JÉSUS, SUPÉRIEUR AUX ANGES
« ...D’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent
que le leur. Car auquel des anges a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils,
je t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Je serai pour lui un père, et
il sera pour moi un fils ? » (Hébreux 1.4-5)
Pour établir la supériorité du Fils sur les anges, l’auteur [de l’épître aux Hébreux] cite plusieurs passages des Écritures. Il n’y faut cependant pas voir uniquement des preuves de la divinité de notre Seigneur, mais aussi une révélation divine de la gloire de cette divinité sous ses divers aspects. D’emblée la preuve est donnée que l’Ancienne Alliance atteste constamment la gloire du Fils de Dieu, ce qui a toujours été pour le cœur de Dieu la chose importante dans les révélations accordées aux hommes […]
Lorsque le Seigneur Jésus ou l’apôtre Paul citent l’Ancien Testament, ils disent : Moïse, ou David dit, les prophètes disent...tandis que l’épître aux Hébreux met ordinairement les citations dans la bouche même de Dieu. Ainsi, par sept fois dans le chapitre, on lit : « Il dit. » Ailleurs, et plus d’une fois : « Le Saint-Esprit dit. » C’est que, dans les Écritures, derrière l’homme il y a toujours Dieu. Tout ce qui peut faire mieux connaître les écrivains et les circonstances au milieu desquelles ils ont écrit a une grande valeur. Mais il est plus important encore d’être pleinement convaincu que les Écritures sont la parole même de Dieu, qui leur communique une puissance impérissable.
De cette conviction résulteront pour nous deux enseignements absolument nécessaires pour que l’étude de cette épître nous soit profitable. C’est d’abord que ces paroles divines renferment une signification profonde qu’aucun esprit humain n’aurait pu ni concevoir, ni saisir, ni exposer. Seul, l’Esprit de Christ pouvait annoncer en paroles scellées, dans le Psaume 2 la gloire du Fils, sa nature humaine dans le Psaume 8, le divin sabbat de l’âme dans le Psaume 95, et le sacerdoce de Christ, selon l’ordre de Melchisédec, dans le Psaume 110 ; et seul ce même Esprit pouvait briser les sceaux et dévoiler le sens merveilleux de ces prophéties à l’auteur humain de notre épître.
En second lieu, nous nous rappellerons que nous n’aurons pas moins besoin de ce même Esprit pour comprendre et nous assimiler ces pensées divines déposées comme des grains de semence dans l’Ancien Testament, et mises en lumière dans le Nouveau. Il faut que Dieu fasse briller la lumière dans nos cœurs, pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ (2 Corinthiens 4.6). Christ est la Parole qui était Dieu et qui nous parle comme venant des profondeurs du cœur de Dieu. Seul, celui qui se laisse conduire par le Saint-Esprit peut s’attendre à retirer un vrai profit de ce qu’enseigne la Parole de Dieu. Au Saint-Esprit ont été confiées les vérités qui concernent la divinité de Christ et son œuvre de sacrificateur et de rédempteur : il les a révélées au cours des âges ; il peut seul nous les révéler aussi. Chacun peut lire ce qui est écrit, en saisir jusqu’à un certain point la portée ; mais ceux-là seulement qui se laissent humblement enseigner par le Saint-Esprit peuvent y trouver une puissance de vie et de bénédiction, y contempler la gloire du Fils de Dieu comme une puissance de salut.
Andrew MURRAY
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