A L’ÉCOLE DE L’AFFLICTION (1° partie)

 

          Nous publions ci-dessous un message du pasteur W.H. BEUTTLER, donné en France, à Rouen, en 1961. Ce texte provient de la traduction orale. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.

 

A L’ÉCOLE DE L’AFFLICTION

 

L’affliction de Job

(1° partie)

 

          Le Seigneur a parlé à mon cœur concernant l’école de l’affliction, et nous partagerons quelques-unes de ces choses ensemble.

 

          Nous lirons d’abord dans le Psaume 34, les versets 18 à 20. Nous ferons particulièrement attention au v.20. Là, nous lisons que « le malheur atteint souvent le juste », mais aussi que « l’Éternel l’en délivre toujours ».

          Je vous ai parlé, une fois, de l’école du désert, et le sujet de cet après-midi est associé à celui-là, et cependant, il est tout à fait différent. Ainsi, nous parlerons de l’école de l’affliction, et tout particulièrement de l’école de l’affliction qui a été celle de Job.

          Je n’ai pas été capable de trouver grand-chose dans le livre de Job, jusqu’à ce que le Seigneur m’ait conduit à l’hôpital pour une intervention chirurgicale. Là, le Seigneur a commencé à me parler au travers de ce livre remarquable.

          Le livre de Job a toujours remué et troublé les hommes. Il a soulevé beaucoup de questions : Pourquoi Dieu a-t-il permis que Job soit affligé ? Pourquoi son affliction a-t-elle duré si longtemps ? Pourquoi Dieu a-t-il agi d’une manière si particulière avec lui ?

          Et voilà un des exemples de cette particularité. Job était évidemment malade ; sa maladie était une maladie qui causait bien des souffrances ; l’homme était bien découragé ; il était anxieux de trouver la délivrance, et un jour, Dieu lui a parlé, mais il ne lui a pas parlé de sa maladie. Dieu a parlé à Job à propos des étoiles, il lui a parlé au sujet des poissons, à propos des alligators, et il lui a même parlé de l’épaisseur de la peau des crocodiles ! Je me demande ce que Job a dû penser de tout cela. Je sais très bien, moi, ce que j’aurais dit à Dieu. Je lui aurais dit : « Seigneur, je ne suis pas du tout intéressé par la peau d’un crocodile ; je suis intéressé à ma peau, à moi ! Pourquoi me parles-tu de la peau d’un crocodile quand la mienne est pleine de souffrance ? »

          Dieu n’a jamais parlé de la maladie de Job. Il ne lui a jamais parlé de sa peau. On se demande pourquoi Dieu a fait cela. Et pourtant, la révélation du livre se trouve dans le livre lui-même. Il nous apporte une lumière sur la raison des afflictions du peuple de Dieu.

          Lorsque nous lisons ce livre, nous devons nous rappeler trois faits principaux. Ce livre nous parle de trois personnalités importantes. Il parle, évidemment de Job, l’affligé ; il nous présente Satan comme un adversaire personnel ; et il nous présente Dieu, dans sa miséricordieuse souveraineté. Les trois personnages importants du livre de Job sont donc : Job, Satan, et Dieu. Et cela, nous le trouverons répété dans nos propres expériences.

          Quelques-unes des afflictions au travers desquelles certains d’entre nous passent, sont en rapport avec ces trois personnes : nous-même, Satan, et Dieu. Et là, nous devons trouver une lumière qui éclaire ces trois personnages. C’est ce que nous ferons, et nous étudierons la nature de l’affliction de Job, et l’œuvre que Dieu a faite, comme résultat de cette affliction. Nous nous occuperons aussi de la situation elle-même, et des trois personnes qui sont dedans : Job, Satan, et Dieu.

 

          Maintenant, jetons un regard sur Job.

