L’ŒUVRE DU SAINT-ESPRIT DANS LE CROYANT
(suite 2)
9) 1 Corinthiens 2.9-14 : « Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. »
Dans ces versets, nous avons l’œuvre de l’Esprit considérée sous deux aspects :
a) Le Saint-Esprit nous révèle les choses profondes de Dieu, cachées aux hommes pour lesquels elles sont une folie. C’est tout d’abord aux apôtres qu’il les avait révélées mais son action ne s’est pas bornée à eux.
b) Le Saint-Esprit communique la capacité de discerner, de connaître et d’apprécier ce qu’il a enseigné.
Le Saint-Esprit est non seulement l’auteur de la révélation – ou la Parole de Dieu écrite – mais il est encore l’interprète de ce qu’il a révélé. Combien n’importe quel livre profond devient pour nous plus intéressant et plus profitable, lorsque nous avons près de nous l’auteur pour nous l’expliquer !
Cela peut être toujours le cas, lorsque nous étudions la Bible. L’auteur est là, tout prêt à l’interpréter, de sorte qu’en regardant au Saint-Esprit, les passages de écritures les plus obscurs deviennent clairs. Nous avons besoin de demander souvent, comme le Psalmiste : « Ouvre mes yeux pour que je contemple les merveilles de ta loi ! » (Psaume 119.18) La révélation objective de la parole écrite ne suffit pas. Il nous faut encore la révélation subjective, la lumière intérieure du Saint-Esprit, pour que nous comprenions. C’est une grande erreur que de vouloir saisir une révélation spirituelle par l’intelligence naturelle. C’est cette prétention insensée qui a fait échouer tant de gens dans les sables mouvants de la « haute critique ». Un homme privé de sens esthétique, pourrait aussi bien se croire capable d’apprécier, comme elle le mérite, la Madone Sixtine, parce qu’il sait distinguer les couleurs, qu’un homme privé du sens spirituel, pourrait comprendre la Bible parce qu’il connaît les règles grammaticales et le vocabulaire de l’hébreu et du grec. Je demanderais plutôt à un homme d’enseigner la peinture, parce qu’il connaît les couleurs, que d’enseigner la Bible parce qu’il connaît les langues dans lesquelles elle a été écrite. Nous devons tous reconnaître que notre propre justice n’a, devant Dieu, absolument aucun mérite et aucune capacité. Telle est la leçon à retirer des premiers chapitres de l’Épître aux Romains ; mais il faut encore reconnaître l’absolue insuffisance et l’indignité de notre propre sagesse, en ce qui concerne les choses de Dieu. C’est la leçon de la première Épître aux Corinthiens, spécialement des trois premiers chapitres. Voyez par exemple 1 Corinthiens 1.19-21, 26-27.
Les Juifs avaient une révélation de l’Esprit, mais n’ayant pas voulu accepter son intervention pour la leur expliquer, ils s’égarèrent. L’église évangélique tout entière reconnaît l’entière insuffisance de la justice de l’homme, du moins en théorie. Maintenant, elle a besoin qu’on lui fasse comprendre et toucher du doigt, la complète insuffisance de la sagesse humaine. C’est là, peut-être, la leçon dont notre siècle d’un intellectualisme si intensif et si prétentieux, a le plus besoin.
Pour comprendre la Parole de Dieu, nous devons nous vider complètement de notre propre sagesse, et devenir absolument dépendants de l’Esprit de Dieu, pour son interprétation.
Matthieu 11.25 : « En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les a révélées aux enfants. »
Lorsque nous avons renoncé à notre propre justice, et seulement alors, nous devenons participants de celle de Dieu.
Philippiens 3.4-7, 9 : « Moi aussi, cependant, j’aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Église ; irréprochable à l’égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ...afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. »
Romains 10.3 : « Ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. »
Lorsque nous renonçons à notre propre sagesse, alors, et seulement alors, nous obtenons celle de Dieu.
