L’APPEL DU RESSUSCITE
" Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne,
que t’importe ? Toi, suis-moi."
Jean 21.22
Ce matin-là, éloignés des bords de la mer de Tibériade d’une centaine de mètres, Pierre et ses compagnons respiraient un air de dénuement et de grande lassitude. Les eaux qui chantaient hier les miracles divins, charriaient à cette heure des embruns d’échec. Mais le Christ de la résurrection et de la vie attendait ses disciples désorientés sur le rivage de sa grâce et de sa compassion. Son abondance combla leur vide. Sa prévoyance, leur disette. Après un petit déjeuner à l’orientale, et une conversation personnelle avec Simon, il adressa à son disciple une parole claire et simple : « Toi, suis-moi ».
A toi aussi, chère âme, l’invitation de Jésus t’est adressée personnellement, empreinte de tout son amour. Comme Pierre, tu n’as pas su aimer ton Seigneur de tout ton cœur. L’adversité et l’opposition ont eu raison de tes engagements et de tes résolutions. Aujourd’hui, tu te sens mal à l’aise dans la présence de Christ. Le lit de tes excuses est trop court pour t’y étendre, et la couverture de tes prétextes trop étroite pour t’en envelopper. Mais Jésus qui t’a aimé le premier, désire te faire miséricorde.
N’as-tu pas besoin de sa grâce ? Certainement. Tout autant que le poisson a besoin de l’eau pour vivre. Comme un disciple attristé, tu t’es laissé gagner par le sommeil spirituel. Comme un disciple apeuré, tu as suivi le Maître de loin. Comme un disciple lâche, tu as renié celui qui t’a si souvent béni. Mais il vient à toi maintenant. Sa voix est rassurante. Ses yeux sont comme des colombes, pleins de tendresse. Il étend sa main, à la fois douce et forte, pour te relever.
Comme son appel est patient ! Tu as si souvent entendu ses paroles de grâce, et vu ses œuvres miraculeuses. Reconnais sa providence tout au long de ta marche avec lui. Aujourd’hui, que feras-tu ? Ne méprise pas les richesses de sa longanimité. Entends son invitation généreuse. La nuit dernière, comme Pierre, tu as connu les heures du découragement, et de la marche à reculons. Jésus pourrait te rejeter. Mais il préfère t’enrôler à sa suite. Mets-toi donc en route sans retard.
Paul BALLIERE
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