          Dans le premier verset du premier chapitre, nous avons le premier fait qui concerne cet homme. Jacques nous a parlé de Job qui a été un personnage réel (Jacques 5.11). Nous ne sommes pas devant une « histoire » que quelqu’un aurait inventée. Nous rencontrons là une personne qui a vraiment existé dans l’histoire, un homme qui a réellement vécu et, dans le premier verset, nous avons sa description. Il nous est dit que Job était intègre, qu’il était droit, qu’il craignait Dieu. Ainsi Job était un homme selon le cœur de Dieu. Le livre ne nous parle pas d’un homme qui a été affligé comme résultat de son propre péché ; en fait, il a été affligé justement parce qu’il était droit. C’est très important, en fait, de faire cette distinction : il n’a pas souffert parce qu’il avait fait le mal ; c’est juste le contraire. Il a souffert parce qu’il avait une vie qui était selon le cœur de Dieu. Si Job n’avait pas été aussi saint, aussi droit qu’il l’était, il n’aurait jamais eu cette affliction. L’affliction n’était pas causée par le péché ; elle est venue à cause de sa sainteté.

          Évidemment, cela a amené bien des questions dans le cœur de personnes de tous les âges. Pourquoi Dieu permet-il que le juste soit affligé, comme cela nous est montré dans cet exemple ?

          Dans le livre d’Ézéchiel, nous avons quelques lumières supplémentaires concernant Job. Nous pouvons lire au chapitre 14, et au verset 14. Nous trouvons là que Job était hautement estimé, respecté par Dieu. Nous pouvons dire qu’il a été placé parmi les amis de Dieu. Dans le cas qui nous intéresse ici, il y avait un jugement qui était préparé. Israël était menacé d’un châtiment, et Dieu a dit que même si Job priait pour Israël, il ne serait pas écouté. Cela nous montre que Dieu estimait hautement la personnalité de Job.

          Ainsi, nous voyons là un homme de Dieu affligé et qui, pourtant, était estimé de Dieu. Un homme de Dieu, ou une femme de Dieu, ne seront pas épargnés nécessairement de l’affliction. C’est peut-être même le contraire qui se produira. Un homme ou une femme pourront être affligés à cause de cela. Il y a beaucoup de gens qui ont de la difficulté à le comprendre, et c’est la raison pour laquelle nous avons le livre de Job dans la Bible.

          Dieu connaissait cette vérité. C’est pourquoi il a dit que le juste est souvent atteint par le malheur, mais il ajoute : « Le Seigneur, l’Éternel, le délivre toujours. »

 

          Jetons un regard sur l’autre personnage. Il nous est décrit au chapitre 1, aux versets 6 à 11. Nous avons besoin de lire ces versets…

          Ces passages que nous venons de lire renferment de nombreuses vérités concernant Satan. Il nous est présenté là comme une personnalité réelle. Je ne sais pas combien d’entre vous se souviennent de ce que j’ai dit concernant sa personnalité, et évidemment, je ne sais combien d’entre vous me l’ont entendu dire...Prenons quelques minutes pour nous rappeler ce sujet ; sans cela, nous ne comprendrons pas ce qui va suivre.

          Satan est une personne. Une personne n’a pas nécessairement un corps matériel. Je vous l’avais dit, lors de l’une de mes visites précédentes. Mais je dois être certain que vous vous en rappelez, et nous allons parler un instant de Dieu, parce que là, nous avons le parallèle. Jésus a dit que Dieu est « Esprit » ; il a également dit qu’un « esprit » n’a ni chair, ni os. Évidemment, Dieu n’a pas un corps matériel comme vous et moi. Nous devons bien comprendre qu’il y a trois choses qui constituent la personnalité : l’intelligence, les sentiments, la volonté. Notre personne n’est pas représentée par notre corps ; notre personnalité, c’est notre esprit ; et l’esprit ne meurt jamais. Mon corps, c’est ma maison. La personnalité n’est pas le corps physique ; elle est constituée par l’esprit qui vit dans le corps.

 

          Maintenant, revenons à Satan.

 

(à suivre)

W.H. BEUTTLER

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