L'OEUVRE DU SAINT-ESPRIT DANS LE CROYANT (suite 1)

 

L’ŒUVRE DU SAINT-ESPRIT DANS LE CROYANT

(suite 1)

 

          4) Romains 8.14 : « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. »

 

          Le Saint-Esprit nous conduit dans une vie sainte, une vie de fils de Dieu, une vie à la ressemblance de Dieu.

 

          Le Saint-Esprit ne nous donne pas seulement la capacité de vivre une vie sainte et agréable à Dieu, quand nous avons découvert ce qu’est cette vie-là. Il nous prend, pour ainsi dire, par la main et nous guide dans ce chemin. Notre unique affaire à nous est de nous livrer à lui pour qu’il nous conduise et nous façonne. Ceux qui en sont arrivés là ne sont pas seulement « de la race de Dieu » (Actes 17.28) (ce qui est, en somme, vrai de tous les hommes) ; nous ne sommes pas non plus simplement les enfants de Dieu. « Nous sommes fils de Dieu. »

 

          5) Romains 8.16, version Darby : « L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu. »

 

          Le Saint-Esprit rend témoignage, avec l’esprit du croyant, que celui-ci est enfant de Dieu.

 

          Remarquez que Paul ne dit pas que l’Esprit rend témoignage à notre esprit, mais avec lui ; « ensemble avec notre esprit » est le sens exact de ces paroles. En un mot : il y en a deux qui rendent témoignage à notre qualité de fils ; d’abord notre esprit, puis le Saint-Esprit avec le nôtre.

          Comment cela s’opère-t-il ? Galates 4.6 : « Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs, l’Esprit de son Fils, lequel crie Abba ! Père ! »

          Lorsque « la loi de l’Esprit de vie qui est en Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort (verset 2) et que « la justice de la loi est accomplie » en moi ; lorsque je ne marche plus selon la chair, mais selon l’Esprit (verset 4) et que je fais mourir, par l’Esprit, les actions du corps (verset 13) ; lorsque je me laisse conduire par l’Esprit (verset 14), c’est alors et alors seulement, que je peux m’attendre (verset 16) à réaliser pratiquement ma position de fils de Dieu et à en avoir l’indéniable assurance. Et cela, par l’Esprit qui rend témoignage avec mon esprit que je suis enfant de Dieu. Beaucoup de gens cherchent le témoignage du Saint-Esprit où il n’est pas, c’est-à-dire qu’ils en font une condition de leur complet abandon à Dieu et de leur confession de Jésus-Christ, crucifié et ressuscité, comme leur Sauveur et Seigneur.

 

          6) Galates 5.22-23 : « Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses. »

          Le Saint-Esprit produit chez le croyant, des fruits et des qualités à la ressemblance de Christ.

 

          Comparez Romains 14.17 : « Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit. »

          Romains 15.13 : « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit. »

          Romains 5.5 : « Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. »

 

          Toute vraie beauté de caractère, toute ressemblance réelle de Christ en nous, est l’œuvre du Saint-Esprit. C’est lui qui porte son fruit, non pas nous.

          Remarquez que ces grâces ne sont pas appelées les fruits de l’Esprit, mais le fruit. Il y a une unité d’origine qui distingue toutes les multiplicités de manifestations. Quelle belle vie que celle qui nous est tracée dans ces versets ! Chaque mot mérite une attentive et une profonde méditation. « Amour », « joie », « paix », « patience », « douceur », « bonté », « foi », bénignité », « tempérance » (maîtrise de soi-même). N’est-ce pas après cette vie-là que nous soupirons : la vie de Christ ? Elle ne nous est pas naturelle et nous ne pouvons l’atteindre par aucun effort de notre nature charnelle. La vie qui nous est naturelle est dépeinte dans les versets 19 à 21. Mais lorsque le Saint-Esprit a la direction absolue et sans réserve de celui dans lequel il habite ; lorsque nous sommes amenés à reconnaître la complète corruption de la chair et que nous abandonnons tout espoir de jamais arriver à quoi que ce soit par elle ; lorsque, en d’autres termes, nous sommes à bout de nous-mêmes et avons enfin remis au Saint-Esprit l’œuvre à faire en nous ; alors et alors seulement, il produira son fruit, ses traits de caractère et de vie sanctifiée. Désirez-vous qu’il les produise en vous ? Renoncez à tout effort personnel pour atteindre à la sainteté ; laissez au Saint-Esprit, qui habite en vous, la direction absolue de votre être et il produira son fruit glorieux. Dans Galates 2.20, nous avons la même vérité essentielle, considérée sous un autre aspect.

          Décidez-vous à reconnaître, une fois pour toutes et bien nettement, que la chair ne peut jamais porter ce fruit ; que vous ne pourrez jamais atteindre ce but, car c’est « le fruit de l’Esprit ». De nos jours, nous entendons beaucoup parler de la « culture morale », ce qui, au fond, signifie la culture de la chair, jusqu’à ce qu’elle produise le fruit de l’Esprit. Mais cela ne produira quelque chose que lorsque les épines produiront des figues (Luc 6.44 ; Matthieu 12.33).

          On parle aussi beaucoup de la « formation du caractère ». C’est très bien, si vous laissez le Saint-Esprit s’occuper de la formation et alors, il visera encore plus au fruit qu’à la formation. Voyez toutefois 2 Pierre 1.5-7.

          On nous parle encore d’efforts à faire dans le but de cultiver les qualités du caractère, mais il faut toujours nous rappeler que la seule manière de cultiver les vraies qualités morales, est de se soumettre complètement à l’action du Saint-Esprit. « C’est la sanctification de l’Esprit. » (1 Pierre 2.2 ; 2 Thessaloniciens 2.13).

