UN BAISER A JÉSUS
« Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez
dans votre voie, car sa colère est prompte à s’enflammer. »
Psaume 2.12
On raconte comment une princesse perdit la vie. Sa fillette était atteinte de diphtérie. Le médecin lui avait recommandé de n’embrasser l’enfant à aucun prix. Mais comme l’enfant atteignait le paroxysme de la douleur, elle la prit dans ses bras. La fillette reprenant conscience, s’écria : « Maman, embrasse-moi ! » Que pouvait faire une mère en voyant son enfant bien-aimée brisée par la douleur ? Elle savait ce qu’elle risquait, mais elle ne put se retenir, et elle embrassa son enfant.
Christ a accompli un merveilleux geste d’amour envers l’humanité. Il en connaissait le prix. Il savait en venant dans le monde, comme pour l’embrasser de l’amour divin, qu’il allait vers la mort. Il l’a acceptée, pour expier nos péchés. Et pour des multitudes d’individus, aujourd’hui même, c’est un gage de salut.
Notre texte nous donne un commandement inspiré : « Embrassez le fils ». Dans les pays orientaux, ce geste a une importance beaucoup plus grande qu’à l’Occident. On baise la main des monarques, ou le bord de leur vêtement, en signe de vénération ; les sujets embrassent les pieds du roi ; les païens, leurs idoles. Embrasser le Fils de Dieu, c’est d’abord le recevoir comme Sauveur. Dieu plaide ici avec les ignorants, les hésitants, les rebelles. Il les supplie d’être réconciliés avec lui par Jésus.
Comme la femme pécheresse, saisissant le pardon de ses nombreux péchés, donnons à notre rédempteur le baiser de la foi, de la reconnaissance, de l’amour, et de la soumission. C’est le baiser que donnerait un sujet à son prince, un captif à celui qui l’a vaincu, un pécheur à son Sauveur. Il implique la soumission de la volonté, condition vitale pour être sauvé et pour recevoir toutes les bénédictions spirituelles.
Mais pourquoi donc cet impératif divin ? De peur que le Fils ne s’irrite. Hier, le sang de l’Agneau de Dieu a été répandu pour le monde entier. Aujourd’hui, son amour étreint le prodigue repentant. Demain, sa colère s’enflammera promptement contre les désobéissants et les impénitents. Ne périssons pas dans notre folie ! Embrassons le Fils, pendant qu’il en est encore temps !
Paul BALLIERE
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