« OH ! SEIGNEUR, COURBE-NOUS, JE T’EN SUPPLIE »
« Pendant 13 ans », écrit Evan Roberts, « j'avais prié pour obtenir le don de l'Esprit, et voici comment je fus conduit à prier. Un soir, un des diacres nous dit : « N'oubliez pas d'être toujours fidèles. Pensez un peu, si l'Esprit venait visiter 1'église et que vous soyez absent ce jour-là ! Souvenez-vous de Thomas. Quelle perte immense fut la sienne en ce premier dimanche de la résurrection ! » Sur ce, je résolus à tout prix d'obtenir ce don du Saint-Esprit. Aussi, quel que fût le temps ou les circonstances, j'assistais régulièrement à toutes les réunions. Bien souvent, quand je voyais mes camarades sauter dans leurs barques sur la jetée, j'étais tenté de filer avec eux; mais non ! je devais m'en tenir rigoureusement à ma résolution, et je suivais mon chemin sans jamais m'en détourner. C'est ainsi que je suivis toutes les réunions de prière, sans jamais en manquer, pendant 10 ou 11 ans. priant inlassablement pour le réveil. C'était déjà l'Esprit qui me poussait à agir de la sorte ».
A une certaine réunion du matin, 1'évangéliste pria en ces termes : « Oh ! Seigneur, courbe-nous, je t'en supplie ! » Et l'Esprit sembla dire alors à Roberts : « Voilà justement ce dont tu as besoin : être courbé ! » Et il décrit ainsi l’expérience qui suivit : « Je sentis comme une force vivifiante pénétrer en moi, et comme elle augmentait de plus en plus, il me semblait que mon cœur allait éclater. Tout mon être était comme en ébullition, tandis que le verset familier résonnait sans cesse au fond de mon cœur : « Dieu a fait éclater son amour envers nous ... » (Romains 5.8) Je tombai à genoux devant mon siège et, tout en sueur, je laissai mes larmes couler abondamment. Il me semblait que mon sang lui-même s'échappait de mes veines. » Tandis que ses amis s'approchaient de lui pour l'aider dans sa détresse, il s’écria : « 0 Seigneur, courbe-moi, courbe-moi, je t'en prie ! » Alors ce fut la manifestation grandiose de la gloire divine.
« Après que j'eus été courbé », poursuit-il, « une vague de paix ineffable descendit en moi, tandis que la congrégation chantait doucement : « J'entends ta voix bénie. » A l'ouïe de ce chant, j'étais transporté au jour du jugement. Je pensais aux innombrables âmes qui devraient être courbées en ce jour terrible, et je pleurais à cette pensée. Dès lors, le salut des âmes devint ma principale préoccupation, le fardeau de mon cœur. Un désir suprême me consumait, celui de parcourir tout le Pays de Galles avec le message du salut, et j'aurais voulu même, si cela avait été possible, payer Dieu pour le privilège d"un pareil ministère ! »
Telle fut l'expérience d'Evan Roberts, ce serviteur honoré de Dieu, l’instrument du grand réveil du Pays de Galles.
Oswald SMITH
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