1 Corinthiens 3.18 : « Que nul ne s’abuse lui-même : si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou afin de devenir sage. »
Matthieu 11.25 : « En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les a révélées aux enfants. » Voyez aussi 1 Corinthiens 1.25-28.
Lorsque nous renonçons à notre propre force, alors et alors seulement, nous recevons celle de Dieu.
Esaïe 40.29 : « Il donne de la force à celui qui est fatigué et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. »
2 Corinthiens 12.9 : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. »
1 Corinthiens 1.27-28 : « Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. »
Pour être rempli, il faut d’abord avoir été vidé. Vidé de nous-mêmes, afin que Dieu puisse prendre toute la place.
Nous devons être journellement enseignés par l’Esprit pour comprendre la Parole. Ce que l’Esprit m’a enseigné hier, ne me suffira pas pour aujourd’hui. Chaque contact nouveau avec la Parole doit être produit par l’action de l’Esprit. Ce n’est pas assez que le Saint-Esprit nous ait éclairés pour comprendre un certain passage. Il doit le faire chaque fois que nous nous trouvons en face de ce même passage.
Andrew Murray a bien défini cette vérité, en écrivant : « Chaque fois que vous venez à la Parole pour l’étudier, que vous écoutez un sermon ou lisez un livre religieux, il devrait se produire en vous, un acte défini d’abnégation, aussi distinct que votre contact avec ces moyens extérieurs, qui vous amène au renoncement de votre propre sagesse et à un abandon entier, par la foi, au divin professeur. « (The Spirit of Christ, page 221).
10) 1 Corinthiens 2.1-5 : « Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même, j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement ; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. »
1 Thessaloniciens 1.5 : « Notre Evangile ne vous ayant pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l’Esprit-Saint et avec une pleine persuasion ; car vous n’ignorez pas que nous nous sommes montrés ainsi parmi vous, à cause de vous. »
Actes 1.8 : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Le Saint-Esprit rend le croyant capable de communiquer aux autres, avec puissance, la vérité qui lui a été enseignée à lui-même.
Nous avons besoin que le Saint-Esprit nous révèle non seulement, en premier lieu, la vérité ; qu’en second lieu, il l’interprète pour chacun de nous individuellement, mais en troisième lieu, qu’il nous rende capables d’en faire part aux autres d’une manière effective. Nous avons besoin de lui en tout et partout. Une des grandes causes d’insuccès dans le ministère et dans toutes les formes du service chrétien, même s’il y a des résultats apparents, c’est que les ouvriers essaient encore d’enseigner « avec les discours persuasifs de la sagesse humaine », c’est-à-dire par l’art de la logique naturelle, de la rhétorique, et de l’éloquence. Ce qu’il faut, c’est ce que le Saint-Esprit nous a enseigné. C’est sa puissance.
Il y a trois causes d’échec dans la prédication :
Premièrement, un autre message que celui que le Saint-Esprit a révélé dans la Parole, est délivré. On prêche la science, l’art, la philosophie, la sociologie, l’histoire, des expériences personnelles, etc., et non pas la simple parole de Dieu, telle qu’elle est contenue dans le Livre du Saint-Esprit, la Bible.
Deuxièmement, le message enseigné par l’Esprit est étudié mais on cherche à le comprendre par l’intelligence naturelle, c’est-à-dire sans la lumière de l’Esprit. Ceci, hélas, n’est que trop fréquent, même dans des Institutions où l’on prépare de futurs ministres de l’Évangile.
Troisièmement, le message de l’Esprit, dans la Parole, est étudié et compris par la lumière du Saint-Esprit, mais délivré avec « des discours persuasifs de la sagesse humaine » et non pas « par une démonstration d’Esprit et de puissance ».
Disons-nous bien que notre dépendance du Saint-Esprit doit être absolue, sur toute la ligne. Il doit nous enseigner ce que nous devons dire et comment le dire. Il doit être le message en même temps que la puissance.
R. A. TORREY
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Carine (mardi, 20 août 2019 12:03)
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