Nous publions ici le texte intégral (7° et dernière partie) d’un message donné par le pasteur W. H. Beuttler, lors de la Convention Nationale des Assemblées de Dieu, à Rouen, en mai 1959.
Ce texte provient de la traduction orale faite pendant ces rencontres. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.
LA PARABOLE DU SEMEUR
(7° partie)
La bonne terre
Mais il y a, heureusement, l’auditeur dont le cœur est bon, le Seigneur l’a rendu semblable à une bonne terre. Nous en parlerons maintenant. Lisons dans Luc, chapitre 8, versets 8 à 15.
J’aimerais me servir à nouveau de différentes traductions, afin de bien faire ressortir les caractéristiques de la bonne terre. Nous avons déjà dit qu’elle ne présentait pas les défauts des autres. Voici la manière dont certaines traductions la désignent.
L’une dit que cette terre est bonne, fertile ; une autre dit que ces personnes entendent la Parole, que celle-ci est la bienvenue (nous avons là une excellente pensée). Ce n’est malheureusement pas le cas pour bien des personnes, qui ne souhaitent pas la bienvenue aux paroles qu’elles entendent ; c’est en désaccord avec ce qu’elles croient.
Pour celui qui entend bien, le bon sol, tout ce que dit la Parole est accepté, désiré, même si cela doit changer leurs opinions personnelles. Il y a des personnes qui ne changent pas d’opinion, même si elles sont en face de la vérité, parce qu’elles sont trop fières, trop orgueilleuses pour reconnaître qu’elles ont fait un faux pas.
Avez-vous remarqué ce qui est dit dans ce passage ?
Il est dit que celui qui écoute la Parole, le bon sol, est un auditeur honnête. Malheureusement, beaucoup ne sont pas honnêtes avec Dieu, avec eux-mêmes, avec la Parole. Ils sont trop fiers pour changer leurs idées. Celui qui est le bon auditeur, c’est celui qui est honnête.
Une autre traduction dit ceci : « Ces auditeurs ont un esprit ouvert, équilibré, un bon esprit ». C’est pour cela qu’ils sont de bons auditeurs; ils sont ouverts à la vérité. Ils la reçoivent et ils l’acceptent. Dans ces paroles, il y a l’implication que les autres auditeurs n’étaient pas honnêtes avec la vérité. Il y avait en eux quelque chose de mauvais.
En ce qui concerne l’auditeur honnête, nous avons mentionné ces choses : il a un bon cœur, il a un cœur honnête. Il entend la Parole, il comprend la vérité et il conserve ce qu’il a entendu.
Allez-vous essayer de vous souvenir de ces cinq conditions pour être un bon auditeur, cinq choses que nous devons posséder pour que la Parole de Dieu produise du fruit dans nos cœurs ?
Examinons ensemble ces cinq choses en détail. Nous allons voir de plus près ce qu’est le bon sol, de quel genre d’auditeurs Jésus parle là.
Il a bon cœur. Pourquoi a-t-il bon cœur ? Qu’est-ce qui rend le cœur bon ?
Lisons dans Esaïe, chapitre 66, verset 2.
La version Segond dit : « Il craint la Parole de Dieu ».
La version Darby dit : « Il tremble en la Parole de Dieu ».
Toutes deux sont exactes. Il est dit dans cette seconde traduction que l’auditeur a un grand respect de la Parole de Dieu, que lorsqu’il la lit, il tremble. Cela ne veut pas dire que nous avons besoin de trembler de la tête aux pieds ! Ce n’est pas là l’idée, bien que ce soit le mot exact. Il annonce un profond respect de la Parole, un tel respect que cet auditeur prend ses propres opinions, les met de côté, les méprise ; il saisit la Parole et l’embrasse. Il a aussi la crainte de cette Parole, parce qu’il sait que Dieu accomplit ce qu’il dit ; par exemple, il sait que si quelqu’un souille le temple de Dieu, Dieu le détruira selon sa Parole.
Lisons dans le livre de Job, chapitre 23, verset 12 :
La traduction anglaise dit : « J’ai estimé les paroles de sa bouche plus que la nourriture qui m’est nécessaire ».
