ÊTES-VOUS ATTEINT DE NOMOPHOBIE ?
Nous connaissions la seconde plaie qui a frappé l’Égypte du temps de Moïse: les grenouilles ! Dieu avait dit à Pharaon: « Le fleuve fourmillera de grenouilles ; elles monteront, et elles entreront dans ta maison, dans ta chambre à coucher et dans ton lit, dans la maison de tes serviteurs et dans celles de ton peuple, dans tes fours et dans tes pétrins. Les grenouilles monteront sur toi, sur ton peuple, et sur tous tes serviteurs. » (La Bible, Exode 7.28-29)
Il y a pire aujourd’hui. Nous, les Terriens, sommes victimes d’une invasion planétaire. Ils sont des milliards : dans nos maisons, sur notre table de chevet, et même sous notre oreiller ! Ils s’invitent à notre table, lors des repas. Chaque jour, des centaines de millions envahissent les aéroports, les gares, le métro, les bus, les taxis, les magasins. Ils se promènent dans les rues, tenant en laisse l’humain lambda, adulte, jeune, adolescent, et même enfant ! Effrayant ! Ils dévorent notre temps, notre argent, notre convivialité, notre politesse, nos relations familiales. Ils accaparent notre pensée, entament notre liberté et celle d’autrui. Ils chatouillent nos oreilles, frôlent notre bouche, captivent nos yeux. Jour après jour, ils nous aliènent un peu plus, au point d’affecter notre santé et notre équilibre psychique.
Mais qui sont- « ils » ? Nos téléphones portables !
Un phénomène planétaire
Il y a des chiffres qui parlent. Et des comparaisons qui permettent d’en saisir, un peu, l’ampleur. Actuellement, sur les 7,55 milliards de Terriens, près de 75 %, soit environ 5,6 milliards possèdent au moins un téléphone portable. C’est plus que de personnes qui possèdent une brosse à dents... Au-delà de l’aspect ludique de la comparaison des chiffres, la généralisation de l’utilisation des téléphones portables, et notamment des smartphones, a profondément bouleversé les comportements sociaux. Une étude a révélé que 60% des utilisateurs de téléphone portable dorment avec leur terminal !
Fait divers
Un homme raconte : « Je prends un café avec un ami au bar du coin. Juste devant nous, un piéton se fait renverser. On se précipite. La chute est sans gravité. Le conducteur du scooter à l’origine de l’incident, est désolé. Mais quel n’est pas mon étonnement quand j’aperçois notre voisine de terrasse, une gamine de quatorze ans, en train de filmer la scène avec son téléphone portable ! Elle ne s’est pas levée, n’a pas appelé les pompiers. Et quand on lui en fait la remarque, sa réponse me laisse sans voix : « c’est bon, j’l’efface, ça vaut rien ! Pffff, il est même pas blessé ! »
Qu’est-ce donc que la nomophobie ?
Définition
Le téléphone sert à téléphoner bien sûr (ah, quand même!) mais également à envoyer des SMS et surtout à se connecter sur internet et les réseaux sociaux créant ainsi des situations d'addiction qui touchent chaque année davantage de personnes et qui sont de plus en plus handicapantes. En 2012 (!), une étude britannique précisait que 66% des utilisateurs de smartphones risquaient de souffrir s'ils devaient en être privés.
Née de la contraction de "no mobile-phone phobia", la nomophobie est un terme relativement récent qui désigne la phobie de ne pas avoir son téléphone portable à portée de main. Le terme phobie désignant une véritable névrose, il peut paraître un peu excessif pour qualifier les angoisses ressenties par un individu lorsqu'il est séparé de son mobile. Cependant, la nomophobie a été révélée par une étude conduite par la UK Post Office en 2008 et qui a révélé que 53% des utilisateurs de téléphones mobiles présentaient des symptômes d'anxiété en cas de perte, de mauvaise couverture réseau ou de batterie faible.
Comportements addictifs
La crainte d’effets potentiels sur la santé inquiète et donne lieu à de virulents débats. Par ailleurs, si ce développement exponentiel a révolutionné les communications à l’échelle mondiale, il a aussi un impact sur les comportements individuels. Parmi les effets délétères pointés par les enquêtes de plusieurs chercheurs : les phénomènes d’addiction qui prennent de l’ampleur. Les effets de la dépendance au téléphone portable sur les utilisateurs les plus jeunes – et pas seulement les jeunes – inquiètent de plus en plus.
