NE PLUS VOIR QUE LUI
« Tu peux me rendre pur. »
(Luc 5.12)
Tout seul, n’espère pas reconquérir la pureté ; livré à lui-même, un corps infecté ne peut que s’infecter davantage. Il faut que le remède lui soit apporté du dehors, par un autre être vraiment pur.
C’est bien ce que tu éprouves lorsque tu livres bataille à tes sens : ils se moquent de tes efforts ! Ils savent que tu es plus leur allié que l’ennemi juré dont tu veux avoir l’air ; et comme chaque défaillance renforce le pouvoir qu’ils ont sur toi, tu deviens chaque jour plus impur d’un degré.
Déjà peut-être tu te vois dans l’état de cet homme « tout couvert de lèpre » qui se jeta un jour, désespéré et suppliant, aux pieds du Maître : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur ! »
Auras-tu seulement assez de courage et de foi pour lui dire ces mêmes paroles ?
Il y faut du courage, car c’est avouer que tu es submergé par les vagues impures, que tu n’as plus d’espoir de t’en tirer tout seul !
Mais il y faut surtout la foi : le don d’apercevoir sa pureté à lui, et d’oublier ce que tu es pour ne plus voir que lui. C’est ainsi qu’il te rendra la pureté : en remplaçant par ses pensées les tiennes, par sa volonté sainte ta volonté gangrenée.
En somme, c’est le cœur de ton Maître qu’il s’agit d’emprunter : le tien était trop vieux, trop pourri, impossible à laver ; mais le Maître est intact ; il est pur, si éclatant de pureté que tu es pur aussi dans la mesure où tu le regardes, tant que tu restes près de lui, assez près pour l’entendre te dire : « Je le veux, sois pur ! »
Philippe VERNIER
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