COMMENT GAGNER A CHRIST LES SCEPTIQUES ET LES ATHÉES
Il y a plusieurs catégories de sceptiques, et la même méthode de raisonner ne peut convenir à tous.
1. Les sceptiques qui sont plutôt des moqueurs.
Prenez, en leur parlant, 1 Corinthiens 1.18, et si l’un de vos interlocuteurs vous dit que la Bible est à ses yeux de la pure folie, répondez-lui que c’est en effet ce qu’elle déclare. Cette réponse le surprendra et vous pourrez alors lui lire le passage ci-dessous : « Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent. » Continuez l’entretien en lui faisant remarquer que la Bible déclare la prédication de la croix une folie, mais seulement pour « ceux qui périssent » ; de sorte qu’il se trouve classé d’emblée par ses propres paroles. De même vous pourrez vous servir de 1 Corinthiens 2.14 dans des cas de ce genre.
Un ouvrier du Seigneur parlait un soir à un homme qu’il tâchait de gagner à Christ : « Tout ce que vous me dites là me paraît de la folie », répondit-il. L’ouvrier du Seigneur lui répliqua immédiatement : « C’est bien aussi ce que déclare la Bible. » Son interlocuteur le regarda très étonné en lui disant :
- « Que voulez-vous dire ? »
- « Eh bien ! vous déclarez que tout ce que je vous dis est de la folie ; or, c’est tout juste ce que la Bible affirme. »
L’étonnement de cet homme allait grandissant, et le serviteur de Dieu put alors lui lire 1 Corinthiens 2.14 : « Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. » Cet homme lui dit alors :
- « Je ne savais pas cela, je n’y avais jamais pris garde auparavant. »
2 Corinthiens 4.3-4 fera voir au sceptique superficiel qu’il est perdu, et que s’il doute ainsi c’est parce que « le dieu de ce monde lui a aveuglé l’esprit ».
2 Thessaloniciens 2.10-12 révèle l’origine du scepticisme en déclarant que parce que les hommes n’ont pas l’amour de la vérité, ils ont reçu un esprit d’erreur.
Jean 8.21, 24 est extrêmement utile pour des entretiens de ce genre, parce qu’il montre les terribles conséquences de l’incrédulité.
En se servant du Psaume 14.1, il faut être très prudent et n’employer ce passage qu’avec le plus grand sérieux et la plus grande tendresse.
2 Thessaloniciens 1.7-8 peut aussi rendre de grands services pour convaincre ces âmes incrédules et moqueuses.
2. Les sceptiques sérieux.
Il y a de nos jours un grand nombre d’hommes et de femmes qui cherchent sincèrement la vérité, mais sont comme aveuglés par l’épais brouillard du doute. Jean 7.17 : « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef », est le passage par excellence pour ces âmes angoissées, car il montre d’une manière lumineuse le chemin qui mène à la foi. Amenez ces âmes qui doutent à mettre en pratique ces paroles, et dites-leur : « Êtes-vous prêtes à livrer à Dieu votre volonté et à promettre de rechercher sincèrement quelle est la volonté de Dieu afin de l’accomplir ? Voulez-vous demander à Dieu de vous montrer si vous avez besoin d’un Sauveur, et si Jésus est vraiment un Sauveur divin, c’est-à-dire le Fils unique de Dieu ? Et si Dieu répond à cette prière, voulez-vous l’accepter pour votre Sauveur personnel et le confesser devant les hommes ? » Amenez ces âmes à faire par écrit une promesse précise, et si vous réussissez, tous leurs doutes s’évanouiront bientôt.
Un soir, après une de mes réunions d’appel, je m’approchai d’un homme en lui demandant pourquoi il n’était pas chrétien. Il me répondit :
- « Je vais vous le dire, quand même je n’en suis pas si fier que d’autres, mais le fait est que je suis sceptique. J’ai déjà passé bien des nuits blanches à réfléchir à ces choses ».
- « Croyez-vous à l’existence de Dieu ? »
- « Oui, je n’ai jamais abandonné la foi en son existence ».
- « Eh bien ! Si Dieu existe, vous devriez lui obéir. Voulez-vous dès ce soir prendre position sur ce terrain, c’est-à-dire obéir à la volonté de Dieu partout où elle vous mènera? »
- « Je fais déjà tous mes efforts pour bien faire ».
- « Mais là n’est pas la question ; voulez-vous chercher quelle est la volonté de Dieu pour la faire, quelles qu’en soient les conséquences ? »
- « Je n’ai jamais considéré la chose à ce point de vue ».
- « Eh bien ! voulez-vous commencer ce soir ? »
- « Je le ferai ».
- « Croyez-vous que Dieu entende et exauce les prières ? »
- « Je n’en sais rien, je crains que non ».
- « Vous n’en avez pas fait l’expérience ? »
- « Non ».
- « Eh bien ! c’est là le moyen d’arriver à la vérité, à une certitude. Voulez-vous demander à Dieu de vous montrer si Jésus est son Fils, et quel est votre devoir envers lui ? »
- « Je le ferai ».
