LA PAQUE (7)

 

LA PÂQUE

(7)

 

L’Agneau prédestiné...

 

« Le dixième jour de ce mois, on prendra un agneau pour chaque famille…

Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois ;

et toute l’assemblée d’Israël l’immolera entre les deux soirs. »

Exode 12.3, 6

 

          Ainsi, l’agneau pascal était « pris » le dixième jour et « gardé » jusqu’au quatorzième jour où il était « immolé ». Le texte hébreu dit : « Il sera en réserve pour vous jusqu’au quatorzième jour. »

          Cet agneau préfigurait Christ, prédestiné de toute éternité pour la rédemption de l’humanité. L’apôtre Paul se réjouissait du don glorieux de la vie éternelle et, dans l’élan de sa joie, il écrivait : « ...la vie éternelle, promise dès les plus anciens temps... » (Tite 1.2). C’est ce que symbolise « le dixième jour ».

          Il s’agit là d’une expression époustouflante. Elle mérite notre réflexion. « Dès les plus anciens temps », ou encore « avant les temps éternels » signifie « avant même qu’il existe des êtres humains ». Nous sommes là en face d’une résolution divine étonnante. Dieu promit de donner la vie éternelle à des hommes et des femmes alors qu’il n’y avait encore personne pour la recevoir ! Nous sommes transportés bien au-delà de la création, au-delà des limites du temps, au-delà de l’entrée du péché dans le monde.

          L’apôtre Paul parlait encore de « la grâce qui nous a «été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels [« le dixième jour »] et qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ [« le quatorzième jour »] » (2 Timothée 1.9). Quoi ! Cela ne vous semble-t-il pas étrange et merveilleux à la fois que Dieu nous ait « élus avant la fondation du monde » (Éphésiens 1.4) ? Cette élection eut lieu dans le passé de l’éternité, au « dixième jour » où l’Agneau a été « en réserve » pour des gens qui n’existaient pas encore. » Nous entrevoyons ici les profondeurs insondables de l’éternité. Grâces soient rendues à Dieu pour « le dessein éternel qu’il a mis à exécution par Jésus-Christ notre Seigneur » (Éphésiens 3.11) !

          Pierre, lui aussi, proclama la magnificence de l’Agneau « prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps. » (1 Pierre 1.20)

          Jésus lui-même n’a-t-il pas parlé d’un royaume qui nous « a été préparé dès la fondation du monde » ? (Matthieu 25.34)

 

          Dieu a « pris » Jésus et l’a « réservé » pour le sacrifice, bien avant que nous puissions le « saisir » nous-mêmes. Mes amis, la rédemption n’est pas un plan échafaudé à la hâte par un Créateur surpris de la chute de l’homme en Éden. La croix n’est pas une solution « de dernière minute », venant d’un Dieu pris de court devant la réussite apparente du serpent ancien.

          De toute éternité, « le dixième jour », l’Agneau était « en réserve ». Dieu avait la solution avant le problème ; l’expiation avant la transgression ; la purification avant la souillure ; le relèvement avant la chute ; l’avocat avant l’accusateur ; le revêtement avant la nudité ; la vie avant la mort ; le ciel avant l’enfer.

 

          Y aurait-il âme assez insensée pour fouler au pied un tel don d’amour, et dédaigner un tel Sauveur ?

 

Paul BALLIERE

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