« Les symptômes caractéristiques de la dépendance sont les suivants : utilisation excessive, qui se manifeste à la fois par un coût économique important et de nombreux messages et appels ; problèmes avec les parents, du fait de l’utilisation excessive ; interférence avec les autres activités, scolaires ou personnelles ; une montée progressive du temps d’utilisation du téléphone mobile pour obtenir un même niveau de satisfaction, ainsi que le besoin exprimé de remplacer l’appareil par le nouveau modèle apparu sur le marché ; le besoin d’utiliser un téléphone mobile fréquemment, ainsi qu’une altération émotionnelle lorsque cette utilisation est entravée », liste Mariano Choliz, psychologue spécialiste des addictions, dans un rapport sur les addictions publiés en 2010 (!)
Les manifestations caractéristiques de l'addiction et de la dépendance au téléphone sont son utilisation incessante, dans la rue, chez les commerçants, dans les transports, pendant les courses et parfois même chez un médecin. Regarder son téléphone sans arrêt représente un signe majeur de la dépendance. L'apparition d'une angoisse lorsqu'une anomalie ou un bug survient, lorsqu'on ne retrouve plus le téléphone ou qu'il est impossible de le recharger, témoigne également de cette addiction. Les personnes dépendantes ont besoin d'avoir leur téléphone près d’elles en permanence, dans leurs mains et proche de leur lit. L'objet devient une extension de leur propre corps et représente un véritable « doudou » les rassurant. Cette addiction peut conduire à un repli sur soi, voire pour certaines personnes prédisposées à une forme d'autisme, une rupture avec l'extérieur et une perte de convivialité.
Répondre aux mails ou naviguer sur les réseaux sociaux représentent pour les accros une urgence qu'ils sont les seuls à considérer comme telle. Elle devient une priorité artificielle prenant le pas sur celles qui le sont réellement dans la vie. Cette urgence provoque chez les personnes addicts à leur téléphone portable des situations d'impatience et d'intolérance aux frustrations insupportables.
La perte de son portable peut même provoquer chez certaines personnes une crise de panique avec l'apparition d'une sensation d'étouffer, des sueurs et une accélération de la fréquence cardiaque.
« La disponibilité continue des individus, dans l’espace et dans le temps, a des conséquences sur l’addiction, le stress, les troubles du sommeil et la dépression notamment », lit-on également dans un rapport Radiofréquences et santé.
Cette densification de la communication numérique a aussi pour effet de réduire les compétences sociales plus basiques des utilisateurs « accrochés ». Setsuko Tamura, professeur de psychologie appliqué à l’université de Tokyo Seitoku, observe ainsi que « les étudiants d’aujourd’hui sont très mauvais à lire les expressions faciales ». Pour le chercheur, cité par le Wall Street Journal, lorsque l’on passe plus de temps à envoyer des SMS à des gens au lieu de leur parler, « vous ne pouvez pas apprendre à lire le langage non verbal ».
Le téléphone portable engendre des dérives en matière de comportements asociaux ; comportements qui semblent néfastes à la vie en société pour certains analystes qui ont même lancé un mouvement pour lutter contre. Les nouveautés à venir ne feront qu’accentuer le phénomène. Pas rassurant !
Vers une délivrance
Certains peuvent vous donner de bons conseils. Par exemple, apprendre progressivement à moins utiliser votre portable en essayant de le fermer plusieurs fois par jour pendant 15 minutes au début, puis en augmentant progressivement ce temps pour arriver à des périodes d’une heure. Facile à dire ! Cela s'apparente à une forme de désensibilisation, nous dit-on.
D’autres vous diront aussi de ne plus regarder votre téléphone en présence d'autres personnes et d’apprendre à ne pas l'avoir sur vous en permanence lors de sorties par exemple. Essayez toujours !
Les plus radicaux vous encourageront, dans des situations extrêmes d'addiction sévère, à consulter un psy afin de vous faire aider à contrôler ces symptômes.
Ces conseils valent ce qu’ils valent. Personnellement, je crois au Dieu de la délivrance. Notre Seigneur, qui a affranchi des millions de personnes de l’esclavage du tabac, de l’empire de l’alcool, de la drogue, du jeu, et de multiples autres liens, peut aussi libérer les prisonniers de la nomophobie. Jésus a dit : « Si donc le Fils [Jésus] vous affranchit, vous serez réellement libres » (Évangile de Jean 8.36)
Comme le chantaient une multitude de chrétiens autrefois :
Jésus libère
Jésus guérit
Il peut le faire
Pour vous aussi
De votre chaîne
De vos douleurs
Et de vos peines
Jésus est vainqueur
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
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Lazare Adolphe Kalombe Kafita (lundi, 25 mars 2019 16:03)
Le message est très profonds, quitte à nous de l'exploiter.
Stigmamax (vendredi, 25 novembre 2022 16:41)
Enfin une chaîne chrétienne avec de très bons articles. C'est rare de nos jours.