre âme.
« Les captifs sont tous en paix. » (v.18) En mourant au calvaire, notre bien-aimé Sauveur a proclamé aux captifs la délivrance. Notre adversaire nous a retenus jadis loin de notre héritage spirituel. La mort de Jésus agissant en nous, nous connaissons et la paix et l’abondance. Nous n’entendons plus la voix de l’oppresseur. Nous sommes devenus sourds aux suggestions impures, aux obsessions sataniques, aux pensées mensongères.
« Le petit et le grand sont là. » (v.19) Ce qui signifie que nous avons la victoire sur toutes les inégalités. Finis les jugements, les comparaisons, la vanité, l’orgueil, la jalousie, l’envie.
Notre ancien maître, Satan, ne peut plus dominer sur des morts ! Nous appartenons à Jésus. Pour toujours.
Paul BALLIERE
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