Job appréciait tellement la Parole de Dieu qu’elle était plus pour lui que la nourriture qui lui était nécessaire. Voilà le genre de personnes qui aiment lire la Bible. D’habitude, les hommes n’oublient pas de manger. Qui l’oublie, lorsqu’il a faim ? Pourtant, combien oublient de lire et de méditer la Parole de Dieu ! Je ne vous demanderai pas de lever la main, cette fois, parce que je ne voudrais pas vous embarrasser !
Mais Job appréciait les paroles de Dieu, son cœur était bon.
Voyons dans Jérémie, chapitre 15, verset 16.
Ici, il nous faut faire un peu d’histoire. Jérémie parle de la Parole de Dieu qui a été retrouvée. Au temps du roi Ézéchias, elle avait été égarée. Le temple était en ruines, et elle y a été ensevelie. Pendant de nombreuses années, les Israélites n’avaient même pas une copie de la loi. Personne ne savait où elle se trouvait jusqu’au jour où le roi Ézéchias a décidé de reconstruire le temple. Alors, quelqu’un a découvert un rouleau. « Qu’est-ce que ce rouleau ? » a-t-on demandé ; et on a répondu : « C’est la loi de l’Éternel ! » C’est de cela que Jérémie parle : « Tes paroles ont été découvertes et je les ai dévorées » ; ce qui veut dire qu’il s’en est nourri. Il dit : « Tes paroles ont été ma joie, l’allégresse de mon cœur ».
Jérémie a trouvé sa joie dans la Parole de Dieu ; le bon auditeur est celui qui se réjouit dans la Parole de Dieu, il produit du fruit.
Je voudrais dire quelque chose concernant l’auditeur honnête ; pour cela, nous lirons dans le 2° livre des chroniques, chapitre 36, verset 16 :
Il s’agit là d’auditeurs qui ne sont pas honnêtes. Ils se moquent du messager de Dieu. N’avez-vous jamais vu de moqueurs ?
Quelqu’un apporte aux auditeurs la Parole de Dieu, et il donne son message avec l’onction du Saint-Esprit. Un de ces auditeurs commence à se moquer. Il dit : « Le prédicateur n’est pas normal ! » Il ridiculise, il se moque de la Parole. Il ne tremble pas en écoutant, il ne respecte pas la Parole, il la méprise. Il dit encore : « J’attache peu d’importance à ce qu’il annonce, je ne crois que ce que je veux, ce que j’ai toujours cru, peu importe ce qu’il annonce ». Il y a des personnes comme cela (pas en France, ailleurs…)
Ainsi, le peuple d’Israël parla contre les prophètes, il se railla d’eux. J’emploie le mot « prophète » dans le vrai sens biblique.
Un prophète est celui qui apporte la Parole de Dieu avec l’onction du Saint-Esprit, soit sous la forme d’un enseignement, ou d’une simple prédication, ou d’une exhortation. La manière dont il le fait importe peu, mais il ne suffit pas de se tenir debout et de dire : « Ainsi parle le Seigneur ! »
Il est possible de se servir de notes comme celles-ci, ou d’autres, de se servir d’un plan, et quand même prophétiser. Je ne dis pas que tous ceux qui agissent ainsi sont des prophètes, mais c’est une chose possible. Une parole qui vient de Dieu, qui exprime sa pensée, qui est donnée sous l’onction du Saint-Esprit, est une prophétie.
Nous lirons dans le livre du prophète Ézéchiel, chapitre 33, versets 30 à 33 :
Nous avons là un message très important.
Remarquez ce que disent les foules : « Allons ensemble vers la maison de l’Éternel ».
Ils ont une Convention nationale, allons écouter ce que va dire le prédicateur. Ils arrivent au cirque* ! [voir la note en fin d’article] Ils y viennent tous et ils s’assoient. Ils entendent ce qui est dit et alors, en paroles, ils montrent beaucoup d’amour. Ils disent : « N’est-ce pas là un merveilleux message, comme c’était beau ! » Mais ils ne mettront pas ces choses en pratique...Bien sûr, cela ne se passerait pas en France, mais cela s’est produit au temps d’Ézéchias. Ils ont reconnu que la Parole venant du Seigneur était bonne, mais ils ne voulaient pas être transformés par elle. Ils ne voulaient pas y obéir. Alors, Dieu a dit au prophète : « Tu es pour eux comme un plaisant chanteur ». Ils venaient donc seulement pour écouter, non pour être transformés. Évidemment, cela ne s’applique pas à vous ; cela concerne les autres ! Et les autres ne sont pas ici, nous n’avons donc pas besoin de nous en inquiéter !
