COMMENT GAGNER A CHRIST LES PROPRE-JUSTES ?
(suite)
3. Il y a encore une troisième classe d’âmes parmi celles qui s’illusionnent sur leur état spirituel ; ce sont celles qui vous disent : « J’essaye d’être chrétien. » Jean 1.12 leur fera voir qu’il n’est pas question de tâcher ni d’essayer de faire quoi que ce soit pour plaire à Dieu, mais simplement de recevoir Jésus-Christ qui a accompli toute l’œuvre que ces âmes cherchent à faire : « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle [la lumière, Christ] a adonné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » Allez plus loin et amenez ces âmes à accepter tout de suite Jésus comme Sauveur, et à cesser tous leurs propres efforts par un acte de décision. Actes 16.31 montre clairement que Dieu ne nous demande nulle part de nous efforcer de devenir chrétien ; mais de nous confier en Jésus et en l’œuvre qu’il a accomplie pour nous : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé. » A l’appui, lisez encore Romains 3.23-25, où il est dit que nous sommes sauvés non par nos efforts, mais par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, à la seule condition de croire sa Parole : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire... »
4. Une quatrième classe de ces âmes dans l’illusion est celle qui vous répond carrément : « Je sens que je suis en chemin pour le ciel » ou « je sens que je suis sauvée. » Faites-leur bien comprendre, en vous appuyant sur Jean 3.36, qu’il n’est pas question de ce qu’elles sentent, mais de ce que Dieu a dit : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »
Je causais un jour avec une dame qui venait de perdre son unique enfant.
Au moment même de la mort de son enfant, elle avait ressenti de profondes impressions religieuses, mais celles-ci avaient ensuite à peu près disparu. Je lui posai cette question :
- Désirez-vous rejoindre votre enfant ?
A quoi elle répondit sans hésiter :
- J’y compte bien.
- Qu’est-ce qui vous le fait penser ?
- Oh ! je le sens, je sens qu’à ma mort j’irai au ciel.
Alors je lui demandai si elle avait trouvé dans la Bible un passage qui lui en donnait la preuve.
- « Non », répondit-elle.
Puis elle me fit la même question en me disant :
- Vous attendez-vous à aller au ciel quand vous mourrez ?
- Certainement, je sais que j’y vais.
- Comment le savez-vous ? Dieu vous l’a-t-il dit dans sa Parole ?
- Mais oui, écoutez cette déclaration : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. »
Jean 3.36 lui prouva la différence qu’il y a entre la foi basée sur le sentiment et celle qui s’appuie sur la Parole de Dieu.
J’emploie quelque fois le passage de Luc 18.9-14 de la manière suivante. Je m’adresse à mon interlocuteur en ces termes : « Il y avait autrefois un homme dont la Bible nous parle, et qui avait le sentiment d’être bien en règle avec Dieu, quoiqu’il en fût bien éloigné ! Laissez-moi vous lire ce que la Bible nous en dit. » Puis le lui lis l’histoire du pharisien qui se croyait si parfait et qui en réalité était un pauvre pécheur mort dans ses fautes et ses péchés. Vous pouvez en tirer la leçon si importante que nos sentiments ne sont qu’un terrain mouvant, tandis que le fondement de notre assurance doit se baser sur la Parole même de Dieu. Lisez aussi Proverbes 14.12 : « Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort. »
5. Nous arrivons à la cinquième catégorie de ces âmes qui se trompent elles-mêmes, celles qui se disent sauvées, quoiqu’elles vivent dans le péché. Dans bien des cas de ce genre, 1 Corinthiens 6.9-10 : « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu » et 1 Jean 2.28 : « Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu’il paraîtra, nous ayons de l’assurance, et qu’à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui », réussiront à détruire ces faux espoirs. Dans 1 Jean 5.4-5 : « ...Tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? », nous voyons comment l’âme vraiment née de nouveau a la victoire sur le monde et le péché, et nous pouvons prouver à ces âmes que, puisqu’elles vivent dans le péché, elles ne sont pas nées de Dieu.
R.A. TORREY
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