LA PÂQUE (8)
L’Agneau pour la maison et le plus proche voisin
L’Éternel avait dit à Moïse et à Aaron : « Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra avec son plus proche voisin... » (Exode 12.4)
La maison d’abord, le proche voisin ensuite. Cette ordonnance divine brille d’une illumination prophétique extraordinaire. Au travers de l’agneau pascal, l’Éternel voyait déjà « le temps marqué » où il enverrait son Fils bien-aimé, l’Agneau de Dieu ôtant le péché du monde.
Et Christ est venu. Pour la « maison » d’abord. Il l’a clairement déclaré : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » (Matthieu 15.24) Donnant ses premiers ordres de mission à ses douze apôtres, il dit : « N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. » (Matthieu 10.5-6)
Mais comment un tel Sauveur, un tel don d’amour, un tel Agneau, un tel sacrifice auraient-ils pu être réservés à la seule « maison d’Israël »? Dieu a aimé le monde entier. Jésus lui-même a déclaré : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. » (Jean 12.32) Certes, le bon Berger, a appelé en premier lieu les brebis de son peuple, de sa bergerie. Mais il dit aussi : « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là aussi, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. » (Jean 10.16) Le voilà donc « le plus proche voisin » : le monde païen, les incirconcis, les « sans Christ », privés du droit de cité en Israël, les étrangers aux alliances de la promesse, les « sans espérance », les « sans Dieu dans le monde » (Éphésiens 2.11-12).
Déjà, au cours de son ministère terrestre, le Seigneur Jésus a montré que l’Agneau serait partagé avec « le plus proche voisin ». Il guérit le serviteur du centenier romain, délivre la fille de la femme Syro-Phénicienne de son démon, purifie le Samaritain de sa lèpre, offre le salut de Dieu à la Samaritaine de Sychar.
Pilate fit une inscription, qu’il plaça sur la croix : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ». Elle était en hébreu [« la maison »], en grec et en latin [« le plus proche voisin »].
L’apôtre Paul, « de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux » (Philippiens 3.5) avait compris que l’Agneau devait être « pris avec le plus proche voisin ». Il écrit : « Car je n’ai point honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement [« la maison »], puis du Grec [« le plus proche voisin »] » (Romains 1.16) ; et encore : « Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec ! Car devant Dieu il n’y a point d’acception de personnes » (Romains 2.10-11) ; et encore : « Il n’y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Romains 10.12-13)
Quelle joie indicible pour le Dieu rédempteur de voir « la maison et le plus proche voisin » se rassasier ensemble de l’Agneau ! Dans son épître aux Éphésiens, Paul chante l’hymne glorieux de la vraie Pâque : « Maintenant en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés [les païens, « le plus proche voisin »], vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux [les païens et les Juifs] n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation... » (Éphésiens 2.13-14) Ce cantique a une multitude de strophes ; en voici une autre : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec...car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » (Galates 3.28)
Juste avant l’ascension, Jésus a confié une mission à ses disciples, celle de partager l’Agneau avec « le plus proche voisin » : « ...Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes 1.8)
Comment pourrions-nous manger l’Agneau, enfermés dans notre égoïsme religieux, barricadés dans notre confort évangélique, prisonniers de notre indifférence charnelle ? Partageons Christ avec notre voisin de palier, notre camarade de collège, de lycée ou d’université, notre collègue de bureau ou de chantier, l’inconnu du train ou du métro…
Alors, avec « les autres », sous le même sang rédempteur, nous mangerons l’Agneau, source de force quotidienne, source de vie éternelle.
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
Information :
Dans notre rubrique « Le Créateur, la création et nous », vous découvrirez l’excellent article du pasteur Alexandre Morel : « Le témoignage du papillon ». Pour lire cet article, cliquer sur le lien :
https://www.batissezvotrevie.fr/2019/05/19/le-temoignage-du-papillon/
Écrire commentaire
Francis (jeudi, 23 mai 2019 09:28)
Merci Seigneur pour l'onction que Tu as donnée au Pasteur Ballière. Elle nous permet d'être édifiés par ton Saint Esprit à travers lui. Cette vue de la Pâque est vraiment une lumière qui vient de Toi, ensemencer et arroser la terre de nos cœurs. A Toi toute la Gloire.