Voyons dans le Psaume 107, verset 11 :
Nous voyons là la réaction de certains auditeurs. Ils sont entrés en rébellion contre la Parole de Dieu ; ce genre d’auditeurs existe ! Ils écoutent la prédication, mais sitôt que le message touche à leur vie, expose et dévoile leurs besoins, quelque chose se révolte en eux ; non seulement ils rejettent la Parole, mais ils se soulèvent contre elle, ils se mettent en colère.
Vous vous souvenez avoir vu de tels hommes dans le livre des Actes des Apôtres. Lorsque Étienne prêchait, et leur disait la vérité, ils se sont mis dans une telle colère qu’ils l’ont lapidé.
Au cours d’une réunion, aux États-Unis, je parlais comme le Seigneur me conduisait ; soudain, dans le fond de la salle, un homme s’est levé, il était rouge de colère ! Il a quitté la réunion. Savez-vous ce qu’il a dit ? « Chaque fois que j’écoute ce Beuttler, je me sens misérable, je ne l’écouterai plus jamais ! » Il est très clair que quelque chose n’allait pas dans sa vie, je ne sais quoi, mais apparemment, il me semble que j’ai mis le doigt sur quelque chose dans son cœur, et il s’est révolté. Je suis très souvent accusé ainsi, on dit que les pasteurs me renseignent avant sur ce qu’il faut prêcher !
Je me souviens d’une dame, dans une certaine église. Elle est venue me trouver après la réunion. Voilà comment elle est venue vers moi : « Frère Beuttler, le pasteur ne vous a-t-il pas raconté toute ma vie avant que vous prêchiez ? »
Je lui ai dit : « Mais qu’est-ce qui vous fait dire cela ? Je n’ai pas parlé à votre pasteur, je suis arrivé de la gare, et je suis monté directement sur la plate-forme. La seule chose que je lui ai dite, c’est : Dieu soit loué ! »
Elle s’est écartée un peu de moi : « Vous n’avez pas parlé sur moi pendant une heure et quart, mais vous avez dit une certaine chose, vous avez même pointé votre doigt dans ma direction ! » Elle a ajouté : « Les prédicateurs mentent-ils aussi ? » Puis elle est partie…
Je ne connaissais absolument rien de sa vie, j’ai prêché selon que Dieu me conduisait.
Une autre fois, je prêchais dans une autre église, aux États-Unis (bien sûr!). Dieu m’a conduit à parler des « piliers » dans l’église ; toutes les assemblées doivent avoir des « piliers », des « colonnes », des hommes forts en Dieu, qui aident l’église à progresser, notamment lorsqu’il y a des difficultés.
J’expliquais ce que c’était qu’un « pilier » ; j’étais pasteur de cette église, mais depuis peu de temps. Je remarquais alors une sœur qui était devenue bizarre après avoir entendu ce message. Elle n’était plus la même à mon égard. Quelques semaines se sont écoulées et finalement, je me suis dit : « Il faut que tu lui parles ». Je lui ai donc dit :
- « Sœur, comment allez-vous ? »
- « Aucune importance », me répondit-elle.
Alors je lui ai demandé ce qui n’allait pas.
- « Vous devez le savoir », dit-elle.
Mais je ne savais pas.
- « Vous ne savez pas . Vous souvenez-vous de ce que vous avez prêché il y a quelques semaines ? »
Je ne savais vraiment pas ce qu’elle voulait dire.
- « Vous avez prêché au sujet de mon mari, sur le fait d’être un vrai pilier dans l’église ! »
- « Oui, j’ai parlé de cela, mais en quoi cela concerne-t-il votre mari ? »
- « Pasteur, je veux que vous sachiez que lorsque mon mari a construit l’église, il n’y a pas mis des piliers pourris ! Il a mis du bon bois ! »
- « C’est votre mari qui a construit l’église. »
- « Oui, et il s’est servi de bon bois ! »
Je ne comprenais pas bien, aussi je me suis informé près des anciens ; ils m’en ont donné l’explication.
Son mari avait construit l’église en effet. Sur le devis, il était question de bois de première qualité. Or, les anciens m’ont dit qu’il avait volé l’église, il avait mis du vieux bois et non du neuf ; voilà pourquoi cette dame pensait que j’avais prêché contre son mari ! Et moi, je ne savais absolument rien de cette affaire. Quand il vous arrive de prêcher ainsi, c’est de la prophétie. C’est vrai.
