OUI, MAIS IL ÉTAIT GRAND !
Jean-Baptiste se rendit à l’école du silence de Dieu, dans le désert, jusqu’au jour où il s’avança sur le devant de la scène. Qui convenait mieux que lui pour tirer une nation torpide de son assoupissement sensuel que ce prophète brûlé par le soleil, baptisé de feu, nourri dans le désert, envoyé de Dieu, avec un visage qui reflétait les premières lueurs de l’aube du jugement ? Dans ses yeux flamboyait la lumière de Dieu, dans sa voix éclatait l’autorité de Dieu, et dans son âme dardait la passion de Dieu ! Qui peut être plus grand que Jean ? « En réalité, « il n’a fait aucun miracle », il n’a jamais ressuscité de morts ; mais il a fait infiniment plus, il a ressuscité une nation morte !
Ce prophète à la ceinture de cuir et au ministère si limité dans le temps, flambait et resplendissait à un tel point que ceux qui entendaient son message issu d’un cœur brûlant, de lèvres ardentes, rentraient chez eux et passaient des nuits blanches, tant que leur âme écorchée ne s’ouvrait pas à la repentance. Pourtant, Jean-Baptiste était bizarre dans sa doctrine – pas de sacrifices, de cérémonies ou de circoncisions ; bizarre dans son alimentation – il ne buvait pas de vin, il ne festoyait pas ; bizarre dans on habillement – pas de phylactères, ni de vêtements de pharisiens.
Oui, mais Jean était grand ! Les grands aigles volent seuls ; les grands lions chassent en solitaire ; les grandes âmes marchent seules avec Dieu. Une telle solitude est difficile à supporter et il est impossible d’y trouver la moindre joie si Dieu ne s’y trouve pas. En vérité, Jean remporta le premier prix de la grandeur. Il était grand dans trois domaines : grand dans sa fidélité envers le Père – de longues années de préparation, quelques courts mois de prédication ; grand dans sa soumission à l’Esprit – à son commandement, il avançait ou s’arrêtait ; grand dans ce qu’il déclarait à propos du Fils – il présenta Jésus, qu’il n’avait jamais vu auparavant, comme « l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29).
Jean était « une voix ». La plupart des prédicateurs se contentent d’être des échos, car si vous écoutez attentivement, vous serez en mesure de dire quel livre ils viennent de lire et combien peu souvent ils citent la Bible. Pour toucher les foules, nous avons besoin d’une Voix, d’un prophète envoyé du ciel pour prêcher aux prédicateurs ! Il faut des hommes brisés pour briser d’autres hommes. Frères, nous possédons l’équipement, mais pas la puissance ; nous connaissons la commotion mais pas la création ; l’action, mais pas l’onction ; le branle-bas mais pas le réveil. Nous sommes dogmatiques, mais pas dynamiques !
Chaque époque a été engendrée par le feu ; toute vie, que ce soit celle d’un prédicateur ou celle d’une prostituée, s’achèvera dans le feu – le feu du jugement pour certains, le feu de l’enfer pour d’autres ! Wesley chantait : « Sauvez de pauvres âmes du feu et éteignez leurs tisons dans le sang de Jésus. » Frère, une seule et unique mission nous incombe : sauver des âmes ; et pourtant, elles périssent ! Songez à elles ! Des millions, des centaines de millions, bien plus encore d’âmes éternelles ont besoin de Christ. Sans la vie éternelle, elles périront ! Oh ! Quelle honte ! Quelle horreur ! Quelle tragédie ! « Christ ne veut pas qu’aucun périsse » (2 Pierre 3.9). Prédicateurs, des hommes par millions se précipitent aujourd’hui dans le feu de l’enfer parce que nous avons perdu le feu du Saint-Esprit !
Léonard RAVENHILL
www.batissezvotrevie.fr