SI NOTRE CŒUR NOUS CONDAMNE
« Car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand
que notre cœur, et il connaît toutes choses. »
1 Jean 3.20
Il y a des gens que leur cœur ne condamne jamais. Ils croient être parfaits et « ont de l’assurance devant Dieu ». Ils peuvent même mépriser les secours qu’il leur offre. A quoi bon des secours pour qui ne sent pas de détresse ?
Ce n’est pas à toi de juger ces gens-là. De toute façon, tu es dans l’autre catégorie, parmi ceux que leur cœur condamne. Ceux-là sont-ils plus avancés ? Ils se disent, eux, que pour être agréés et écoutés par Dieu, il leur faudrait d’abord se dépouiller de leur indignité. On ne se présente pas chez un prince avec ses vieux habits ! Comment aller à Dieu avec un cœur plein de pensées mauvaises, une vie toute faite de lâcheté et de dégringolades ?
Alors on reste dans son coin, on s’abstient de prier.
Ou du moins c’est là ce qu’on ferait, si Dieu n’était pas là, « plus grand que notre cœur » et si, « connaissant toute chose », il ne restait quand même notre Père. Tu te condamnes mais il t’absout ; tu n’oses pas parler mais lui t’ordonne de prier ; c’est lui qui prend l’initiative ; il te dit : « vide ton cœur dans mes mains ; si tu n’as à m’offrir que de la cendre et de la boue, la pureté, c’est moi qui te la donnerai ».
Un malade attend-il, pour appeler le médecin, que son mal soit passé ? Et tu hésiterais, pour demander le secours de ton Maître, sous prétexte que ta conscience te condamne ! autrement dit sous prétexte que tu as trop besoin de lui !
C’est dans toutes tes peines, mais surtout dans le désespoir de ton cœur qu’il faut crier à lui et te remettre à sa miséricorde, lui demandant de transformer ta crainte en confiance et ton péché en pureté.
Philippe VERNIER
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