Cette dame était là, elle écoutait et elle s’est révoltée contre la Parole de Dieu. Au lieu de s’humilier, de se mettre en règle, elle s’est soulevée contre la vérité ; elle ne pouvait donc porter de fruit.
Voici une autre parole concernant l’auditeur honnête. Nous la trouvons dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 17, et au verset 11 :
Ces auditeurs sont honnêtes parce qu’ils ont un esprit ouvert ; il nous est dit qu’ils examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Lorsqu’ils écoutaient la prédication, leur esprit n’était pas fermé. Il y a des gens avec un esprit fermé ; ils n’ont nullement l’intention d’apprendre quelque chose. S’ils viennent à l’église, c’est uniquement pour trouver des défauts dans ce que vous dites. S’ils n’en trouvent pas, ils critiqueront la manière dont vous parlez. Vous m’avez compris ? Ils n’ont pas un esprit ouvert. Ils n’appartiennent pas à ce genre d’auditeurs.
Voyons dans l’Évangile de Jean, au chapitre 7, et au verset 17 :
Ce genre d’auditeur est un auditeur honnête ; non seulement il est d’accord pour écouter la Parole de Dieu, mais il est aussi désireux de la mettre en pratique. Il veut répondre à cette Parole, c’est pour cela qu’il est honnête et c’est pour cela qu’il comprend la doctrine.
Voyons dans l’Évangile de Marc, chapitre 7, verset 13 :
« Rendant la Parole de Dieu sans effet, au travers de vos traditions ».
Il y a des personnes qui préfèrent leur propre tradition à la Parole de Dieu. Elles n’ont pas l’intention de changer de pensées. C’est là la raison pour laquelle certaines personnes ne peuvent comprendre les choses de Dieu. Elles sont « amoureuses » de leurs propres traditions.
Il nous faut un cœur honnête.
Lisons un autre passage de l’Écriture, dans Esaïe, chapitre 50, versets 4 et 5 :
J’aimerais vous dire quelque chose sur le fait d’écouter la Parole. L’auditeur rendu semblable à une bonne terre, est celui qui entend la Parole. Lorsque la Parole nous parle du fait d’entendre, elle ne veut pas toujours dire la même chose. Par exemple, Jésus a dit : « Ils ont des oreilles, et ils n’entendent point ».
Il s’agit là de la capacité du cœur pour entendre, autrement dit, Jésus parle de la compréhension spirituelle.
Dans Esaïe, chapitre 50, nous trouvons une vérité remarquable. Je vous ai déjà parlé précédemment de ce verset où Esaïe, le prophète, écrivait concernant Jésus-Christ : « Le Seigneur Dieu m’a donné une langue exercée afin que je sache parler une parole à celui qui est fatigué, au moment opportun ».
Comme je vous l’ai dit aussi, Dieu le Père enseignait à Jésus ce qu’il devait dire, quand il devait le dire, et comment il devait le dire.
Il y a dans ce verset un enseignement théologique, ce que vous apprenez dans les écoles bibliques au sujet de la prédication. Jésus recevait du Père, voilà ce que j’aimerais souligner. Remarquez le verset : « Le Seigneur m’a donné la langue de celui qui enseigne ». Jésus était enseigné par le Père.
Lisons dans l’Évangile de Jean, chapitre 6, verset 45 : « Et ils seront tous enseignés de Dieu ».
J’espère, mes amis, que vous comprenez ce verset. Je vais vous dire quelque chose d’important, mais je n’y reviendrai plus.
Ceux qui n’ont pas été enseignés par Dieu ne peuvent pas comprendre la Parole de Dieu. Tout le monde peut comprendre les vérités historiques qui y sont mentionnées, mais les vérités spirituelles dont parle Jésus ne peuvent être saisies qu’avec l’Esprit.
« Ils seront tous enseignés de Dieu ». Dieu peut vous enseigner pendant que vous êtes assis dans un auditoire, en vous donnant la compréhension spirituelle, une qualification divine, afin que vous saisissiez les vérités spirituelles.
