L’AUTHENTICITÉ DE L’ONCTION
Beaucoup de prédicateurs vivent dans l'illusion d'une fausse expérience et se croient au bénéfice de l'onction alors qu'il n'en est rien. Tout ce que je puis dire, c'est que la preuve de leur expérience fait entièrement défaut. S'ils étaient vraiment oints de l'Esprit ils obtiendraient les mêmes résultats que les ouvriers de tous les temps baptisés par Dieu de son Esprit. Si tous les soi-disant « baptêmes de l'Esprit » expérimentés au cours de nos grandes conventions étaient authentiques, le pays entier serait déjà embrasé par le feu du ciel. Que dis-je ? Si même un homme ou une femme était réellement sous l'onction de l'Esprit, des milliers d'âmes tout alentour pourraient être frappées de conviction et un puissant réveil balayer toute la région. La preuve de l'authenticité de l'onction, c'est le résultat qu'elle produit. La preuve que l'esprit d’Élie avait été transmis à Élisée, c'est que lui aussi accomplit le même miracle, se frayant un chemin à travers les flots du Jourdain.
« Mais pourquoi donc est-ce là une chose si difficile à obtenir ? » demanderez-vous peut-être. Pourquoi ? Parce que Dieu ne répand jamais son Esprit sur un homme charnel. Il doit d'abord accomplir son œuvre profondément en nous, et cela prend en général du temps, parce que nous sommes lents et réticents quand il s'agit de capituler, de laisser Dieu agir à sa guise en nous. La valeur de notre nom, de notre réputation, l'amour du « moi », etc., constituent autant d'obstacles lui barrant le passage. Nous ne nous laissons pas humilier. Dieu ne peut pas briser nos cœurs parce que nous refusons de céder sur toute la ligne.
Ou peut-être est-ce parce qu'il ne peut nous confier un si grand honneur, sachant que nous en ferons un mauvais usage, qui tournera à notre ruine. Oh ! les exemples navrants d'hommes de Dieu, autrefois ses instruments bénis, promoteurs de puissants réveils, ayant par l'onction de l'Esprit gagné à Christ des multitudes d'âmes, mais qui par la suite ont perdu la bénédiction divine et continué à prêcher dans l’énergie de la chair. n'accomplissant que peu de chose, ou même plus rien du tout ! Ils avaient traité à la légère le don divin, étaient tombés dans l'orgueil et la confiance en eux-mêmes ; ou bien ils avaient toléré dans leur vie quelque « petit péché », en apparence insignifiant, qui avait cependant attristé le Saint Esprit, de sorte qu'il s'était retiré, les laissant, comme autrefois Samson, tondus, dépouillés de leur puissance. « Il ne savait pas que l’Éternel s'était retiré de lui ! » (Juges 16.20.) Autrefois les âmes étaient frappées par l’épée de l'Esprit et l’on criait grâce dans les réunions. Maintenant il faut insister, supplier pour leur faire prendre une décision ; les cultes sont froids et morts, et si quelques-uns répondent à l'appel, cela n'est pas, pour autant, le fruit authentique du Saint-Esprit.
Je voudrais vous convaincre de la réalité d'une telle expérience, celle du revêtement de puissance. Si Dieu a pu la donner à quelques-uns, Il peut le faire pour tous aujourd'hui.
Oswald SMITH
www.batissezvotrevie.fr