VOTRE CULTE RAISONNABLE
« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu,
à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu,
ce qui sera de votre part un culte raisonnable. »
Romains 12.1
Le Maître demande un culte raisonnable, « logique », mais ça ne veut pas dire un culte accommodant ou facile.
Si tu entends n’adhérer qu’à une religion aux exigences limitées, qui tient compte de ta paresse, de ton amour du bien-être, de ton peu de goût pour le sacrifice, tu vas penser que l’apôtre se moque de toi : ce qu’il appelle un « culte raisonnable », c’est exactement l’opposé de ce qui te paraît tel. Il dit raison, sagesse, là où tu crierais à la démence. Aussi il vaut mieux dire « logique » que raisonnable.
La logique, c’est ce qui découle naturellement d’un point de départ donné. Toute la « folie » chrétienne est logique lorsque l’on part de Jésus-Christ. Il est le centre de tout le système. Admets la ligne de ses paroles et de ses actes, admets sa mort qui sauve : aussitôt, la vie d’un saint Paul devient tout-à-fait « raisonnable » et c’est le seul chemin que tu puisses prendre toi-même.
Toute la question, c’est de savoir d’où tu veux partir et quelle logique tu choisis : celle du petit bourgeois égoïste, qui se cramponne à la terre, ou celle du disciple qui donne sa vie comme le Maître, qui « offre son corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu ».
En choisissant d’être le serviteur de Jésus-Christ, tu acceptes toutes les conséquences logiques de ce service.
Que dirais-tu d’un citadin qui, s’engageant comme valet de ferme, prétendrait se lever à ses heures, porter de beaux habits, conserver ses mains fines ? A être paysan, dirais-tu, soyez-le pour de bon ; le travail de la terre ne convient pas aux simples amateurs.
Pour être chrétien, de même, tu dois être un chrétien « logique », le contraire d’un chrétien amateur.
Philippe VERNIER
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