REGARDS SUR L’HOMÉOPATHIE
Dans son « Manuel théorique et pratique de l’homéopathie »
le Dr Albert Prince souligne « l’importance primordiale du médicament et sa
prescription en rapport avec le type du malade (lymphatique, sanguin, nerveux, bilieux), mais aussi son signe astrologique. »
Il dit aussi : « ...Qui nous dit qu’un jour le pendule ne pourra déceler la présence ou utiliser la localisation de néoplasmes (tumeurs) non apparents ? »
Deux principes...
F. Hahnemann, médecin allemand (1755-1843) est à l’origine de cette médecine d’abord fortement contestée, aujourd’hui souvent enseignée.
Deux principes en sont la base :
1. la similitude. On obtient la guérison en administrant au malade la substance même qui, chez un homme en santé, a provoqué la maladie.
2. les doses infinitésimales. La substance devient remède lorsqu’elle est administrée à des doses infimes, obtenues par dilution décimale ou même centésimale dynamisée. Il est connu que certaines substances « inertes à leur état naturel » augmentent leurs propriétés actives lorsqu’on les triture ou les secoue. Cette dynamisation du remède permet une échelle des doses en rapport avec la manifestation de la maladie ou encore avec les réactions de l’organisme du malade.
Le rôle de l’homéopathe…
Tandis que le médecin allopathe s’intéresse à la maladie – même s’il allie souvent connaissance du malade et combat contre la maladie – l’homéopathe est à ranger parmi les médecins de la personne. En effet, son attention se porte sur le patrimoine génétique constitutionnel du patient, c’est-à-dire sa nature, son histoire passée et présente, ses conditions d’existence, son travail, le stress dans lequel il vit, le choix de son alimentation, le climat de la région ou du pays où il réside. Il tient compte aussi des maladies ou accidents qu’il a eus, des remèdes absorbés, des injections qu’on lui a faites. Certes, ce sont là aussi les caractéristiques classiques de la médecine universitaire. Mais la recherche première de l’homéopathie est de déterminer le processus expliquant l’agression de la maladie chez le patient. Le traitement remontera des effets aux causes, c’est-à-dire visera à assainir le terrain afin d’éliminer en même temps que la maladie ce qui l’a provoquée ou l’a rendue possible.
La difficulté de la médecine homéopathique...
Ces quelques données peuvent déjà faire comprendre la difficulté d’une véritable médecine homéopathique. Outre qu’elle exige des connaissances semblables à celles requises du médecin allopathe, elle tient compte des données en rapport avec le processus, soit de la maladie, soit de la guérison. Comme dans la médecine classique, il s’agit non seulement de déterminer le type d’affection dont souffre le patient, d’évaluer le stade d’évolution de la maladie, de choisir le plan et le mode de traitement, mais de mesurer la réserve d’énergie de l’organisme nécessaire à l’action du remède, de prévoir les actions ou réactions possibles du « simile » prescrit (au besoin d’en corriger le dosage), de comprendre et de suivre les différentes phases de réorganisation de l’organisme engagé dans son assainissement, d’ordonner une programmation du ou des remèdes conforme au processus envisagé, de connaître le temps biologique nécessaire à l’effet de la médication. Et j’en passe, car cette médication peut devenir « personnelle », avoir à tenir compte de votre type (morphologie, tempérament, âge, constitution), de la saison en cours, de l’heure de la journée où elle agira le plus efficacement, etc.
Les préparations « complexes »…
Concernant encore cette médication, je cite un homéopathe connu, le Dr Senn de Lausanne : « Dans le commerce pharmaceutique, il existe des préparations homéopathiques appelées « complexes ». Elles peuvent être utiles dans les affections mineures et plutôt superficielles telles que les rhumes, les états grippaux, les catarrhes, les angines, les sinusites, les toux, les vertiges, etc. Mais si les symptômes ne s’amendent pas rapidement, il faut absolument consulter le médecin. Ces remèdes composés ne modifient pas le terrain de fond mais sont certes moins nocifs et même plus actifs qu’une profusion d’antibiotiques. »*
Cela nous aide à comprendre pourquoi il y a peu de vrais homéopathes, pourquoi également l’art de beaucoup de ceux qui s’en donneraient le titre se limite à certaines maladies ou alors combine homéopathie et allopathie dès qu’il s’agit de cas graves, ce qui est la seule forme d’homéopathie reconnue !
Une formation éprouvée…
Le médecin consulté doit avoir une formation éprouvée. De plus, le traitement approprié exige une observation attentive, une analyse qui doit l’être également, un accompagnement constant du patient par le médecin.
Dans ces conditions, quel homéopathe sérieux pourrait recevoir ou visiter vingt à trente malades chaque jour ? Ce qui fait dire à certains que les maladies susceptibles de bénéficier de l’homéopathie sont des « petites » maladies.
Cela explique sans doute aussi une double constatation éclairée par la citation que voici : Dans son « Manuel théorique et pratique de l’homéopathie » le Dr Albert Prince souligne « l’importance primordiale du médicament et sa prescription en rapport avec le type du malade (lymphatique, sanguin, nerveux, bilieux), mais aussi son signe astrologique » (c’est nous qui le soulignons). Parlant de l’avenir de l’homéopathie, il dit aussi : « N’étiquetons pas charlatanisme par simple ignorance et paresse, des méthodes thérapeutiques qui, pour n’être pas toutes très au point, ne comportent pas moins à leur actif de très réels et très nombreux succès...L’homéopathie n’est pas conformiste...Qui nous dit qu’un jour le pendule ne pourra déceler la présence ou utiliser la localisation de néoplasmes (tumeurs) non apparents ? »**
Le Dr Prince a-t-il été pris au sérieux et suivi moins dans sa science homéopathique que dans ses suggestions de recourir à ces deux adjuvants occultes : l’astrologie et le pendule ?
Notre évaluation de cette médecine aura à tenir compte de ces données.
(à suivre)
Maurice RAY
www.batissezvotrevie.fr
* « La Balance tropique » Dr Dominique Senn, Ed.Fondation Cornelius Celsus, p.189
** Dr A. Prince, Ed Dangles, 38, rue de Moscou, Paris 1951, p.57-58
Écrire commentaire
Schuler Christiane (lundi, 22 juillet 2019 11:33)
Nous venons d'écouter l'article de Maurice Ray sur l'homéopathie avec intérêt et attendons la suite promise! A l'entendre ainsi on dirait c'est une bonne médication, s'il n'y avait pas le pendule....!!!! A plus.
Carine (jeudi, 25 juillet 2019 19:46)
Merci pour cet éclairage.