UN VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER
Le jeu vidéo « Far Cry 5 » a débarqué sur consoles et PC…
Et si une petite partie du territoire des États-Unis devenait un « no man’s land » contrôlé par un gourou mégalomane ? C’est sur cette idée qu’Ubisoft a bâti son nouveau blockbuster « Far Cry 5 », disponible désormais sur consoles et PC. Un titre
qui propulse le joueur au cœur d’une charmante bourgade du Montana, vivant sous le joug du Projet d'Eden's Gate. où l’inquiétant et charismatique Joseph Seed dirige un charmant petit culte fanatique prônant l’approche de l’Apocalypse. Ce prophète autoproclamé ne recule devant rien pour le bien des ouailles. Lui et ses « frères et soeurs » désirent annexer Hope Country. Et c’est par la force, en galvanisant la résistance, que son héros devra renverser ce despote et sa secte. Basé sur un récit mature et bien écrit, nous dit-on, « Far Cry 5 » n’en reste pas moins un jeu de guerre pensé pour se distraire (!) Son personnage principal reste d’ailleurs l’État du Montana, avec ses paysages escarpés et ses forêts bucoliques magnifiquement restitués. Le joueur aura autant de plaisir, nous dit-on encore, à poser son hydravion sur un lac pour aller pêcher, qu’à sortir l’artillerie lourde pour tout faire exploser. Ben voyons !
La pochette du jeu nourrissait les fantasmes depuis des semaines: une version revisitée de "La Cène" de Léonard de Vinci, ne vous aura pas échappée. Vous y voyez au centre une sorte de prêtre-gourou aux lunettes teintées, entouré de disciples surarmés qui ne semblent pas être là pour faire la charité. Comment ne pas y voir une réplique satanique de la Cène le soir de la Pâque ? Sur la table, des armes lourdes, un drapeau américain et au premier plan, agenouillé, un homme agonisant sur le dos duquel a été taillé le mot "Sinner" (pécheur). Bref, une abomination ! Nous n’avons pas de mal à imaginer qu’une telle image n'est pas du goût de tout le monde. "Jeu anti-chrétien" et autres réactions pleuvent, à juste titre, depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux et les forums.
L’apôtre Jean écrivait déjà en son temps : « Petits-enfants, c’est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un Antéchrist vient, il y a maintenant plusieurs antéchrists : par là nous connaissons que c’est la dernière heure. » (1 Jean 2.18). Qu’écrirait-il aujourd’hui ?
Paul BALLIERE
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