Certaines personnes ne veulent pas admettre cela, en particulier les super-intellectuels qui sont « amoureux » des livres, et tellement saisis par le processus normal de l’éducation, qu’ils deviennent aveugles ; ils ne voient pas qu’il y a un enseignement à recevoir de Dieu. Nous n’arriverons à comprendre les vérités spirituelles qu’au travers du Saint-Esprit, et non pas par aucun autre moyen normal.
Je vous dirai quelque chose à ce sujet :
Avez-vous remarqué cette phrase que nous avons lue dans le livre du prophète Esaïe, en parlant du Christ ? « Il m’éveille matin après matin, il éveille mon oreille pour que j’apprenne comme ceux qui ont appris ».
C’est ce qu’a fait le Père à l’égard de Jésus ; il réveillait son fils chaque matin, et lui communiquait ce qu’il devait dire.
C’est de lui aussi que je reçois mon instruction. J’étudie, j’ai une petite bibliothèque, je ne m’en sers pas énormément, mais j’ai besoin de connaître certains faits. Toutefois, lorsqu’il m’est nécessaire de posséder des vérités spirituelles, il n’y a rien de tel que de me tenir en la présence de Dieu, permettant à l’Esprit de Dieu de dévoiler sa Parole. Jésus le savait et il dit : « Ils seront tous enseignés de Dieu ». C’est ainsi que vous apprendrez à connaître les choses de Dieu.
Mais permettez-moi de vous montrer autre chose ; pour cela, nous lirons dans l’Évangile de Jean, chapitre 8, versets 43 à 47 :
Vous souvenez-vous de la description du bon auditeur, faite il y a un moment ? Il est dit qu’il comprend la Parole. Remarquez ce que dit Jésus : « Pourquoi ne comprenez-vous pas ma Parole ? Parce que vous ne pouvez l’écouter, l’entendre ».
Pourquoi n’entendaient-ils pas ce que Jésus disait ? Évidemment, ils l’entendaient, mais ils ne l’entendaient pas avec les « oreilles » de leur esprit, ils ne comprenaient pas le contenu spirituel, c’est pour cela que Jésus leur dit : « Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma Parole ».
Remarquez au verset 47 : « Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu ».
J’espère que vous comprendrez ceci. Pourquoi ne comprenez-vous pas ? Parce que vous ne pouvez entendre. Pourquoi ne pouvez-vous pas entendre ? Parce que vous n’êtes pas de Dieu. Pour comprendre les vérités spirituelles, il faut avoir la capacité spirituelle d’entendre. Le fait que nos rapports avec Dieu sont bons ou mauvais, a une relation directe sur notre capacité spirituelle de comprendre les vérités spirituelles.
Le bon auditeur a un bon cœur, il a un cœur honnête, il entend la Parole, il comprend la vérité ; lorsqu’il l’a entendue, il la conserve et la garde – comme le sol – il ne la perd pas, de sorte qu’elle peut produire des fruits.
Pour terminer, nous lirons dans l’Évangile de Marc, au chapitre 4, les versets 26 à 28 :
Ici, nous avons l’image d’un homme qui jette de la semence en terre ; vous pouvez vous représenter la scène. Il y travaille toute la journée ou toute la semaine ; il ne voit pas la récolte, il ne sait pas ce qu’il a accompli, mais comme je viens de vous le dire, le royaume de Dieu a ses lois, et la vie de la semence est en elle-même. Si le sol la retient, si la pluie tombe sur cette terre, si la semence est bonne, elle germera, et portera du fruit de sa propre espèce. Le fermier n’a plus rien à faire avec cette semence, elle va grandir et croître d’elle-même, mais il faudra du temps pour cela. Lorsque le cultivateur a terminé d’ensemencer son champ, il ramasse ses outils, s’en retourne chez lui, ne s’inquiétant plus de rien. Il sait que la loi de la vie est dans la semence, qu’elle prendra soin d’elle-même et portera du fruit en son temps.
Ainsi, le fermier s’en va de son champ et il se met au lit.
Si vous conservez la semence dans vos cœurs, si vous l’arrosez dans la prière par le Saint-Esprit, elle va prendre racine, elle va germer, l’épi sortira ; le grain de blé poussera en son temps, et les champs produiront leurs fruits, pour certains 30, pour certains 60, et pour certains, au centuple !
W.H. BEUTTLER
www.batissezvotrevie.fr
* La Convention nationale des Assemblées de Dieu de France, avait lieu, en mai 1959, au cirque couvert de Rouen (cet édifice n’existe plus depuis de nombreuses années).
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