Il ne s’écoula pas bien longtemps avant que cet homme ne revienne à la réunion avec un regard tout différent, une expression nouvelle. Il se leva après la réunion et me dit :
- « J’étais dans un brouillard épais, je ne croyais à rien ; mais j’ai tenu ma promesse et maintenant tous mes doutes sont partis ».
Quant aux douteurs qui refusent de faire de même, il est facile de leur parler, en leur prouvant qu’ils ne sont pas sérieux, pas sincères, et que le grand danger pour eux ne vient pas des doutes de leur esprit, mais des péchés de leur vie. S’ils vous disent qu’ils ne croient pas en Dieu, il faut commencer autrement et leur demander s’ils croient à une différence absolue entre le bien et le mal. S’ils vous répondent affirmativement, demandez-leur de suivre implicitement ce qu’ils appellent le bien. Il se peut que souvent ils vous répondent : « Où est le bien, où est la vérité ? » ou encore qu’ils font le bien autant que cela dépend d’eux. Répondez-leur qu’il faut absolument qu’ils vous promettent de faire ce qui est bien en tout et partout, quelles qu’en puissent être les conséquences. Montrez-leur ensuite que s’ils sont sincères, ils chercheront à découvrir ce que sont le bien et la vérité. Dites-leur aussi qu’ils ne savent pas si Dieu répond à la prière, mais que vous, vous le savez, et que vous leur conseillez d’essayer ce moyen pour arriver à la vérité. Suggérez-leur cette prière : « Oh ! Dieu, si tu existes, enseigne-moi ta volonté et je la ferai. Montre-moi si Jésus est ton Fils, et si tu me le montres, je le prendrai pour mon Sauveur et je le confesserai devant les hommes ».
Ensuite, conseillez à votre interlocuteur de lire l’Évangile selon Jean, lentement et avec réflexion, seulement quelques versets à la fois, en demandant à Dieu sa lumière, chaque fois, avant de commencer ; amenez-le à promettre à Dieu d’obéir à la lumière reçue. Si cet homme se décide à suivre vos conseils, il recevra la lumière désirée et arrivera à la foi de l’Évangile qui sera pour lui la Parole de Dieu, et à la foi de Christ, Fils unique de Dieu. S’il n’est pas droit, s’il n’est pas sceptique au vrai sens du mot, ce « traitement » révélera son véritable état et vous donnera l’occasion de lui prouver que la racine de son mal n’est pas dans son incrédulité, mais dans son cœur rebelle.
Il se pourrait aussi qu’il vous réponde qu’il n’est pas sûr qu’il existe une différence absolue entre le bien et le mal, ce qui sera la preuve certaine qu’il n’est pas droit, et vous pourrez lui dire avec fermeté et avec bonté : « Mon ami, il doit y avoir dans votre vie quelque chose qui ne va pas, car aucun homme menant une vie honnête n’a jamais eu de doutes sur la différence qui existe entre le bien et le mal. Il est probable que vous savez très bien ce qui ne va pas chez vous, et ce n’est pas de votre scepticisme que vous souffrez, mais de votre péché ».
Un après-midi, après avoir invité les sceptiques (ou toute autre personne) à me rencontrer pour un entretien après la réunion, je vis arriver un jeune homme que j’avais déjà vu quelques mois auparavant.
Je lui demandai où il en était, et il me répondit :
- « C’est toujours la même chose qu’au printemps passé, je ne puis pas croire en Dieu. »
Je lui demandai s’il avait suivi mon conseil, et s’il était décidé à suivre sa conscience partout où elle le conduirait.
Il me répliqua qu’il ne voyait pas de différence entre le bien et le mal. « Je ne sais pas si vraiment ce qu’on appelle le bien existe ou non. » Alors je le regardai dans les yeux en lui disant :
- « N’y a-t-il pas un péché que vous gardez ? »
- « Oui », me répondit-il.
- « Et quel est-il ? »
- « Le même dont je vous ai parlé au printemps. »
- « Mais vous m’aviez promis de l’abandonner. »
- « Non, je ne l’ai pas fait. »
- « Ah ! lui dis-je alors, voilà l’obstacle ; ce n’est pas le doute qui vous ronge, c’est votre péché ! Renoncez-y et tous ces doutes disparaîtront. »
Tout confus, il reconnut que c’était bien là qu’était le mal.
(à suivre)
R.A. TORREY
www.batissezvotrevie.fr
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Francis (lundi, 16 septembre 2019 13:50)
Merci Pasteur, pour cet enseignement édifiant pour notre pratique, tant il est vrai que nous percevons nos tentatives d'évangélisation comme sans puissance et vides. Il est vrai aussi que nous, nous parlons mais que nous comptons sur le Saint Esprit pour qu'une de ces paroles touche le cœur de notre interlocuteur.
Je profite de l'occasion pour vous remercier de votre inépuisable ferveur à nous apporter chaque jour cette manne dont nous avons besoin. Continuez avec la foi qui vous anime.
Et le Dieu tout puissant vous fortifie toujours plus par sa grâce infinie.