          Il y a cependant un sens dans lequel il est juste de parler de l’éducation du caractère. Regardons à Jésus pour voir ce que nous devrions être, puis au Saint-Esprit pour qu’il réalise en nous cet idéal.

 

          7) Jean 16.13 : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. »

 

          Le Saint-Esprit conduit le croyant dans toute la vérité.

 

          Cette promesse fut faite tout d’abord aux apôtres, mais les apôtres eux-mêmes l’ont appliquée à tous les croyants (1 Jean 2.20, 27). Être « enseigné de Dieu », est le privilège de chacun de nous. Chaque chrétien est indépendant des maîtres humains - « vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne. » Ceci, bien entendu, ne signifie pas que nous ne puissions rien apprendre d’autres chrétiens enseignés du Saint-Esprit. Si Jean avait professé cette théorie, il n’aurait jamais écrit ses épîtres pastorales. L’homme le plus profondément enseigné de Dieu est justement celui qui sera le mieux disposé à écouter ce que Dieu a enseigné à d’autres. Ce passage signifie encore moins que lorsque nous sommes enseignés de l’Esprit, nous sommes indépendants de la Parole de Dieu. Au contraire, la Parole est le terrain sur lequel l’Esprit conduit ses élèves et l’instrument par lequel il les instruit. Voyez Éphésiens 6.17 ; Jean 6.63 ; Éphésiens 5.18, 19. Comparez Colossiens 3.16. Mais si nous pouvons beaucoup apprendre des hommes, nous ne sommes pas dépendants d’eux. Nous avons un divin professeur : le Saint-Esprit.

          Nous ne connaîtrons jamais la vérité par un autre procédé. Aucun enseignement humain, si excellents que soient nos maîtres, ne nous donnera une compréhension exacte de la vérité ; pas même une étude diligente de la Parole, soit dans notre langue, soit dans l’original, ne nous la fera mieux saisir. Il faut que le Saint-Esprit nous enseigne. Et il peut le faire pour chacun de nous. Et, même ceux qui ne savent pas un mot de grec ou d’hébreu, mais qui sont instruits par le Saint-Esprit, comprendront mieux la pensée de Dieu que l’helléniste ou l’hébraïsant, qui n’a pas le Saint-Esprit.

          L’Esprit guide celui qu’il instruit, dans toute la vérité. Non pas en un jour, une semaine ou une année, mais pas à pas. Deux lignes spéciales de l’enseignement de l’Esprit nous sont indiquées :

          a) « Il vous annoncera les choses à venir. » Bien des gens prétendent que nous ne pouvons rien savoir de l’avenir, et que toutes nos pensées à cet égard, ne sont que des hypothèses. Mais quiconque est enseigné du Saint-Esprit en sait plus long que cela.

          b) « Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera. » Il est question de Christ. Voilà le procédé du Saint-Esprit vis-à-vis du croyant, comme vis-à-vis de l’incrédule : leur révéler les choses de Christ et le glorifier.

          Bien des chrétiens craignent de trop insister sur les vérités qui concernent le Saint-Esprit, de peur que Christ ne soit mis à l’arrière-plan ; mais qui exalte Christ comme le fait le Saint-Esprit ? Nous ne comprendrons jamais Christ, ni ne verrons sa gloire si le Saint-Esprit ne nous les explique. Il ne suffit pas d’écouter des sermons et des exhortations, ou même d’étudier la Parole, pour voir « les choses de Christ ». Il faut le secours de l’Esprit. Il est prêt à nous l’accorder et désire ardemment révéler Jésus-Christ aux hommes. Laissez-le agir. Christ est si différent, lorsque l’Esprit le glorifie en prenant les choses qui lui appartiennent et qu’il nous les montre !

 

          8) Jean 14.26 : « Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »

 

          Ici, de nouveau, nous avons l’enseignement du Saint-Esprit mais avec quelque chose de plus.

 

          Le Saint-Esprit nous rappelle les paroles de Christ.

 

          Cette promesse, faite d’abord aux apôtres, est la garantie de l’exactitude des paroles de Jésus qu’ils ont rapportées. Mais le Saint-Esprit fait la même chose pour chaque croyant qui s’attend à lui pour cela. Il nous remet en mémoire les enseignements et la parole de Christ, juste au moment où nous en avons besoin, pour les nécessités de notre vie ou de notre service. Combien d’entre nous pourraient raconter telle expérience de grande angoisse d’âme, telle heure de profonde perplexité en face d’un devoir peu clair, ou vis-à-vis de quelqu’un que nous voudrions amener à Christ ou aider ! Et soudain, exactement le passage de l’Écriture dont nous avions besoin, nous a été remis en mémoire, passage auquel nous n’avions pas pensé depuis longtemps et peut-être jamais en rapport avec cette situation ! C’était l’œuvre du Saint-Esprit, et il agirait de la même manière bien plus souvent, si nous nous attendions à lui davantage. Est-ce sans intention que dans le verset qui suit cette promesse bénie, Jésus dit : « Je vous laisse ma paix. Je vous donne ma paix » ? Si nous voulions seulement regarder au Saint-Esprit pour qu’il nous remette en mémoire ce qui est écrit, juste au moment où nous en avons besoin, et exactement le verset approprié, nous aurions véritablement la paix de Christ.

 

R. A. TORREY

www.batissezvotrevie.fr

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Carine (jeudi, 15 août 2019 15:44)